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Roger André Fernand Reboussin est un artiste peintre essentiellement animalier[Note 1] et lithographe, né à Sargé-sur-Braye (Loir-et-Cher) - où une rue porte aujourd'hui son nom - le [1] et qui vécut au 3, rue Victor-Schœlcher (quartier du Montparnasse) dans le 14e arrondissement de Paris, où il est mort le [2]. Il repose au cimetière de Sargé-sur-Braye, dans le Perche.

Roger Reboussin
Naissance

Sargé-sur-Braye
Décès
(à 83 ans)
14e arrondissement de Paris
Nom de naissance
Roger André Fernand Reboussin
Nationalité
Française
Activité
Peintre, lithographe
Mouvement

Biographie



Jeunesse et formation


Enfant familier des chiens et des chevaux [3] qu'il dessine parfaitement à l'âge de quatre ans[4], captivé également dès le plus jeune âge par l'ornithologie et la chasse[5], Roger Reboussin, après avoir été élève du Lycée Ronsard à Vendôme[6], commence au Havre, par soumission familiale, des études de commerce. Il y trouve de façon inattendue un bon maître en dessin, Arcade Noury, lui aussi passionné d'ornithologie mais sachant surtout éveiller le regard de son élève au paysagisme des années 1830 (Eugène Boudin, Camille Corot, Constant Troyon, etc.)[4]. Roger Rebousiin ne poursuit cependant pas ses études [7], renonçant de la sorte au destin qui lui était tout tracé dans l'industrie familiale (la tannerie) pour gagner Paris. Élève de Charles Herrmann-Léon[8], puis de Jules Lefebvre et de Tony Robert-Fleury[3], moins assidu cependant de l'École nationale supérieure des beaux-arts que du Musée du Louvre, du Jardin des plantes et de la bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle[4], établissant également un minutieux recensement manuscrit des Oiseaux d'Europe d'après la Collection ornithologique et oologique[9] du baron Jean-Charles Louis Tardif d'Hamonville[10], ne négligeant pas malgré tout de s'adonner aux plaisirs de la chasse[Note 2], il va se consacrer définitivement au dessin et à la peinture.


Artiste reconnu


Les événements importants pour Roger Reboussin, qu'une Biche et ses faons accrochée au Salon des artistes français de 1909 « classe d'emblée parmi nos meilleurs animaliers »[11], se suivent dans les années 1912 et 1913 : ses premières illustrations pour la bibliophilie (Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling), son premier grand voyage (Allemagne et Suède), son implication personnelle auprès d'Armand Dayot dans la constitution de la Société des artistes animaliers (1912)[12] et l'organisation du Salon des artistes animaliers (1913)[13], ses premières entrées dans des collections publiques (la toile La Parade des faisans à la mairie de Corbeil) et privées (la collection Zoubaloff)[4]. C'est aussi l'époque où commencent à se nouer des amitiés durables, les unes cynégétiques comme Justinien Clary, les autres épistolaires comme en particulier un correspondant pittoresque, le charmeur d'oiseaux Émile Flocq (1873-1937) que Roger Reboussin finit par rencontrer en 1917[14], avec qui il partagera de belles expériences ornithologiques et dont il publiera à son décès une nécrologie[15] et une biographie-hommage.


Collaboration avec de grands artistes


L'année 1925 est celle de deux grands projets. Le premier: à la demande de Jacques-Émile Ruhlmann, Roger Reboussin participe avec les sculpteurs Antoine Bourdelle, François Pompon et Joseph Bernard, avec le peintre Jean Dupas et le maître tapissier Émile Gaudissard, à la réalisation du pavillon Hôtel du collectionneur pour l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes. Le second: le collectionneur Louis Fricatelle fait appel pour la décoration de sa "Villa Le Caruhel" (Étables-sur-Mer) à Mathurin Méheut, Isidore Odorico et Roger Reboussin. Ce dernier passe ainsi un mois en mer dans le bateau du commanditaire pour une observation des fous de Bassan au-dessus des vagues d'où il composera la fresque murale du grand salon[16],[Note 3]. En 1931, il contribue à une nouvelle publication, L'oiseau et la revue française d'ornithologie avec un article qui, dans le premier numéro, lie art et ornithologie: Le mimétisme au point de vue du peintre. Puis c'est en 1935 que, Roger Reboussin se trouvant au Crotoy dans la Baie de Somme avec Marcel Jeanson, les deux hommes décident ensemble du vaste recensement par la peinture de tous les oiseaux de France afin d'en constituer un grand livre. Sur trente années, Reboussin réalisera ainsi 388 gouaches, aujourd'hui dans les collections du Musée de la chasse et de la nature à Paris[17].


Voyages en Europe et en Afrique


En même temps qu'il mène alors une carrière de trente années de maître de dessin au Muséum d'histoire naturelle, Roger Reboussin voyage en Espagne, en Laponie, Tchécoslovaquie, Grèce, Turquie, Algérie, Afrique-Équatoriale française et Congo belge[18], toujours « saisissant animaux et oiseaux sur le vif, en plein mouvement, pour les transférer dans ses gouaches et peintures[3] ».

Grâce à Lynne Thornton, des voyages de Roger Reboussin, ce sont ceux d'Afrique noire entre 1948 et 1951 qui restent aujourd'hui les mieux documentés[19]. Ce que saisit l'historienne, c'est qu'en visitant « le Congo belge et Français, l'Oubangui-Chari, le Cameroun et le Tchad, pour la première fois il éprouva de l'intérêt pour les paysages, de même que l'on voit des personnages apparaître dans ses aquarelles: des Pygmées à la chasse à l'antilope, des marchands à Birao, une femme emplissant une jarre... », sa grande toile de cette époque étant conservée aujourd'hui au Musée national des arts africains et océaniens à Paris[20].


Éloges


« L'existence de peintre de Roger Reboussin fut exceptionnellement heureuse » peut observer Gérald Schurr[21] : une naissance aisée, du caractère et du talent, toute sa vie consacrée à sa vraie passion, un large entourage constitué d'amis, de mécènes, de collectionneurs, d'éditeurs, de bibliophiles et d'élèves. Pour autant, si « sa vie ne fut qu'une longue réussite, il ne s'en laissa pas pour autant griser » témoigne Jacques Thomas dans un catalogue d'exposition[21]: Le métier, insinue Yves Ferrand en évoquant Claude Monet, Henri de Toulouse-Lautrec, William Turner et Roger Reboussin, est rigoureux et de haut niveau : « Tous les artistes animaliers, un jour ou l'autre, ont affronté les bruns, les roux, les gris, les noirs[…], tous ont défié les tons chamarrés, les dégradés et les fines rayures... »[22] Aussi, Roger Reboussin, mort en 1965, resta-t-il toujours un artiste à la forte exigence de soi.

Ses traits nous restent fixés par une œuvre du sculpteur André de Chastenet de la Ferrière[23].


Œuvre



Manuscrit



Illustrations d'ouvrages



Publications



Décoration



Expositions



Expositions personnelles



Expositions collectives



Réception critique



Prix et distinctions



Collections publiques



Collections privées



Annexes



Bibliographie



Liens externes



Notes et références



Notes


  1. On a pu observer, lors le la vente de l'atelier Roger Reboussin à l'Hôtel Drouot en juin 1988 (voir rubrique Expositions personnelles), que notre artiste avait également peint de rares paysages et marines.
  2. La Librairie ancienne Emmanuel Fradois indique (son catalogue no 5, juin 2015) que Roger Reboussin était ami et compagnon de chasse d'Henri Tardif d'Hamonville (1862-?), fils du baron, ce qui lui permit d'approcher et d'étudier la grande collection paternelle.
  3. On peut voir la fresque de Roger Reboussin en la Villa Le Caruhel dans l'émission Des racines et des ailes, En Bretagne, de la Baie de Morlaix au Cap Fréhel, FR3, mercredi 17 juin 2015.

Références


  1. Acte de naissance à Sargé-sur-Braye, n° 32, vue 251/698, avec mentions marginales du mariage à Paris 14e en 1922 et du décès à Paris 14e en 1965.
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance à Paris 14e, n° 859, vue 26/31.
  3. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  4. André Warnod, Roger Reboussin, L'art et les artistes, 1926 pdf.
  5. Les plus anciens écrits connus de Roger Reboussin, publiés en 1910 et 1911 dans la Revue française d'ornithologie (voir rubrique Publications ci-dessus), résultent de ses observations de jeunesse autour de son village natal.
  6. Lycée Ronsard, Vendôme, Les anciens élèves devenus célèbres
  7. Centre de recherches généalogiques du Perche-Gouët, Roger Reboussin, voir Liens annexes ci-dessous.
  8. Sur Charles Herrmann-Léon, voir le Dictionnaire Bénézit et Les petits maîtres de la peinture de Gérald Schurr: peintre du chien, du cheval et des scènes de chasse à courre.
  9. Librairie ancienne Emmanuel Fradois, Catalogue Livres & Manuscrits, no 5, juin 2015.
  10. Jean-Charles Louis Tardif d'Hamonville (1830-1899), biographie en langue anglaise sur encyclopédie Wikipedia
  11. F. M., « Le Salon des artistes français », L'Art et les Artistes, tome IX, avril-septembre 1909, p. 189.
  12. D'après Yvonne Quarez-Deroche, La Société des artistes animaliers et le Salon national des artistes animaliers, historique
  13. Roger Reboussin situé dans l'histoire du Salon des artistes animaliers
  14. Claude Pellerin, Des hommes parmi les oiseaux, Crépin-Leblond 1956, extrait, histoire de l'amitié entre Émile Plocq et Roger Reboussin
  15. Charles Arnault, Albert Hugues et Roger Reboussin, Emile Plocq, chasseur d'oiseaux, Annuaire de la Société d'émulation de la Vendée, 1938
  16. France TV info, 2014, Villa Le Caruhel, une villa dédiée à la mer
  17. Musée de la chasse et de la nature, Les oiseaux de Roger Reboussin, la commande de Marcel Jeanson, voir en liens externes si-dessous.
  18. Voyages cités par Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture valeur de demain et par Lynne Thornton, Les Africanistes, peintres voyageurs (Cf. Bibliographie ci-dessus).
  19. Lynne Thornton, Les Africanistes, peintres voyageurs, ACR éditions.
  20. La danse du feu au tam-tam, Tchad, huile sur toile 150x148cm, datée 1949, tableau reproduit en page 258 de l'ouvrage de Lynne Thornton Les Africanistes, peintres voyageurs, ACR Éditions.
  21. Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, Les éditions de l'amateur.
  22. Yves Ferrand, La bécasse, une muse qui a inspiré et inspire encore, Site guides "Pratique"
  23. Revue La promenade des platanes, Perpignan, André de Chastenet de la Ferrière, repères biographiques
  24. Les archives de Vendée, courte biographie (se référant à Roger Reboussin) et photo d'Émile Plocq (voir date du 31 juillet 1873
  25. Notice no IA22008287, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne. Maison de villégiature dite villa Le Carihuel
  26. Ouest-France, « La villa Le Caruhel », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  27. Culturebox, « Bretagne : une villa dédiée à la mer, ouverte pour les Journées du patrimoine », sur culturebox.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  28. La revue d'art ancien et moderne, n°638, 10 mars 1920.
  29. Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains
  30. La Gazette de l'Hôtel Drouot, éditions du vendredi 6 mars 1987 et du vendredi 24 juin 1988.
  31. Château de Gien, Les oiseaux de Reboussin, présentation et film (durée 3 min 10 s) de l'exposition
  32. Valmore, Les peintres animaliers à Liège (compte-rendu d'exposition), dans L'Art moderne, revue critique hebdomadaire, Bruxelles, n°52, 28 décembre 1913, page 411.
  33. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
  34. André Warnod dans Roger Reboussin en 1926, Gérald Schurr dans Les petits maîtres de la peinture en 1985 et le Dictionnaire Bénézit en 1999 rapportent tous trois ce propos d'Auguste Rodin admirant l'envoi de Roger Reboussin au Salon des artistes français de 1907.
  35. Camille Mauclair, préface de L'oiseau chez lui - Livre couleur du temps de Roger Reboussin, P.U.F., 1930.
  36. Michel Florisoone, « À travers le Salon des indépendants - Les animaliers », L'Art et les Artistes, tome XXIX, 1934, p. 64.
  37. Site "Les oiseaux de Roger Reboussin", Marcel Jeanson
  38. Christian-Antoine de Chamerlat, La Fauconnerie et l'Art, p. 186.
  39. Joconde, portail des collections des musées de France, Roger Reboussin, Musée des beaux-arts de Rouen
  40. Musée de Nogent-le-Rotrou, Le hersage de Roger Reboussin, descriptif de l'œuvre
  41. Le Télégramme, Villa Le Caruhel, un temple de l'art-déco à visiter



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