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Wolfgang Kermer, né le à Neunkirchen (Sarre), est un historien de l'art, artiste, auteur et professeur émérite allemand. De 1971 à 1984, il était recteur de la Académie d'État des beaux-arts de Stuttgart (de). Il vit en France à Cendrecourt et en Allemagne à Kusel.

Wolfgang Kermer
Biographie
Naissance
(87 ans)
Neunkirchen
Nationalité
Allemande
Formation
Hochschulinstitut für Kunst- und Werkerziehung (Staatliche Schule für Kunst und Handwerk, Saarbrücken), Université de la Sarre, Staatliche Akademie der Bildenden Künste Stuttgart, Université de Stuttgart, Université Eberhard Karl de Tübingen
Activités
Historien de l’art, professeur d'université, photographe
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Académie des Beaux-Arts de Stuttgart (en)
Membre de
Neue Gruppe Saar (d)
Distinction
Chevalier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne ()

Biographie


Wolfgang Kermer naît le à Neunkirchen (Sarre). Fils d'un chef d'orchestre autrichien, son père est mort lorsqu'il avait un an. Après une scolarité classique et un Abitur à Neunkirchen (Sarre), Wolfgang Kermer a étudié à partir de 1956 à Sarrebruck (Hochschulinstitut für Kunst- und Werkerziehung der Schule für Kunst und Handwerk et Université de la Sarre), Stuttgart (Staatliche Akademie der Bildenden Künste Stuttgart et Université de Stuttgart), Paris (École du Louvre) et Tübingen (Université Eberhard Karl de Tübingen)[1]. Titulaire d'un diplôme d'État (professorat d'arts plastiques) à l'Académie des beaux-arts de Stuttgart en 1961 et d'un doctorat ès lettres obtenu en 1966 à l'Université de Tübingen[2], cet auteur et éditeur de plusieurs ouvrages sur des sujets de l'art du XXe siècle et sur la réforme de l'enseignement supérieur artistique, de catalogues d'expositions et de périodiques a occupé jusqu'à 1997 pendant vingt-cinq ans une chaire d'histoire de l'art à l'Académie des beaux-arts de Stuttgart et puis dirigé, en tant que recteur élu plusieurs fois, cette Université des arts du Land de Bade-Wurtemberg de 1971 à 1984. Pendant son rectorat, l'Académie a été réorganisée à deux reprises, en 1975 et 1978, en raison de nouvelles lois sur les universités d'art. Dans ses recherches en histoire de l'art, Wolfgang Kermer s'est tourné depuis les années 1970 plus en plus vers le travail artistique et pédagogique de peintres tels que Willi Baumeister, Gunter Böhmer et Adolf Hölzel en leur consacrant plusieurs publications et expositions[3].

En 1987, à Stuttgart, Wolfgang Kermer découvre l'essentiel du patrimoine artistique de la peintre Alice Haarburger, assassinée pendant la Shoah. Avec la publication du premier article biographique sur l'artiste, une dissolution indigne de son œuvre a été évitée[4].

Concernant son propre travail artistique, L'Est républicain écrivait en 2006 : « Plus jeune, au sein d'un collectif artistique très progressif, inspiré notamment par le Bauhaus, il avait jonglé entre peinture et photographie subjective. Ce travail est ensuite resté dans l'ombre, faute de disponibilité chez l'enseignant-chercheur. »[5]. Entre 1954 et 1964, les travaux artistiques de Wolfgang Kermer (peintures, dessins, gravures et photographies) ont fait l'objet de nombreuses expositions individuelles et participations à des expositions collectives en Allemagne. De 1960 à 1964 il fut membre du groupe d'artistes Neue Gruppe Saar (de). En 1961, la galerie d'avant-garde Zimmergalerie Franck à Francfort-sur-le-Main lui consacrait une exposition personnelle, tout comme le Graphisches Kabinett à Sarrebruck. Au milieu des années 1960, non seulement il a détruit bon nombre de ses œuvres, dont il n'était plus satisfait, il arrêtait son travail artistique pendant plusieurs années pour se consacrer exclusivement vers les études d'histoire de l'art. Ses recherches sur un sujet particulier de la peinture sur panneau médiévale – les diptyques – l'ont counduit à de nombreux musées et collections européens afin de pouvoir étudier les œuvres originales et les compiler dans un catalogue critique.

Après avoir réalisé des photogrammes abstraits en noir et blanc, résultats d'une rencontre décisive avec Otto Steinert à Sarrebruck, qui l'a accepté comme étudiant visiteur en 1956, et après avoir pris en charge, de 1963 à 1965, l'atelier de photographie de l'Institut de l'histoire de l'art à l'Université de Tübingen, il est passé dans les années 1970 aux photos en couleur en se basant de plus en plus sur l'expérimentation des possibilités techniques offertes par le système Polaroid SX-70, résultats présentés pour la première fois en 1983 à l'Institut français de Stuttgart, en 2003 à Soing-Cubry-Charentenay (Espace Valentin Pelzhof)[6] et en 2003/04 à la Médiathèque « La Grenette » d'Ambérieu-en-Bugey[7].

Entre-temps, il a repris la route de ses « Instants fixés » avec une toute autre approche grâce à la photographie numérique, avec des travaux qu'il exposait en 2006 à Vesoul, où il rencontre a cette occasion l'écrivain André Blanchard, et en 2008 à Bourbonne-les-Bains. « Posant ses valises à l'heure de la retraite à Cendrecourt, dans la proche Haute-Saône, Wolfgang Kermer continue à s'adonner à sa passion. Ce brillant intellectuel reste d'une grande simplicité et offre un regard poétique sur le monde quotidien et banal. […] L'artiste fait des gros plans sur des choses ordinaires, à l'image de ce fruit qui vient d'être pelé sur un bout de table de cuisine. Le résultat est tout simplement génial. Ou encore, cet autoportrait en photographiant son image sur une vitrine portant des inscriptions “s'imprimant” sur ses habits, qui demande une belle ingéniosité. […] Pour en arriver à cette étape, il y a des années de travail et un sens artistique aigu[8] ».

Wolfgang Kermer est marié avec l'artiste plasticienne France Kermer. En 2018, le couple franco-allemand a fait don de sa collection privée « Céramique française 1970–2000 » – déjà exposée en 2008 au Glasmuseum Frauenau (de)[9] et en 2014/15 au Theodor-Zink-Museum (de) à Kaiserslautern[10] – à la Ville de Sarreguemines[11], où la donation est exposée actuellement au Musée Moulin de la Blies. La donation comprend des œuvres des plus grands céramistes français de la seconde moitié du XXe siècle, dont Pierre Bayle, Claude Champy, Loul Combres, Robert Deblander, Alain Girel, Jean Girel, Jean et Jacqueline Lerat, Jean Linard, Daniel de Montmollin, Gilbert Portanier, André Rozay, Catherine Vanier, Antoine de Vinck, Camille Virot[12].

Wolfgang Kermer, dont la collection de verres modernes se trouve au Musée du Verre à Frauenau en Bavière depuis 1982[13], a fait don avec France Kermer au musée en 2017 sous le titre « Hommage au verrier anonyme » bien plus de 100 verres du XVIIIe au XXe siècle, des objets typiques, auparavant soufflés en grande série, mais aujourd'hui rares, provenant de verreries de l'Est de la France. Les particularités incluent, par exemple, des verres créés au XVIIIe et XIXe siècles par des verreries de la Vôge comme le “bô” fougerollais ou le biberon dit “limande”.

La collection Wolfgang Kermer au musée du verre de Frauenau



Publications (Sélection)



