Née à Paris en 1953, Vicky Colombet a grandi à Paris dans une famille artistique et intellectuelle du côté paternel et nomade du côté maternel. La quête de sa mère pour ses origines a conduit la famille à voyager souvent en Asie. La culture et la philosophie asiatiques resteront pour elle une influence majeure. Passionnée de poésie et de philosophie, Colombet a écrit deux essais dans Les Temps Modernes[2]. De 1972 à 1978 elle fait partie du Mouvement de Libération des Femmes (MLF). En 1974, elle rencontre Simone de Beauvoir, Anne Zelensky[3], Annie Sugier et Annie Cohen et collabore avec elles. De cette collaboration nait la Ligue du Droit des Femmes[4].
Elle crée la même année le journal “Les Nouvelles Féministes” dans le cadre de la Ligue du Droit des Femmes[5] dont Simone de Beauvoir sera l’éditeur en Chef jusqu’en 1977. Durant ces années, elle se lie d’amitié avec Toby Gilbert, Delphine Seyrig, Ioana Wieder, Carole Roussopoulos et l’écrivain Christiane Rochefort (1917-1998) qui deviendra une amie proche. En 1976, elle rencontre le peintre abstrait Henri Dimier[6],[7],[8] (1899-1986) qui sera son professeur de peinture pendant que Christiane Rochefort l’encourage à suivre une carrière artistique. Ayant eu l'occasion de rencontrer Agnès Martin dans les dernières années de sa vie, Colombet sera guidée par sa rigueur et son retrait du monde. En 2001, Colombet part aux États-Unis et devient citoyenne Américaine en 2013.
Œuvre
Tant dans ses peintures et dessins que dans ses travaux sur verre, Colombet traduit les flux dynamiques de l’univers. “Souffle” est le caractère qu’elle recherche dans son œuvre. Chacune des peintures de Colombet est le résultat d’un long processus qui commence par le choix de la qualité de la toile qu’elle achète en Espagne ou en France. Colombet fait son propre apprêt et broie ses pigments. Ses tableaux sont vus à la fois comme pure abstraction et comme des études de nature. Ils parviennent à paraître résolument non objectifs tout en véhiculant le poids d’une étude de montagnes ou de pierres. “En fait, on peut dire que sa philosophie des formes occupe un point où l’abstraction et la nature se rencontrent. La singulière vision de Colombet jongle avec l'opposition de la représentation et de l'abstraction. L'intelligence remarquable de son art est, en effet, basée sur une recherche objective et presque scientifique sur les relations entre les deux. Vicky Colombet étend notre connaissance de la capacité de l'art à communiquer des effets qui sont intrinsèquement mystérieux mais vraiment convaincants comme des choses à voir[9].
Carrière artistique et Principales Expositions
Récipiendaire du prix de la Fondation Adolph & Esther Gottlieb en 2001, et de la bourse de la Fondation Pollok-Krasner(en) en 2014, Vicky Colombet est membre de la Fondation Elizabeth pour les Arts à Manhattan, New York[10]. Son travail a été largement exposé des deux côtés de l'Atlantique et se trouve dans un certain nombre d'importantes collections privées aux États-Unis et en Europe. Notamment, ses deux premiers expositions personnelles aux États-Unis ont eu lieu à la galerie Haim Chanin Fine Arts[11] à New York et la Gallery Evo Gallery à Santa Fe, toutes deux revues dans Art in America. De 2005 à 2012, elle a collaboré avec l'architecte espagnol Enric Ruiz-Geli(es) pour créer un monumental travail en verre[12] (150x12 pieds) à l'intérieur de la Villa Nurbs[13],[14]. De 2012 à 2015, elle a eu plusieurs expositions de groupe[15],[16] à la galerie Bernard Jacobson[17]. En 2016[18], au Museum of Fine Arts à St. Petersburg en Floride. La même année, le musée Albright Knox a acquis pour sa collection l'une de ses grandes peintures de la série «Antarctica»[19]. Vicky Colombet est maintenant représentée par la galerie Leonard Hutton Galeries[20],[21],[22] à New York.
Prix, Bourses, Résidences
2000 DRAC, Languedoc et Roussillon, France
2001 Adolph & Esther Gottlieb Prize, Adolph and Esther Gottlieb Foundation(en)
2004 - 2018 Elizabeth Foundation for the Arts[23] Studio Program
Anne Zelensky, «Une lignée de rébellion», Les Temps Modernes, nos647-648, , p.256–264 (ISSN0040-3075, lire en ligne, consulté le )
Françoise Picq, «Simone de Beauvoir et «la querelle du féminisme»», Les Temps Modernes, nos647-648, , p.169–185 (ISSN0040-3075, lire en ligne, consulté le )
Vicky Colombet, Nena Tsouti-Schillinger, Haim Chanin Fine Arts et EVO Gallery, Vicky Colombet: nothing to see from the ground., Haim Chanin Fine Arts; Evo Gallery, (ISBN0-9717902-6-4 et 9780971790261, lire en ligne)
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