Peter Angelis ou Pierre Angillis, ou Pietro d'Angelis (1685-1734) est un peintre de genre, de natures mortes, de paysages avec personnages et un dessinateur français, d'origine flamande, né à Dunkerque, mort à Rennes.
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Sur le registre paroissial qui enregistra sa naissance, il est désigné sous le nom de Angillis Pierre. On le trouve également sous le nom d'Angelus, Anchillus[1].
Après une première formation dans sa ville natale de Dunkerque, il voyage en Flandre et en Allemagne. Il séjourne longtemps à Dusseldorf pendant ses études, car il en aimait les galeries de tableaux[1].
Il réside quelque temps à Anvers, où il est admis comme franc-maître dans la Guilde de Saint-Luc.
Il passe ensuite presque toute son existence en dehors de sa Flandre natale, principalement en Angleterre, où il séjourne de 1719 à 1727 et où il devint rapidement célèbre.
En 1728, il vend ses tableaux en Angleterre et part pour l'Italie. De nouveau il y acquiert une certaine célébrité[1].
Ces succès arrivent malgré sa nature réservée qui contrarie sa carrière. Il montre parfois une certaine mauvaise volonté à montrer son œuvre, ce qui décourage certains acheteurs potentiels. Il se montre en fait plus disposé à cultiver son art qu'à soigner ses intérêts[1].
C'est au cours d'un voyage de Rome à Londres qu'il s'arrête à Rennes où il meurt. Il se serait rendu dans cette dernière ville, riche cité parlementaire, poussé par ses intérêts. Il y connait également le succès, mais en profite peu, car il y meurt peu de temps après[1].
Analyse de l'œuvre
Sa description de scènes populaires et joyeuses donnant vie à des personnages truculents, typiquement flamands, a suscité à son époque l'intérêt d'une clientèle aisée. La façon capricieuse et pleine d'esprit, voire d'humour, propre à Angillis pour rendre vie aux personnages de ses tableaux a été à l'époque fort appréciée, en particulier par Christophe-Paul de Robien (°1698 - †1756) président à mortier du parlement de Bretagne et collectionneur d'art de l'époque. Ce dernier appréciait ses œuvres et en acquit plusieurs; celles-ci ont été léguées à la fin du XVIIIesiècle au Musée des beaux-arts de Rennes qui détient environ 70 dessins de cet artiste ainsi qu'une toile (liste sur le site Joconde[2]).
Avec ses scènes de marchés, de conversations, Angillis est l'héritier des peintres flamands du XVIIesiècle. Il s'en distingue toutefois par la vivacité du coloris, caractéristique du Rococo, ainsi que par la fraîcheur des paysages et la manière de représenter les costumes et les mimiques des personnages qui rappellent celle de David Teniers le Jeune (°1610-†1690) et de Watteau (°1684 - †1721). Selon Horace Walpole, son art tient des deux artistes cités, mais avec plus de grâce que le premier et moins de naturel que le second[1].
Peter Angelis est en outre un brillant dessinateur. Il tenta également au cours de sa carrière des imitations de Rubens et d'Antoine van Dyck[1].
Attribution
Des recherches récentes ont attribué à Jan Baptist Monteyne une série de peintures qui avaient été précédemment attribuées à Peter Angelis[3].
Œuvres
Les œuvres (quelques vues disponibles en ligne[4]) de Peter Angelis connurent le succès non seulement de son vivant mais également dans le temps: à la fin du xixesiècle, ses œuvres se vendaient encore avec une cote correcte[1]. Ce fut encore le cas au xxesiècle: E. Bénézit[5] en donne plusieurs exemples dans son édition de 1999 (indication ci-dessous en notes).
Scène dans une cour d'auberge (huile sur toile, 0,41 × 0,49), 1724, Musée des Beaux-Arts, Rennes, France
Allégories de l'Astronomie et de la Philosophie,dessin à la plume, encre brune et lavis gris, une paire, (chaque 26,5x18)[6].
Marché aux légumes et aux poissons (huile sur toile), (?)[22].
Marché de campagne se tenant hors de l'enceinte du village avec des paysans et des gentilshommes au premier plan et des femmes se querellant à distance, huile sur toile, (196x137,5)[23].
Théâtre de plein air représentant une scène avec un arracheur de dents devant de nombreux spectateurs, huile sur toile, (75x100,5)[39],
Bibliographie
Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, sous la direction de E. Bénézit - Tome premier A à C - Éditeur D. Roger et F. Chernoviz, Paris, 1911.
M. Prévost, <<Angelis (Pierre)>>, dans Dictionnaire de biographie française, Paris, Tome 2, 1936, Letouzey et Ané.
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