Distinctions



Références


  1. Knaurs Prominentenlexikon : die persönlichen Daten der Prominenz aus Politik, Wirtschaft, Kultur und Gesellschaft. München/Zürich: Droemersche Verlagsanstalt Th. Knaur Nachf., 1982 (3. Ausgabe) (ISBN 3-426-07635-7), p. 226.
  2. La Chronique des arts : supplément à la Gazette des beaux-arts, no 1208, septembre 1969, p. 17 : « Wolfgang Kermer, Studien zum Diptychon in der sakralen Malerei von den Anfängen bis zur Mitte des sechzehnten Jahrhunderts (thèse de doctorat, Université Eberhard-Karl à Tübingen, imprimé-ronéotypé à Düsseldorf, 1967, 512 p., 296 ill.). En sa thèse de doctorat soutenue à l'Université de Tübingen en 1966 et publiée l'année suivante, Wolfgang Kermer, originaire de la Sarre, extrait de l'histoire de l'art sacré du Moyen Age (du VIIe siècle au milieu du XVIe siècle) le diptyque, pour en faire objet d'une monographie. […] Au très important texte de l'ouvrage s'ajoute un catalogue raisonné contenant 166 notices suivies, chacune, d'une abondante bibliographie et de 296 illustrations qui se rapportent soit aux œuvres décrites, soit aux analogies. La matière s'y trouve distribuée en plusieurs groupes d'après divers types, leur origine et leur cheminement topographique et chronologique. Elle se divise en sept gros chapitres traitant du haut Moyen Age occidental, art byzantin du XIe siècle au XIVe siècle, écoles d'Italie du XIIIe siècle au XVe siècle, l'Allemagne du XIVe siècle au début du XVIe siècle et l'Espagne avec une seule œuvre. Quant à la France, elle est représentée par le diptyque de Rabastens (Musée de Périgueux), les deux diptyques du legs Carrand au Bargello de Florence et celui de Simon Marmion du Musée de Strasbourg. […] ».
  3. Wer ist wer? : das deutsche Who's Who; Bundesrepublik Deutschland = The German who's who = Le who's who allemand. LII 2015/2016. Lübeck: Schmidt-Römhild, 2015 (ISBN 978-3-7950-2055-2), p. 487.
  4. Wolfgang Kermer: Künstlerin zwischen den Kriegen: Alice Haarburger – eine vergessene Stuttgarter Malerin. In: Amtsblatt der Landeshauptstadt Stuttgart, Nr. 13, 26. März 1987, p. 8.
  5. X. F.: Karma Kermer: à travers ses “Instants fixés”, un auteur-photographe allemand appuie un regard décalé et apaisé sur des choses anodines du quotidien, L'Est républicain, 26 juin 2006.
  6. Wolfgang Kermer expose à Charentenay, L'Est républicain, 21 juillet 2003
  7. Wolfgang Kermer expose à la Grenette : les clichés de l'artiste : transpositions poétiques d'un monde quotidien et banal…, Le Progrès, 28 novembre 2003.
  8. Wolfgang Kermer : tout l'art de sublimer le quotidien : la rotonde du Centre Borvo, à Bourbonne-les-Bains, déploie ce mois-ci un magnifique panorama photographique signé Wolfgang Kermer, Le Journal de la Haute-Marne, 3 novembre 2008.
  9. S[ylvie] G[irard]: Les Collections Kermer au Musée de Frauenau, La Revue de la céramique et du verre, no. 162, septembre/octobre 2008.
  10. Moderne Keramik aus Frankreich: 1970 bis 2000. Aus der Sammlung Kermer. Theodor-Zink-Museum, Wadgasserhof, Kaiserslautern, 2014 (Catalogue d'exposition: Kaiserslautern, 11 octobre 2014–15 février 2015) (ISBN 978-3-936036-38-1)
  11. Céramique française 1970–2000 : Donation France et Wolfgang Kermer (Textes : Céleste Lett / France Kermer / Wolfgang Kermer : Bibliographie) Sarreguemines, 2018 (ISBN 978-2-91375-924-4)
  12. Anne-Claire Meffre, « France et Wolfgang Kermer : En voyage entre l'art et le feu », La Revue de la Céramique et du Verre, no 230, , p. 60-63 (ISSN 0294-202X)
  13. Alfons Hannes (avec Erwin Eisch et Wolfgang Kermer): Die Sammlung Wolfgang Kermer, Glasmuseum Frauenau: Glas des 20. Jahrhunderts; 50er bis 70er Jahre. Schnell ₰ Steiner, München, Zürich 1989 (= Bayerische Museen; 9) (ISBN 3-7954-0753-2)

Liens externes



На других языках


[de] Wolfgang Kermer

Wolfgang Kermer (* 18. Mai 1935 in Neunkirchen (Saar)) ist ein deutscher Kunsthistoriker, Kunstpädagoge, Autor, Herausgeber und Hochschullehrer, von 1971 bis 1984 Rektor der Staatlichen Akademie der Bildenden Künste Stuttgart. Unter seinem Rektorat wurde die während der Studentenunruhen in Kritik geratene Hochschule inhaltlich und organisatorisch neu strukturiert.[1] Er war Gründer und Herausgeber der Schriftenreihen Akademie-Mitteilungen, Beiträge zur Geschichte der Staatlichen Akademie der Bildenden Künste Stuttgart und WerkstattReihe.

[en] Wolfgang Kermer

Wolfgang Kermer (born 18 May 1935 in Neunkirchen, Saarland) is a German art historian, artist, art educator, author, editor, curator of exhibitions and professor. From 1971 to 1984 he was repeatedly elected Rector of the State Academy of Fine Arts Stuttgart and thus the first scientific and at the same time youngest teacher in this position in the history of the university.[1] Under his rectorate, the State Academy of Fine Arts Stuttgart was reformed in 1975[2] and 1978[3] on the base of two new university laws of the State of Baden-Württemberg and thus, for the first time in its history, authorized to set up diplomas for all courses.[4] His focus is the history of Visual arts education, the art of Willi Baumeister and the history of the State Academy of Fine Arts Stuttgart and its predecessor institutions.[5] He was the publisher and editor of the publication series Akademie-Mitteilungen [de] (1972–1978), Beiträge zur Geschichte der Staatlichen Akademie der Bildenden Künste Stuttgart [de] (1975–2004), WerkstattReihe [de] (1996–2006)[6] and ″Die Staatliche Akademie der Bildenden Künste Stuttgart im Spiegel der Presse 1970/1971″ (2008). On the occasion of his 75th birthday, the Stuttgarter Nachrichten called Wolfgang Kermer ″the memory of the Stuttgart Art Academy″.[7]
- [fr] Wolfgang Kermer



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