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Pierre Henri Révoil[1], né à Lyon le et mort à Paris le , est un peintre français.

Pierre Révoil
Jean-Michel Grobon, Portrait de jeune homme, Pierre Revoil jeune (1797), musée des beaux-arts de Lyon.
Biographie
Naissance

Lyon
Décès
(à 65 ans)
Paris
Sépulture
Nom de naissance
Pierre Henri Révoil
Nationalité
France
Formation
École centrale de Lyon
École des beaux-arts de Paris
Activité
Peintre
Enfants
Bénédict-Henry Révoil
Henri Révoil
Parentèle
Louise Colet (belle-sœur)
Autres informations
Membre de
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon (-)
Mouvement
Style troubadour
Maître
Élève
Distinction
Chevalier de la Légion d'honneur‎
Œuvres principales
Bonaparte relevant la ville de Lyon de ses ruines
Deux châtelaines, Cherbourg-Octeville, musée Thomas-Henry.
Deux châtelaines, Cherbourg-Octeville, musée Thomas-Henry.

Biographie



Famille


Né dans la paroisse Saint-Nizier, Pierre Révoil est le fils d’Antoine Révoil, pelletier, et de Marguerite Poncet, son épouse[2]. La femme de lettres Louise Colet, née Révoil, épouse d'Hippolyte-Raymond Colet, est sa belle-sœur. Son fils, Henri Antoine Révoil, est un célèbre architecte qui travaille à la restauration de nombreux monuments prestigieux dans le sud de la France[3]. Un autre de ses fils, Bénédict-Henry Révoil, est un romancier et voyageur[3].


Formation


Peu aisée, sa famille lui permet de suivre une éducation convenable. Il commence ses études de dessin à l’école centrale de Lyon, dirigée par Donat Nonnotte et Alexis Grognard.

En 1793, la misère où tombe sa famille oblige son père à le placer chez un fabricant de papiers peints de Lyon, qui l’emploie à faire des emblèmes patriotiques, en faveur à l'époque, et notamment de nombreuses images de la Liberté. Puis il parvient à entrer à l’atelier de Jacques-Louis David à l'École des beaux-arts de Paris et il y poursuit son éducation à partir de 1795.


Le peintre


D'abord fasciné par la peinture des vases grecs, il obtient une certaine notoriété avec ses scènes patriotiques et révolutionnaires. Son tableau de Bonaparte relevant la ville de Lyon de ses ruines (1805) lui attire l’attention du gouvernement impérial.

Il peint de grandes peintures religieuses (Honneur au Sacré Cœur de Jésus, 1807) mais rapidement, le Moyen Âge devient le sujet de la plupart de ses tableaux. S'éloignant de la peinture d'histoire, il s'oriente vers des sujets historiques populaires au caractère anecdotique et à la technique minutieuse avec des œuvres comme L'Anneau de l'empereur Charles Quint (1810), Le Tournoi (1812), Henri IV et ses enfants (1813).

Avec celles de son ami et collègue lyonnais Fleury François Richard, ses œuvres relèvent du style troubadour, en vogue au début de l'Empire.


Le professeur et le collectionneur


Jean-Marie Jacomin, La Classe de peinture à l’école de dessin de Lyon (vers 1817), musée des beaux-arts de Lyon.
Jean-Marie Jacomin, La Classe de peinture à l’école de dessin de Lyon (vers 1817), musée des beaux-arts de Lyon.

Pierre Revoil est nommé professeur à l'École des beaux-arts au palais Saint-Pierre à Lyon en 1807.

Fervent collectionneur, il constitue, dès avant 1811, une collection d’objets précieux de cette époque : cuirasses, armures, bahuts, vases, tentures, tableaux, manuscrits. Chaque pièce de ce musée personnel est l’objet d’un enseignement pour ses élèves auxquels il en explique l’origine, l’emploi, la valeur artistique et leur en fait reproduire quelques-uns par le pinceau.

