Yan Pei-Ming (chinois simplifié: 严培明; pinyin: yán péimíng) est un artiste peintre français d'origine chinoise[1], né le à Shanghai (Chine). Depuis 1980, il vit en France, à Dijon, et travaille entre Dijon et Paris.
Dans ce nomchinois, le nom de famille, Yan, précède le nom personnel.
Né dans une famille ouvrière, Yan Pei-Ming grandit dans l'ambiance de la fin de la Révolution culturelle, dans un temple bouddhiste reconverti en commissariat de police en 1967[2]. Ses talents artistiques sont repérés alors qu'il est encore très jeune et on lui demande de réaliser des peintures de propagande.
Il demande l'admission à la Shanghai Art & Design School , mais il est rejeté à cause de son bégaiement[3].
En 1980, il quitte Shanghai pour la France, où il s'inscrit à l'École des Beaux-Arts, où il obtient son diplôme en 1999.
Il arrive en France en 1980[1] et étudie pendant cinq ans à l’École des Beaux-Arts de Dijon puis, entre 1988 et 1989, à l'Institut des Hautes études en Arts plastiques de Paris.
En 1993, il est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome[4], où il met en place son projet Les 108 brigands[1].
Il travaille essentiellement dans son atelier de 2 500 m2 installé dans une ancienne usine d'Ivry-sur-Seine[5]. Naturalisé français, Yan Pei-Ming est marié et père de trois enfants[1].
Œuvre
Yan Pei-Ming travaille sur de grands et très grands formats; avec de grosses brosses, il crée des saturations de noir, de blanc, de gris, parfois de rouge. Il travaille surtout sur le survivant, la guerre et la mort.
Il peint des visages en gros plan et réalise des portraits-robots, des têtes de Mao, des portraits de son propre père[6], des Bruce Lee, des autoportraits, des anonymes, des crânes... Yan Pei-Ming est d'abord un portraitiste, qui s'intéresse à l'actualité : il a ainsi réalisé des portraits du financier escroc Bernard Madoff, de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, de l'humoriste Coluche, du président américain Barack Obama et du sénateur John McCain (Fiac 2008).
Depuis l'année 2000, il pratique la sculpture et crée des têtes en résine taillées au couteau et peintes en rouge.
Depuis 2006, il travaille aussi à l'aquarelle.
De 2009 à 2010, dans le cadre d'une commande publique, il a réalisé pour la Chalcographie du Louvre une gravure intitulée Autoportrait[7].
En 2019, organise une exposition au musée Courbet à Ornans. Il rend hommage à Gustave Courbet en confrontant sa peinture et sa gestuelle libre et spontanée aux tableaux du maître du réalisme. Pour mieux s'immerger de son sujet, l'artiste logera dans l'ancien atelier de Courbet.
En 2019 toujours, au Musée d'Orsay, pour le deux-centième anniversaire de la naissance de Courbet, Ming réalise un "Un enterrement à Shanghai" en réponse à la célèbre toile "Un enterrement à Ornans". Il y rend également hommage à sa mère décédée.
Expositions
1981: première exposition au Cellier de Clairvaux organisée par les "Poètes de l'Amitié de Provence" ou il rencontre le poète Pascal Dubois qui dédicace son recueil "Voluptés d'Ailleurs"
1987: Anciens Bains Douches, Dijon, catalogue avec interview d'Éric Colliard
2006: Yan Pei-Ming, Exécution, Dijon, Les presses du réel
2007: Fabian Stech, J'ai parlé avec Lavier, Annette Messager, Sylvie Fleury, Hirschhorn, Pierre Huyghe, Delvoye, D.G.-F. Hou Hanru, Sophie Calle, Ming, Sans et Bourriaud. Interviews. Dijon, Les presses du réel
Documentaires
2002: Ming, artiste brigand, de Michel Quinejure
2019: Yan Pei-Ming, coulisses d'une création et Yan Pei-Ming, de Ornans à Shanghai, de Michel Quinejure
Notes et références
Richard Heuzé, «Yan Pei-Ming, à traits noirs», Le Figaro, encart «Le Figaro et vous», vendredi 6 mai 2016, page 32.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии