Ricardo Baroja est un peintre, graveur et écrivain basque espagnol, né à Minas de Riotinto (Huelva) en et mort à Bera (Navarre) en .
Pour les articles homonymes, voir Baroja (homonymie).
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Pío Baroja Carmen Baroja ![]() |
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Cuerpo Facultativo de Archiveros, Bibliotecarios y Arqueólogos (d) ![]() |
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Fils d'un ingénieur et auteur populaire, il est le frère aîné du grand écrivain Pío Baroja et de l'intellectuelle féministe Carmen Baroja. Fixé à Madrid, il commence à peindre vers 1885[1]. Partageant l'inquiétude de la Génération de 98, lui et son frère fréquentent Unamuno, Valle-Inclán et Azorín, à l'Athénée comme au Nouveau Café de Levante. Il épouse Carmen Monné en 1918, et se prononce en faveur de la République[1].
Sa vie prend un tour plus sombre à partir des années 1930 : il perd l'œil droit en 1931 dans un accident de voiture, puis sa maison-atelier de Madrid est détruite dans un bombardement durant la Guerre d'Espagne. Appauvri et désillusionné, il se fixe avec sa femme dans la maison que Pío Baroja avait achetée à Bera en Navarre[2].
Egalement écrivain, son roman La Nao Capitana est primé en 1936[1] puis adapté au cinéma par Florián Rey en 1947. Il meurt d'un cancer de la langue[2].
Il est l'auteur de vues de l'Espagne populaire, avec une approche triste, parfois dramatique, qui le rapproche des peintres de l'Espagne noire, Regoyos, Zuloaga ou Solana, qu'il côtoie[3]. Il fait également le portrait de ses proches tels Azorín (1901), Valle-Inclán (1902) ou encore María Guerrero (1916, Musée Reina Sofía[4]). Il a représenté les conséquences de la guerre d'Espagne dans de nombreux tableaux, par exemple Retour au village (1938, Musée des Beaux-Arts de Bilbao[5]). Il reste peut-être avant tout connu pour ses eaux-fortes, qui font de lui un digne successeur de Goya[2].
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