art.wikisort.org - Artiste

Search / Calendar

Pierre Cécile Puvis de Chavannes, né à Lyon le et mort à Paris le , est un peintre français.

Pierre Puvis de Chavannes
Pierre Puvis de Chavannes
photographié par Anatole Louis Godet.
Naissance

Lyon
Décès
(à 73 ans)
Paris
Sépulture
Cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine
Nom de naissance
Pierre Cécile Puvis de Chavannes
Pseudonyme
Chavannes, Pierre Puvis de; De Chavannes, Pierre Puvis
Nationalité
France
Activité
Peintre
Formation
Lycée Henri-IV
Maître
Élève
Lieux de travail
Italie (), Paris (-), Italie (), Paris (), Belgique, Londres, Pays-Bas
Mouvement
Symboliste
Influencé par
A influencé
Distinction
Commandeur de la Légion d'honneur‎
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 4440, 9140, 13281, 3 pièces, date inconnue)[1]
Œuvres principales
Signature

Il est considéré comme un précurseur du symbolisme et est une figure majeure de la peinture française du XIXe siècle.

Pierre Cécile Puvis de Chavannes a été l'un des fondateurs de la nouvelle Société nationale des beaux-arts en 1890[2],[3].


Biographie



Famille


La famille Puvis de Chavannes est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire de Bourgogne. Elle a conservé le nom de sa terre de Chavannes[4]. Elle est issue de Michel Puvy (1620-1694), vigneron, bourgeois de Cuiseaux, (Saône-et-Loire). Thaurin Puvy (1652-1700), échevin de Cuiseaux, était huissier royal, sergent royal ordinaire de Cuiseaux. Pierre Puvis (1697-1754), était lieutenant du Bailliage de Cuiseaux. Claude-Louis Puvis de Chavannes (1729-1801), était avocat au Parlement de Bourgogne. César Puvis de Chavannes (1785-1843), polytechnicien (X 1809), était ingénieur en chef des Mines.


Jeunesse et formation


Pierre Puvis de Chavannes est né le à Lyon. Il est le fils de Marie Julien César Puvis, ingénieur des mines à Lyon, et de Marguerite Guyot, fille d'un négociant[5].

Après des études de rhétorique et de philosophie au lycée Henri-IV de Paris, il fait un premier voyage en Italie, puis commence à étudier la peinture auprès d'Henry Scheffer. Il fait ensuite un second séjour en Italie et étudie brièvement auprès d'Eugène Delacroix, puis dans l'atelier de Thomas Couture. Il est marqué par les grandes peintures murales de Théodore Chassériau, exécutées pour l'escalier de la Cour des comptes entre 1844 et 1848 (détruites en 1871). Il ne trouve véritablement sa voie qu'à l'âge de 30 ans en réalisant le décor de la salle à manger de la résidence campagnarde de son frère (Les Quatre Saisons, Le Retour de l'enfant prodigue).


Un peintre allégorique


Puvis de Chavannes exécutant la décoration de l'hôtel de ville de Paris en 1894 (L'Artiste, juin 1894).
Puvis de Chavannes exécutant la décoration de l'hôtel de ville de Paris en 1894 (L'Artiste, ).

Ses débuts au Salon sont difficiles. Il est plusieurs fois refusé et quand enfin il expose, il est sévèrement critiqué. Puis, en 1861, il remporte un premier succès avec La Guerre et La Paix. La première est achetée par l'État français. Puvis offre la seconde, complétée en 1863 par Le Repos et Le Travail, et en 1865 par Ave Picardia nutrix, puis en 1880 par Pro Patria Ludus[N 1].

Pro Patria Ludus (Jeunes Picards s'exerçant à la lance) (1882), Amiens, musée de Picardie.
Pro Patria Ludus (Jeunes Picards s'exerçant à la lance) (1882), Amiens, musée de Picardie.

Ce décor exceptionnel sur le plan thématique et stylistique est représentatif du traitement novateur que Puvis apporte au genre allégorique, dont il devient à la fin du XIXe siècle le plus brillant représentant. Ses œuvres sont conservées au musée de Picardie d'Amiens, dont la peinture murale Pro Patria Ludus (Jeunes Picards s'exerçant à la lance)[6].

À son petit atelier de Pigalle, il ajoute rapidement un plus grand, à Neuilly. Il vit avenue de Villiers, auprès de la princesse roumaine Marie Cantacuzène (1820-1898), qu'il rencontre en 1856[N 2], sans doute dans l'atelier du peintre Théodore Chassériau dont elle est l'amie. Elle a une influence considérable sur lui, devenant sa compagne, sa collaboratrice, son inspiratrice ; il en fait en 1883 un portrait (musée des Beaux-Arts de Lyon). Elle lui sert également de modèle pour la Salomé de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste, pour Radegonde de l'hôtel de ville de Poitiers, et pour la Sainte-Geneviève du Panthéon de Paris.

Le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses, escalier du musée des Beaux-Arts de Lyon.
Le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses, escalier du musée des Beaux-Arts de Lyon.

Puvis de Chavannes réalise de grands décors muraux : au palais Longchamp à Marseille (1867-1869), à l'hôtel de ville de Poitiers (1870-1875), à l'hôtel de ville de Paris (1887-1894), à la bibliothèque publique de Boston (1881-1896). À ceux-ci s'ajoutent trois ensembles exceptionnels, celui du Panthéon de Paris, où il traite de la vie de Sainte Geneviève (1874-1878) et (1893-1898) ; le décor de l'escalier du musée des Beaux-Arts de Lyon (1884-1886) avec le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses complété par Vision antique, Inspiration chrétienne et deux figures représentant le Rhône et la Saône ; et enfin le grand décor de l'amphithéâtre de la Sorbonne à Paris (1886-1889), qui développe le thème du Bois sacré. Chacun de ces décors donne lieu à des études, copies, répliques, cartons préparatoires qui popularisent l'œuvre de Puvis en particulier à l'étranger.

Par cette œuvre décorative immense, mais aussi avec des tableaux de chevalet d'un symbolisme novateur, il conquiert l'admiration d'une génération entière, influençant non seulement les idéalistes tels qu'Odilon Redon, Henri Martin, Alphonse Osbert, Alexandre Séon, Émile-René Ménard ou Ary Renan, mais aussi les nabis, Paul Gauguin, Georges Seurat, Maurice Denis, jusqu'au jeune Pablo Picasso dont nombre d'œuvres de jeunesse lui sont redevables.

En 1890, il refonde avec Jean-Louis-Ernest Meissonier, Carolus-Duran, Félix Bracquemond, Jules Dalou et Auguste Rodin la Société nationale des beaux-arts, dont il est successivement vice-président et président, à la suite de la mort de Jean-Louis-Ernest Meissonier. Précurseur dans les arts, y compris pour les artistes féminines, il est à l'initiative de l'achat par le’gouvernement français du grand format Gamines de Louise Catherine Breslau en 1893[7].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1867, promu officier en 1877, puis commandeur en 1889. Il obtint la médaille d'honneur en 1882.

Sépulture à Neuilly.
Sépulture à Neuilly.

Il meurt le , trois mois après le décès de sa femme Marie Cantacuzène à son domicile dans le 17e arrondissement de Paris au 89, avenue de Villiers[8]. Il est enterré à sa mort au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine[9], puis transféré en 2018 au cimetière de Champagnat, dans la Creuse, berceau de la famille Puvis de Chavannes. Sa chapelle frappée d'abandon en 2000 fut sauvée par l'intervention de l'historien Frédéric de Berthier de Grandry, habitant alors à Neuilly-sur-Seine.


Réception critique


En ce qui concerne l'appréciation de l'œuvre de sa vie, Puvis de Chavannes n'a jamais été bien compris par ses contemporains. Au début de sa carrière, la critique d'art était divisée en deux camps. Adoré des idéalistes, il était méprisé par les partisans des réalistes. Ce n'est qu'avec l'avènement du symbolisme que ces deux camps se sont unis, mais sans parvenir à une appréciation convaincante du peintre. La recherche actuelle a hérité de cette contradiction de la critique d'art et n'offre donc toujours pas une présentation convaincante de l'art de Puvis de Chavannes[10].


Iconographie



Œuvres



Élèves



Expositions



Le prix Puvis-de-Chavannes


Fondé en 1928, ce prix est attribué à un artiste plasticien par la Société nationale des beaux-arts et consiste en une rétrospective de l'œuvre du lauréat à Paris au Carrousel du Louvre lors de la tenue du Salon de la Société nationale des beaux-arts suivant. Ont notamment reçu ce prix les artistes :


Postérité


Le Comité Pierre Puvis de Chavannes[27] est le détenteur du droit moral de l'artiste et est habilité, sans exclusivité, à délivrer des certificats d’authenticité concernant les œuvres réalisées par ce peintre.


Notes et références



Notes


  1. Peinture récompensée par une médaille d'honneur au Salon de peinture et de sculpture de Paris de 1882.
  2. Ils se marient, 42 ans plus tard, en 1898, quelques mois avant leurs morts respectives.
  3. En lettres d'or sur le cadre : « LA VILLE DE PARIS INVESTIE CONFIE A L'AIR SON APPEL A LA FRANCE ».
  4. En lettres d'or sur le cadre : « ECHAPPE A LA SERRE ENNEMIE LE MESSAGE ATTENDU EXALTE LE CŒUR DE LA FIERE CITE ».

