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Pierre-Edme Babel ou Paul-Emile Babel, né en 1719 et mort en 1775, est un graveur, orfèvre et sculpteur sur bois français.

Pierre-Edme Babel
Naissance

Paris
Décès
(à 55 ans)
Kehl
Autres noms
Paul-Emile Babel
Nationalité
Français
Activités
Graveur, orfèvre, sculpteur sur bois
Autres activités
Directeur à l'Académie de Saint-Luc
Élève
Pierre-Philippe Choffard
Conjoint
Angélique Babel (d)
Portrait de Benedictus de Spinoza (1632-1677), gravure sur bois de Étienne Fessard et Pierre-Edme Babel, d'après le monogrammiste AE (fl. XVIIe siècle). Rijksmuseum Amsterdam.
Portrait de Benedictus de Spinoza (1632-1677), gravure sur bois de Étienne Fessard et Pierre-Edme Babel, d'après le monogrammiste AE (fl. XVIIe siècle). Rijksmuseum Amsterdam.

Biographie


Pierre-Edme Babel naît le à Paris en la paroisse Sainte-Marguerite (actuel 11e arrondissement) et meurt le à Kehl, non loin de Strasbourg [1][2],[3],[4].

Pierre-Edme Babel épouse Angélique Darcy, une couturière, à Paris le . La plupart du temps, les femmes de métier travaillaient avec leur mari en gérant la boutique, un étal ou chez elles à la pièce. Elles traitaient avec la clientèle, tenaient la comptabilité et payaient les compagnons.

Leur fille, Catherine-Angélique Sophie Babel, née le épouse Pierre Deumier fils (1742-1812), serrurier et entrepreneur des Bâtiments du roi, le [5].

En 1761, lui et sa femme habitent rue Montorgueil, paroisse Saint-Eustache, et achètent une maison rue de Rochechouart pour la somme de 4 005 livres[6].

En 1771, Pierre-Edme Babel se rend adjudicataire d’une maison rue Neuve, paroisse Saint-Eustache pour le prix de 10 408 livres 8 sols 11 deniers[7].

Pierre-Edme Babel meurt en 1775 à Kehl[3]. Sa veuve, Angélique Darcy meurt à son tour à Paris en 1779[8][9]. Selon son testament du et des mémoires d'ouvrages, elle a continuée à faire fonctionner seule l’atelier de son époux. Nous conservons quelques témoignages de cette production d’atelier, postérieurs à la mort de P.-E. Babel (des Fauteuils à la reine du Metropolitan Museum of Art de New York, une Chaise Louis XVI à la New-York Historical Society, le Canapé « à la turque » au Palais californien de la Légion d’Honneur à San Francisco, etc.).


Carrière


La vie et la formation des sculpteurs ornemanistes sont encore très mal connues. Nous pouvons supposer qu’il a pu apprendre son métier en tant qu’apprenti auprès de son père, lui-même sculpteur. Il se spécialise dans le travail du bois et plus particulièrement dans le mobilier et les cadres sculptés.

Dès le , Babel aurait été sollicité par Carl Harleman, intendant des Bâtiments du roi de Suède, afin d’être embauché en tant que sculpteur en bois[10]. Le jeune Babel sortant de son apprentissage, ne serait cependant jamais allé en Suède.

Il dessine et grave à partir de 1738 une multitude de vignettes pour différents éditeurs à Paris[11]. Babel utilisait presque systématiquement le burin mêlé aux procédés « chimiques » de l’eau-forte.

En 1751 il est élu directeur-garde des maîtres peintres sculpteurs pour deux ans à l'Académie de Saint-Luc[3]. Il est reçu maître le [9]. Entre 1764 et 1765 il est de nouveau promu conseiller, puis reçu maître de l’Académie de Saint-Luc[12].

Babel est le maître de Pierre-Philippe Choffard (1730-1809)[2].

[Cartouche], 1700–1775, New-York, Cooper-Hewitt Museum, coll. Dessins, Estampes et Conception graphique
[Cartouche], 1700–1775, New-York, Cooper-Hewitt Museum, coll. Dessins, Estampes et Conception graphique

Œuvres


On dit qu'il avait horreur de la ligne droite[2]. Aussi ses planches ne représentent-elles qu'encadrements de coquillages, feuilles contournées, plantes de diverses formes[2]. C'est à lui qu'on doit les gravures de la description des fêtes données par la ville de Paris en 1745, de la description de la fête donnée par la ville de Strasbourg au roi Louis XV, quand il arrive en cette dernière ville après la grave maladie qui faillit l'emporter à Metz[2]. Il est l'auteur des planches de l'Architecture française de Blondel (1752-1756, 4 vol. in-folio), de trente-cinq planches pour le premier livre de dessins de joaillerie et de bijouterie, et de plusieurs estampes, entre autres Thétis et ses nymphes[2], d'après Le Blanc[13].

Fournisseur du Garde-Meuble, il exécute le couronnement du lit d'hiver de la chambre à coucher de la Reine à Versailles en 1766, un autre lit de la chambre d’hiver de Louis XVI et livre également l’ameublement du salon de la Paix.[9]. Parmi ces ouvrages pour Versailles, vingt-quatre guéridons ou torchères ont été livrés en 1769 et destinés à décorer la Galerie des Glaces en prévision du mariage du Dauphin.

Pour le cabinet intérieur de la comtesse Du Barry, au château de Saint-Hubert, Babel sculpte sur les bois de Nicolas-Quinibert Foliot, un ensemble de meuble commandé en 1770 et livré en 1771. Cet ensemble sera remployé dans l’appartement de la princesse de Lamballe, au château de Fontainebleau.

Des œuvres de Babel font partie de la collection du Cooper-Hewitt, National Design Museum, du Metropolitan Museum of Art, du Victoria and Albert Museum et des musées d'art de Harvard[14],[15],[16],[17].

Les œuvres de Pierre-Edme Babel sont en grande partie répertoriées dans l'ancien Inventaire du fonds français, graveurs du dix-huitième siècle de 1930, par Marcel Roux.


Recueils gravés



Ouvrages et recueils gravés d'après d'autres



Dessins



Mobilier



Notes et références


  1. Archives de Paris, état civil, V3EN/67.
  2. Sitzmann 1909, p. 71.
  3. (en) « Pierre-Edme Babel », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  4. « Biographie de Pierre Edme Babel », sur Blouinartinfo
  5. Archives de Paris, état civil, V3EM27.
  6. Archives Nationales, MC, étude III, liasse 986.
  7. Archives Nationales, MC, étude XXX, liasse 427.
  8. Archives Nationales. MC, étude XXX8, liasse 466, Inventaire après décès de dame Angélique Darcy, veuve du sieur Pierre Edme Babel, 7 juin 1780.
  9. Vial, Marcel et Girodie 1912, p. 13.
  10. ROUX (Marcel), Inventaire du fonds français des graveurs du XVIIIe siècle, tome 1, Paris, BnF, Cabinet des Estampes, 1931, p.368-369.
  11. Brugerolles et al. 2003, p. 260.
  12. Jules Guiffrey, L’Académie de Saint-Luc. Notices sur la communauté des maîtres peintres et sculpteurs […], Paris, E. Champion, , p.73.
  13. Bénézit 1924, p. 296.
  14. (en) Smithsonian Cooper-Hewitt, National Design Museum, « Pierre-Edmé Babel », Smithsonian Cooper-Hewitt, National Design Museum (consulté le )
  15. The Metropolitan Museum of Art - Search the Collections
  16. Pierre-EdmĂŠ Babel | Name | V&A Search the Collections
  17. Art | Harvard Art Museums
  18. « Cartouche rocaille, Pierre-Edme Babel », sur Cat'zArts
  19. « Cartouche rocaille, Pierre-Edme Babel », sur Cat'zArts
  20. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, François Boucher et l'art rocaille dans les collections de l'Ecole des beaux-arts, Ecole nationale supérieure des beaux-arts, 2003-2006, p. 258-262, Cat. 60 et Cat. 61

Annexes



Bibliographie


 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.


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