Jean de La Fontaine (1785), marbre, musée du Louvre.Ariane endormie, 1785, musée Crozatier.
Le père de Pierre Julien est maître menuisier[1]. Il a six autres enfants. Les dons de l'enfant sont remarqués par son oncle appartenant à la Compagnie de Jésus. Il le place, en qualité d'apprenti, chez un maître sculpteur-doreur du Puy, Gabriel Samuel. Après son apprentissage son oncle l'envoie à Lyon auprès du sculpteur Antoine-Michel Perrache, professeur à l'École de dessin et de géométrie de la ville. En 1758, après avoir reçu une médaille pour une sculpture, Pierre Julien suit son maître à Paris qui le recommande à Guillaume II Coustou. Il entre dans cet atelier et devient également élève de l'Académie royale. Obtenant un premier prix de sculpture en 1765, il entre ensuite à l'École royale des élèves protégés. Pensionnaire de l'Académie de France à Rome de 1768 à 1773, il y rencontre Van Loo et François Boucher. Rentré en France, il travaille sous la direction de son ancien maître Coustou au mausolée du Grand Dauphin à la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Après un premier échec en 1776, il est reçu à l'unanimité à l'académie royale de peinture et de sculpture deux ans plus tard et présente le Gladiateur mourant comme morceau de réception[2].
Professeur de sculpture à l'école des beaux-arts de Paris, le , et confirmé le , succédant à van Loo, il aura Jean-Antoine Houdon pour lui succéder[3]. Élu membre de l'Institut en 1795, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Il reçoit de Louis XVI une commande pour la série des «Grands hommes de la France», il réalise alors les statues grandeur nature de Jean de La Fontaine et de Nicolas Poussin. Tout en travaillant pour des chantiers parisiens tels que l'église Sainte-Geneviève ou le pavillon de Flore du palais du Louvre, il crée, en 1785, un ensemble de sculptures pour la laiterie de la reine du château de Rambouillet où il laisse libre cours à sa virtuosité[4].
Une grande part de ses œuvres est conservée au musée du Louvre à Paris et au musée Crozatier du Puy-en-Velay.
André Pascal, «Pierre Julien, sculpteur. Sa vie et son œuvre (1731-1804)», Mémoires et procès-verbaux de la Société agricole et scientifique de la Haute-Loire, , p.389-560
Conservé au musée du Louvre.
Frédéric Chappey, Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873), dans Romantisme, 1996. no93. p.95-101.
Ces bas-reliefs, constituant un de ses chefs-d'œuvre, sont vendus aux enchères en 1819, et ont fait l'objet d'une dation par le fils du grand collectionneur Daniel Wildenstein à l'État français en 2005.
Anciens et nouveau, choix d'œuvres acquises par l'Etat ou avec sa participation de 1981 à 1985, 1985 RMN p.160
Voir aussi
Bibliographie
Collectif, Skulptur aus dem Louvre. Sculptures françaises néo-classiques. 1760 - 1830, catalogue d'exposition, Paris, musée du Louvre, - .
Michael Preston Worley, Pierre Julien: Sculptor to Queen Marie-Antoinette, iUniverse. Lincoln, NE, USA, 2003 (ISBN0-595-29471-5).
André Pascal, « Pierre Julien, Sculpteur », Gazette des Beaux-arts, 1ersemestre 1903, p.325-342, 407-420.
Roger Gounot, De Vaneau à Julien: in Cahiers de la Haute-Loire 1967, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)
Julien, biographie; suivi de son éloge funèbre prononcé en séance publique de l’Institut le 6 vendémiaire an 14 par Joachim Le Breton: in Tablettes historiques du Velay 1871-1872, Le Puy-en-Velay, Tablettes historiques du Velay, (lire en ligne)
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