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Simon Saint-Jean est un peintre français, né à Lyon le et mort à Écully le .

Simon Saint-Jean
Charles-François Bailly, Buste de Simon Saint-Jean (1885), Millery.
Naissance

Lyon
Décès
(à 51 ans)
Écully
Sépulture
Cimetière de Loyasse
Nationalité
Française
Activité
Peintre
Maître
Lieu de travail
Lyon
Distinction
Chevalier de la Légion d'honneur‎

Biographie


Joseph-Hugues Fabisch, Simon Saint-Jean, médaillon en bronze, musée des beaux-arts de Lyon.
Joseph-Hugues Fabisch, Simon Saint-Jean, médaillon en bronze, musée des beaux-arts de Lyon.

Simon Saint-Jean est le fils d'Antoinette Potin et Jean-Marguerite Saint-Jean (Millery, 1780-Lyon, 1815), tonnelier. Il perd son père très jeune. Il entre en 1822 à l'École de beaux-arts de Lyon où il apprend le dessin dans les ateliers de Pierre Révoil et d'Augustin Alexandre Thierriat. Il y remporte les premiers prix dans des concours de fleurs et une médaille d'or en 1826.

Après sa sortie de l'école, il entre dans l'atelier de soierie de Didier Petit en 1826[1] puis celui de François Lepage où il continue ses études.

En 1834, il débute au Salon de Paris et remporte une médaille de 2e classe.

Ayant perdu son père, sa mère et sa sœur Antoinette en 1829, il se marie en 1837 avec Camille Belmont, fille de Jean-Nicolas Belmont, un riche soyeux lyonnais, et d'Anne-Marie Terret.

En exposant son Vase rempli de fleurs au Salon de 1841, il remporte de nouveau une médaille de 2e classe. En 1842, Théophile Gautier écrit des propos élogieux tempérés de quelques réticences pour sa Tête de Christ dans un médaillon entouré des emblèmes eucharistiques présenté au Salon de 1842.

Après le Salon de 1843, il peint La Vierge aux fleurs et Le Christ aux raisins qui reçoivent des critiques élogieuses dans L'Artiste et La Presse. Sa réputation va alors grandissant et lui attire l'attention du baron Scipion Corvisart, fils adoptif de Jean-Nicolas Corvisart, qui tient un salon couvrant aussi un marché de tableaux. Il décide de lancer Simon Saint-Jean qui reçoit cette année-là les insignes de la Légion d'honneur. Le tableau Guirlande de fleurs suspendue autour d'une niche gothique de la Sainte-Vierge lui assure sa gloire.

Laneuille, le marchand de Corvisart, va d'abord imposer Simon Saint-Jean sur les marchés de l'art belge et hollandais, puis il l'introduit sur le marché anglais et fait entrer ses tableaux dans la collection du marquis d'Hertford. Ses œuvres se retrouvent dans les collections des princes Demidoff, Radziwill, Galitzine, etc. En France, ses tableaux sont achetés par le duc de Morny, Paul Perier[2] et Frédéric Pillet-Will.

En 1845, Charles Baudelaire critique négativement les tableaux de Simon Saint-Jean[3]. Dans le Salon de 1845, il écrit :

« Saint-Jean qui est de l'école de Lyon, le bagne de la peinture - l'endroit du monde où on travaille le mieux les infiniment petits. Nous préférons les fleurs et le fruits de Rubens, et les trouvons plus naturels. Du reste le tableau de M. Saint-Jean est d'un fort vilain aspect, c'est monotonement jaune? Au total, quelque bien faits qu'ils soient, les tableaux de M. Saint-Jean sont des tableaux de salle à manger, mais non des peintures de cabinet et de galerie ; de vrais tableaux de salle à manger. »

Dans le texte du Salon de 1846, Baudelaire lui reproche à nouveau l'usage excessif du jaune. Avec les jugements de Baudelaire, la critique parisienne prend ses distances avec le peintre et trouve également son usage de la couleur jaune excessive. Par contre, la critique lyonnaise continue à louer son art.

Il expose six tableaux à l'Exposition universelle de 1851.

Son épouse meurt en 1855, ce qui le plonge dans la dépression.

Il est reçu en 1855 à l'Académie de Bruxelles au fauteuil de Van Huysum. Au Salon de 1855, le jury lui accorde une nouvelle fois une médaille de 2e classe, mais le ministre d'État lui transmet officiellement la médaille de 1re classe.

Le , Saint-Jean est reçu à l'Académie de Lyon où il prononce son discours de réception intitulé De l'influence des Beaux-Arts sur l'industrie lyonnaise[4].

La Jardinière (1837), huile sur toile, 165 × 128,8 cm, musée des beaux-arts de Lyon.
La Jardinière (1837), huile sur toile, 165 × 128,8 cm, musée des beaux-arts de Lyon.

Œuvre


Offrande à la Vierge (1842), huile sur toile, musée des beaux-arts de Lyon.
Offrande à la Vierge (1842), huile sur toile, musée des beaux-arts de Lyon.

Œuvres dans les collections publiques


Fleurs (1856), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
Fleurs (1856), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
En France
En Russie

Distinctions



Notes et références


  1. Maxime DEHAN, « PERSONNAGE/La vie romanesque de Didier Petit de Meurville (1793-1873) (1/3) », Blog Histoires Lyonnaises, (lire en ligne)
  2. Sous la direction de J.-P. Chaline et A.-M. Sohn, « Casimir-Perier, Charles, Fortunat, Paul », in Dictionnaire des parlementaires de Haute-Normandie 1870-1840, p. 83.
  3. Baudelaire n'a jamais rencontré le peintre.
  4. Dominique Saint-Pierre, Dictionnaire historique des académiciens de Lyon : 1700-2016, (ISBN 978-2-9559433-0-4 et 2-9559433-0-4, OCLC 983829759, lire en ligne)
  5. « Simon Saint-Jean », sur Wallace Collection (consulté le )

Voir aussi



Bibliographie



Liens externes


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На других языках


[en] Simon Saint-Jean

Simon Saint-Jean (14 October 1808, Lyon - 3 July 1860, Écully) was a French painter who specialized in flowers.
- [fr] Simon Saint-Jean



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