La collection de Révoil est déjà célèbre en 1811. Millin qui, de passage à Lyon, va la visiter, en a laissé une description fort complète dans le Magasin encyclopédique. Précurseur de toute une classe de grands amateurs modernes, Révoil est le premier à avoir formé un cabinet exclusivement composé d’objets mobiliers du Moyen Âge et de la Renaissance, que Louis Courajod a décrit en détail dans La Collection Révoil du Musée du Louvre[4]. En 1814, le comte d’Artois, qui a visité sa collection lors de son passage à Lyon, s’en souvient sans doute lorsqu’il en ordonne l’acquisition en 1828.

Nommé peintre de Madame la Dauphine, Pierre Révoil est accueilli avec empressement par la bonne société lyonnaise et se fait remarquer par la distinction de ses manières. Il a, en outre, des talents de société. Il chante dans les soirées de petites romances de sa façon, que ses compatriotes trouvent admirables. Sa ballade intitulée La mort du sire de Damas a beaucoup de succès à Lyon. Révoil est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1814.


Départ pour la Provence


À la chute de l’Empire, Révoil se rallie au régime de la Restauration. En 1816, il se marie à Aix-en-Provence avec la fille aînée de son cousin, née en 1798, et quitte Lyon en 1818 pour la Provence. Revenu dans sa ville natale en 1823, il reprend la direction de l’école jusqu’en 1830. Il vient à peine de céder sa collection à l’État quand la Révolution de Juillet éclate. Cet événement brise la carrière de Révoil qui, reparti avec toute sa famille pour la Provence, ne devait revoir ni ses élèves, ni son école.

Quelques années plus tard, sans fortune ni ressources, abandonné de tous, Révoil s'installe dans un grenier de la rue de Seine à Paris, où il meurt le .


Sociétés Savantes


En 1809, il est élu membre à l'académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon[3].


Œuvres dans les collections publiques


Mademoiselle de La Vallière aux Carmélites, musée des beaux-arts de Lyon.
Mademoiselle de La Vallière aux Carmélites, musée des beaux-arts de Lyon.
En Espagne
En France
Arts graphiques

Chansons



Salon



Expositions



Élèves



Bibliographie



Iconographie



Distinction


Chevalier de la Légion d'honneur


Articles connexes



Liens externes


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Notes et références


  1. Né Pierre Henri Révoil.
  2. Dict. Académiciens de Lyon, p. 1113.
  3. Dict. Académiciens de Lyon, p. 1116.
  4. Louis Courajod, La Collection Révoil du Musée du Louvre, Caen, Le Blanc Hardel, 1886, p. 4-13.
  5. « Charles Quint à l’abbaye de Saint-Just », notice d’œuvre, sur Musée Calvet d'Avignon, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie (consulté le )
  6. « Convalescence de Bayard », sur Collections du Louvre (consulté le ).
  7. Marie-Claude Chaudonneret, deux artistes lyonnais, Fleury-Richard et Pierre Révoil, la Peinture Troubadour, éd. Athena, Paris, 1980, p.54.
  8. Bénézit
  9. La Collection Révoil du Musée du Louvre (en ligne).
  10. Barbillon, Claire, et Musée des beaux-arts (Lyon, France),, Sculptures du XVIIe au XXe siècle : Musée des beaux-arts de Lyon, Paris/Lyon, Somogy éditions d'art / Musée des beaux-arts de Lyon, 592 p. (ISBN 978-2-7572-1269-1 et 2757212699, OCLC 1007810976, lire en ligne)

На других языках


[en] Pierre Révoil

Pierre Henri Révoil (12 June 1776 – 19 March 1842) was a French painter in the troubadour style.

[es] Pierre Révoil

Pierre Henri Révoil (12 de junio de 1776, en Lyon – 19 de marzo de 1842, en París) fue un pintor francés del estilo trovador.
- [fr] Pierre Révoil

[it] Pierre Révoil

Pierre Révoil (Lione, 12 giugno 1776 – Parigi, 19 marzo 1842) è stato un pittore francese.

[ru] Ревой, Пьер

Пьер Анри́ Рево́й[1] или Ревуа́ль (фр. Pierre Henri Révoil; 12 июня 1776 года, Лион — 19 марта 1842 года, Париж) — французский исторический художник, преподаватель и коллекционер, собиравший произведения искусства эпохи Средних веков и Возрождения.



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