Hippogriffe (1891), non localiséPommier aux fruits rouges (1902), non localisé
Orphelin de mère à sa naissance, Paul-Élie Ranson est élevé par son père, Louis Casimir Ranson (1828-1898), personnalité politique, maire de Limoges de 1870 à 1871, puis de 1881 à 1885 et député républicain radical de la Haute-Vienne de 1885 à 1889, et ses grands-parents. Il est initié au dessin par son grand-père Jean-Jacques Maquart et intègre en 1877, l'École des beaux-arts appliqués à l'industrie de Limoges.
En 1884, il épouse sa cousine germaine, France Rousseau, et étudie quelque temps à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, qu'il quitte pour entrer à l'Académie Julian en 1886-1891 où il est élève de Tony Robert-Fleury. Il fait partie des cinq membres fondateurs du groupe des Nabis créé en 1888, où on lui attribue le surnom de « Nabi plus japonard que le Nabi japonard »[2]. Ils se réunissent en dans un premier temps au café restaurant L'Os à Moëlle, passage Brady, puis à partir de 1889 dans son atelier au-dessus de l'appartement familial rebaptisé Le Temple pour l'occasion, situé au 25, boulevard du Montparnasse. On y trouve Paul Sérusier, Henri-Gabriel Ibels, Pierre Bonnard, et Maurice Denis. Passionné de marionnettes depuis son plus jeune âge, il communique sa passion à tout le groupe.
En 1891, il participe aux représentations symboliques du Théâtre d'Art, où les nabis ont été appelés par Paul Fort pour organiser un spectacle symbolique au profit de Paul Verlaine et de Paul Gauguin. On y joue Chérubin de Charles Morice et l' Intruse de Maeterlinck. En 1892, il participe à la représentation d'un spectacle de Maurice Maeterlinck, Sept princesses, chez Georges Coulon, conseiller d'État. Il réalise la mise en scène d'Ubu roi d'Alfred Jarry au Théâtre des Pantins de Claude Terrasse.
Il participe aux expositions du groupe organisées par Le Barc de Boutteville dans sa galerie de la rue Le Peletier de 1891 à 1895, ainsi qu'au Salon des indépendants et au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles à partir de 1894. Cette année-là, il crée son théâtre de marionnettes au Temple , Maurice Denis et Georges Lacombe fabriquent les marionnettes, France Ranson réalise les costumes. Les deux années suivantes vont être pour Ranson des années de difficultés, la mort de son beau-père, Charles Rousseau, l'oblige à déménager. Il s'installe rue d'Alençon à deux pas de son atelier.
Son intérêt pour la théosophie, le spiritisme, la magie, l'occultisme le distingue des autres nabis. Ses activités fort nombreuses le conduisent surtout vers les arts décoratifs (panneaux décoratifs, papiers peints, tapisseries, vitraux). À ce titre, il travaille pour l'ouverture de l’«exposition permanente et internationale», titrée l'Art nouveau, prévue pour le premier octobre 1895 dans la galerie de Samuel Bing, dite après les travaux Maison de l'Art nouveau, au 19 rue Chauchat[3], avec des panneaux accompagnant le mobilier de Henry Van de Velde et des vitraux réalisés par le maître verrier américain Louis Comfort Tiffany[4].
Il dessine des décors de théâtre comme pour Le Bateau ivre d'après Arthur Rimbaud avec Paul Sérusier, monte son propre théâtre de marionnettes, dessine des programmes, collabore au Théâtre des Pantins avec les autres nabis à la fin de 1897, brosse des vignettes bouffonnes et anticléricales, dessine des motifs pour une boîte à cigare. En 1898, son épouse attend son fils Michel: cet événement va transformer la vie de Paul Ranson qui a du mal à accepter cette maternité, le privant de son modèle et de sa collaboratrice dans la réalisation des travaux de tapisseries.
À partir de 1899, sa santé se dégrade et sa peinture évolue. Il se rend chez son ami Georges Lacombe dont il contribue à décorer la maison L'Ermitage ' près d'Alençon. En 1905, il retourne dans son foyer et organise à nouveau des réunions avec ses compagnons nabis. À la fin de sa vie il associe des sujets mythologiques, bibliques, anticléricaux et de sorcellerie.
En 1908, il devient officier d'Académie. Devant ses difficultés financières et son état de santé, le groupe des nabis décident de fonder une académie dans la rue Henry-Monnier au nom de leur ami en lui en confiant la direction. L'ouverture a lieu en , avec un nombre non négligeable d'inscriptions. Après sa mort sa femme continuera le projet de l'Académie Ranson, en la transférant rue Joseph-Bara.
Il meurt de la fièvre typhoïde le . Il est enterré à Limoges au cimetière de Louyat (section 9).
Parallèlement à son appartenance aux nabis, il laisse une œuvre qui va de la peinture de chevalet aux arts décoratifs essentiellement régie par le sens du décor qui fait de lui un des promoteurs de l'Art nouveau.
Œuvres dans les collections publiques
Dessins
Nu penché, 1891, étude au fusain sur papier pour Lustral , Genève, musée du Petit Palais
Ève au paradis terrestre, 1899, huile sur toile, Musée des beaux-arts de Rennes).
Le Petit Poucet, vers 1900, huile sur toile, musée de l'Évêché de Limoges
Baigneuses ou Le Lotus, 1906, Paris, musée d'Orsay
L'Abbé Prout aux palmes, 1907, fait par dérision à la suite de sa nomination comme officier d'Académie[8], catalogue raisonné p.740.
Estampes
La Liseuse étendue, dite aussi La Lecture, 1894, lithographie, monogramme vers le bas sur le côté gauche, dim; h: 15,9 cm × l: 24,5 cm (vente professionnel sur le net, et un exemplaire au musée des beaux-arts de Pont-Aven)
Femme couchée, 1895, publiée dans la Revue blanche, lithographie, National Gallery, Australie
La Cloche engloutie. Théâtre de l'Œuvre, 1896, publiée dans La Critique, Washington, National Gallery of Art.
Alchimie ou Femme accoudée, lithographie, musée Maurice Denis de Saint-Germain-en-Laye
Tristesse' ou Jalousie, estampe, musée Maurice Denis de Saint-Germain-en-Laye
Œuvres décoratives
Femmes en blanc, 1892-1893, carton de tapisserie, tissé par France Ranson en laine sur canevas à l'aiguille au petit point, Paris, musée d'Orsay
La Moisson fleurie, 1895, carton de Paul Ranson, vitraux de Louis Comfort Tiffany pour le Salon de l'Art nouveau[9]
Les Canards[10], projet de papier peint, musée des beaux-arts de Quimper
Illustrations
Livre de la Vierge, 1895
L'Abbé Prout, manuscrit original 6 cahiers, comprenant deux gouaches représentant l'abbé et 45 dessins reproduits dans la première publication, 1902
Programme de la représentation de L'abbé Prout, dans un médaillon, le profil de l'abbé surmonté d'une estrade de guignol encadrée de deux musiciennes nues, 1903
Le Moutardier du Pape, opéra bouffe en trois actes d'Alfred Jarry, six vignettes, 1907
Ouvrages
L'Abbé Prout, Guignol pour vieux enfants, Paris, Société du Mercure de France, (1902). Pièce littéraire composée de sept histoires:
Le Mariage noble, dédicacée à Ker-Xavier Roussel. Texte ne figurant pas dans l'édition originale[11].
Sous l'œil de Saint Huron , dédicacée au docteur Maurice Hepp
Le Sabre et le goupillon, dédicacée à Alfred Jarry qui fut le manipulateur du spectacle de 1903 au Temple, Ranson et son épouse faisant les voix avec une chanson de Claude Terrasse: Les Folles voluptés jouée lors des ébats amoureux des pantins qui furent façonnés par Georges Lacombe.
Salons
Salon des indépendants de 1894
Salon de la Libre Esthétique de 1894 à Bruxelles
Expositions
Exposition universelle de 1889 au café Volponi, «Groupe impressionniste et synthétiste»
1889, expose avec les Nabis[Où?]
1890, expose avec les Nabis[Où?]
1891, expose avec les Nabis[Où?]
1891, Le Barc de Boutteville dans sa galerie de la rue Le Peletier à Paris
1892, Le Barc de Boutteville dans sa galerie de la rue Le Peletier
1893, Le Barc de Boutteville dans sa galerie de la rue Le Peletier
1894, Le Barc de Boutteville dans sa galerie de la rue Le Peletier
1894, exposition des beaux-arts: Femmes en blanc (tapisserie)
1895, Le Barc de Boutteville dans sa galerie de la rue Le Peletier
1906, Galerie Druet à Paris
«Paul-Élie Ranson: du symbolisme à l'art nouveau», musée départemental Maurice Denis Le Prieuré, du au
«Paul Ranson 1861-1909», Musée de Valence, du au
«Fantasmes et sortilèges», Paul Ranson au musée Maurice Denis, du au
«Fantasmes et sortilèges», Paul Ranson au musée des beaux-arts de Pont-Aven du au
«L'Europe des Esprits ou la fascination de l'occulte, 1750-1950», Musée d'art moderne de Strasbourg, , exposition collective, du au
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