Références


  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom PUVIS DE CHAVANNES Pierre (consulté le )
  2. Histoire de la Société nationale des Beaux-Arts sur salondesbeauxarts.com.
  3. Carolus Duran, Des amitiés modernes
  4. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p. 659.
  5. Le nom « Puvis de Chavannes » a été autorisé par jugement en (Certifificat de naissance, en page 4 sur la base Léonore, cote L2242014).
  6. Le livre d'or du Salon de peinture et de sculpture (1882) Georges Lafenestre, Paris, Librairie des bibliophiles, 1882.
  7. « Musée Comtadin-Duplessis, Arrondissement de Carpentras Podcast », sur Loquis (consulté le )
  8. Archives de Paris 17e, acte de décès no 2150, année 1898 (vue 21/29).
  9. Le site Cimetières de France et d'ailleurs.
  10. (de) Manuel Mayer, Die erträumte Kunst Pierre Puvis de Chavannes’. Eine Studie zum Verhältnis von Forschung und Kunstkritik im Angesicht einer Malerei zwischen Staffelei- und Wandbild, Heidelberg, ART Dok Publikationsplattform Kunst- und Bildwissenschaften Universität Heidelberg, , 202 p. (lire en ligne).
  11. Raymond Oursel, « Le pays de Cuiseaux », Images de Saône-et-Loire, no 10, (), pp. 17-20.
  12. Tableau présenté au Salon des artistes français de 1882, classé au titre des Monuments historiques le . Source : notice de Michaël Vottero consacrée au Portrait de M. Puvis de Chavannes (conservé à Champagnat, collection privée) publiée dans Du calice à la locomotive : objets de Saône-et-Loire, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2021 (ISBN 9782362191862).
  13. patrimoine-histoire.fr.
  14. Raymond Oursel, « Le pays de Cuiseaux », Images de Saône-et-Loire, no 10, , p. 17-20.
  15. (en) « Museum / Collections / Death and the Maidens », sur www.clarkart.edu (consulté le ).
  16. L'histoire par l'image.
  17. « Portrait de femme, P-P de Chavanne », sur Cat' zArts.
  18. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Dessiner la lettre, écrire le dessin, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, , 248 p. (ISBN 978-2-84056-813-1), p. 60-62.
  19. « Femme en pied tenant une écuelle », sur Cat'zArts.
  20. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le dessin en partage, Beaux-Arts de Paris éditions, , 117 p. (ISBN 978-2-84056-347-1), p. 71-75.
  21. Biennale de Cuiseaux.
  22. catherineseverac.fr.
  23. biscigliacecile.com.
  24. davidegalbiati.com.
  25. decktwo.com
  26. comitepierrepuvisdechavannes.com.

Annexes


Sur les autres projets Wikimedia :


Bibliographie



Article connexe



Liens externes



На других языках


[de] Pierre Puvis de Chavannes

Pierre Cécile Puvis de Chavannes (* 14. Dezember 1824 in Lyon/Rhône; † 24. Oktober 1898 in Paris) war ein französischer Maler. Sein Werk wird heute ganz allgemein dem Symbolismus zugeordnet, was jedoch angesichts der Gründung dieser Kunstströmung durch eine deutlich jüngere Generation fragwürdig erscheinen muss. Er ist Autor zahlreicher Staffeleigemälde und zugleich Schöpfer umfassender Wandmalereien für öffentliche Gebäude.

[en] Pierre Puvis de Chavannes

Pierre Puvis de Chavannes (14 December 1824 – 24 October 1898) was a French painter known for his mural painting, who came to be known as "the painter for France".[1] He became the co-founder and president of the Société Nationale des Beaux-Arts, and his work influenced many other artists, notably Robert Genin, and he aided medallists by designs and suggestions for their works.[2] Puvis de Chavannes was a prominent painter in the early Third Republic. Émile Zola described his work as "an art made of reason, passion, and will".[3]

[es] Pierre Puvis de Chavannes

Pierre Cécile Puvis de Chavannes (Lyon, 14 de diciembre de 1824 - París, 24 de octubre de 1898) fue un pintor simbolista francés. Es referido brevemente por Max Beerbohm en su relato Enoch Soames
- [fr] Pierre Puvis de Chavannes

[it] Pierre Puvis de Chavannes

Pierre Puvis de Chavannes (Lione, 14 dicembre 1824 – Parigi, 24 ottobre 1898) è stato un pittore francese. Appartenne alla corrente simbolista e fu l'ultimo esponente della Scuola di Lione. È considerato uno dei maggiori rappresentanti della pittura francese del 1800.

[ru] Пюви де Шаванн, Пьер Сесиль

Пьер Сеси́ль Пюви́ де Шава́нн (фр. Pierre Cécile Puvis de Chavannes; 14 декабря 1824, Лион — 24 октября 1898, Париж) — французский художник-символист.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии