Valère Bernard (en langue d'oc: Valèri Bernard) né le à Marseille où il est mort le est un peintre, graveur, écrivain et poète français de la Provence d'expression occitane[1].
Il laisse un œuvre peint et gravé important[2],[3],[4] et ses ouvrages ont continué à être édités après sa mort.
Biographie
La famille de Valère Bernard est originaire d'Avignon. Il entre en 1875 à l'École des beaux-arts de Marseille pour suivre les cours de Joanny Rave[1](1827-1887). Reçu à l'École des beaux-arts de Paris, il a pour professeurs Alexandre Cabanel et Pierre Puvis de Chavannes[5]. Il demeure à Paris de 1881 à 1886 et revient ensuite en Provence.
Il a d'abord été attiré par la sculpture et la peinture, mais son œuvre de graveur est remarquable.
En , sa rencontre avec Félicien Rops influence à la fois sa gravure et ses thèmes. Il se lie d'amitié avec Alfons Mucha, qui lui fait découvrir l'affiche lithographique[5]. De retour à Marseille, lors de ses premières expositions, la critique salue son talent tant dans ses eaux-fortes que dans sa peinture[5]. Il livre entre autres une suite gravée intitulée Guerro (1893-1895), variations autour du thème de la mort, d'une grande intensité graphique, inspirée de Francisco Goya.
Il adhère au Félibrige. Il compose ses premiers poèmes en dialecte marseillais[C'est-à-dire?], puis entame une œuvre romancée où il montre toute sa sensibilité et sa compassion pour les humbles et les marginaux[5]. Son amitié pour le graveur Paul Blanc en témoigne, il est le parrain de son fils Valère.
Élu majoral du Félibrige en , il a la fonction de Capoulié (chef) de à . Partisan d'une renaissance de la langue occitane dans toutes ses variétés linguistiques[5], il écrit dans une langue qu'il élabore pour unifier les parlers d'oc et le catalan, la Légende d'Esclarmonde, puis Lugar, conte magic.
En , il est président de la Société d'études occitanes[6], dont est un des fondateurs. Le , il est élu au 32efauteuil de l'Académie de Marseille.
Professeur d'histoire de l'art à l'École des beaux-arts de Marseille, il devient aveugle et meurt le .[7]
Valère Bernard est inhumé à Marseille au cimetière Saint-Pierre.
Valère Bernard, Capoulié du Félibrige, dans L'Album catalan de .
Discours de Valère Bernard durant les obsèques de Frédéric Mistral le , photographie de l'agence Rol, Paris, BnF.
Œuvres
Éditions anthumes
Li Balado d'Aram, Les ballades d'airain, 1883.
Li Cadarau, 1884.
Guerro, Guerre, strophes gravées sur onze eaux-fortes, 1893.
Bagatóuni, Les charniers, roman, 1894.
La Pauriho, La Pauvraille, poèmes, 1899.
Long la Mar Latino, Le long de la mer latine, poème, 1908.
Lei Bóumian, 1910, Éditions des Régionalismes, 2015, 164p.
L'Aubre en Flour, L'arbre en fleurs, poèmes, 1913.
La Legenda d'Esclarmonda, poème en douze chants, 1925.
Lugar, conte magic, poème, 1935.
Éditions posthumes
Lindaflor, Rèina dels SomnhesFleur pure, 1938.
Letanìo, Litanies, poèmes, 1946.
La Légende de Jean de l'Ours, avec treize gravures originales, 1974.
Mémoires, 1978.
Jouglar Felibre, avec traduction française, 1982.
Proumié e darrié pouèmo, poèmes illustrés de treize gravures et dessins, 1986.
«Bernard, Valère», dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, pp.29-10.
Dictionnaire de la Provence, op. cit., p.119.
Joan Fourié, «A l'entorn d'un cinquantenari, la S.E.O. precursor de L'I.E.O.: contribucion a l'istòria del movement occitan», Estudis occitans no18, 1995 (ISSN 0980-7845).
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