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Jean-Lucien Guillaume, né le à Lyon (Rhône-Alpes), est un plasticien et peintre français.

Jean-Lucien Guillaume
Jean-Lucien Guillaume
Naissance

Lyon (Rhône-Alpes)
Nationalité
Français
Activité
Plasticien, artiste peintre
Mouvement
Art minimal, art conceptuel
Site web
Œuvres principales
Pas une tour d’ivoire mais une tour pour y voir, corpus MODUL’ART
Reconstruction du sommet d'un mirador à Gartow, Allemagne, 1992
Reconstruction du sommet d'un mirador à Gartow, Allemagne, 1992

Biographie


Vit à Bruxelles (Belgique).

A étudié en Histoire de l'art à l'Université Lyon 2 puis en départements Art et Communication à l'École Nationale des Beaux-Arts de Lyon.

Jean-Lucien Guillaume reconnait une allégeance à la Peinture et appartient à cette catégorie d’artistes qui, de Raymond Roussel, Marcel Duchamp, Kurt Schwitters ou Robert Filliou envisagent leur œuvre comme un travail sur le langage, les mots, les sons, les images, le jeu afin de remettre en question les fondements mêmes de la création.

Son œuvre s’inscrit dans la lignée du Bauhaus, et des principaux mouvements du XXe siècle art conceptuel, art minimal, arte povera, art concret, néo-géo. Jean-Lucien Guillaume utilise toutes sortes de matériaux et procède le plus souvent par accumulation, recouvrement all-over, analogie, détournement, transformation. Il privilégie l’installation conçue in situ[1] et peut aussi déléguer la production à différents artisans ou industriels. De l’intérieur vers l’extérieur, et vice versa, les projets se confrontent à l’espace, dialoguent avec l’architecture.

En 1979, l'exposition de Pierre Soulages au centre Beaubourg a conduit le jeune artiste à voir la peinture autrement et à rechercher ses propres outils.

Dès le début des années 1980, il recourt à des techniques n’appartenant pas au champ artistique traditionnel en utilisant le matériel de l'univers bureautique comme des photocopieurs (Canon, Xerox) "non pour reproduire, mais pour produire des images" qui relèvent du copy-art. Le plus souvent en noir et blanc, ses images de paille industrielle lisses et froides lui servent à recouvrir différents objets ou surfaces. Cette période qualifiée par Christian Bernard de « Taxidermie Appliquée à l’Objet » commence en 1981 avec l’installation Sur la paille présentée à la galerie Lieux de Relation dirigée par les artistes Jean-Philippe Aubanel et Christian Vanderborgh. Elle s'affirme en 1982, avec Ugénon 2 Campbell : in appart'é, seconde exposition saluée par René Déroudille et les critiques d'art locaux. Une vidéo de l'évènement est réalisée par Charles Picq et produite par FRIGO avec une musique de Gilles Grand.

En 1984, Jean-Lucien Guillaume rencontre Michel Giroud et rejoint les correspondants de Kanal magazine consacré à l'art contemporain en France.

Dans le cadre d'« Octobre des Arts » à Lyon et avec le soutien de Thierry Raspail, STILL LIFE, the fridge est présenté comme une "peinture-vidéo" à FRIGO[2], puis Chaise empaillée pour l’exposition collective « État de Sièges » à la MAPRA. Dès lors, la S.A. FORMICA propose son partenariat industriel à l'artiste.

En 1985, l'installation ARCADA PALEA présentée sous les péristyles du Musée des beaux-arts de Lyon dans le cadre d’octobre des Arts, met en scène les quatre arcades monumentales composées de modules de bois stratifié (soit 8 rectangles et 8 quarts de cercle), dans une édition spéciale de stratifié FORMICA produite exclusivement pour Jean-Lucien Guillaume. Par la suite, plusieurs de ces panneaux seront recyclés en modules de plus petits formats s'inscrivant dans le format A3 (carré, quart de cercle, triangle et rectangle) sur la base d'un carré de 25 x 25 cm et lui permettront de matérialiser les premières œuvres MODUL’ART. L'alphabet MODUL’ART rend hommage à Joseph Albers typographe. MODUL'ART est un système d'intervention, c'est également un manifeste.

En 1988, Jean-Lucien Guillaume commence son partenariat industriel avec la Société Gerflor (anciennement Taraflex) avec l’exposition « Système, Objet, Design » à Tarare. Les modules sont dès lors emboutis directement à l’usine avec les propres outils de découpe de l’artiste dans la gamme annuelle de son partenaire industriel dont les références changent d’année en année. C’est ainsi que les empilements MODUL’ART apparaissent sous forme de quasi Ready-made.

Le , un incendie ravage son atelier et showroom "ART TUNNEL". Là où différents artistes (dont Jean-Pierre Sougy, Philippe Durand, Gilles Touyard, Mikhael Crest Timofeev...) ont pu être présentés.

En 1989, le temps nécessaire à la reconstruction, avec une bourse de l'OFAJ Jean-Lucien Guillaume rejoint Axel Lieber à Berlin. Cette même année, Blaise Adilon, Jean-Lucien Guillaume et Yan Pei-Ming sont les premiers artistes à exposer à Lyon dans la galerie DOMI NOSTRAE de Fabrice et Christine Treppoz à Lyon.

En 1990, Jean-Lucien Guillaume retrouve son nouvel atelier/show room "ART TUNNEL" reconstruit avec Jean-Yves Arrivetz, architecte.

En 1992, sur une invitation de Peter Rutemberg, agent d'art à Berlin et du West Wendisher Kunstverein, Jean-Lucien Guillaume réalise Pas une tour d'ivoire mais une tour pour y voir[3] soit la reconstruction à Gartow en bordure du Seege affluent de l'Elbe de la partie supérieure d'un mirador comme ceux qui jalonnaient l'ancienne frontière entre la DDR et RFA.

En 1994, Jean-Louis Maubant et Olivier Donat, directeurs du Nouveau Musée/ Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne exposent MODUL'ART sous l'intitulé VARIUM ET MUTABLE soit un vaste ensemble d'empilements dont les contenus sémantiques correspondent à différentes LOCUTIONS LATINES produit avec le partenariat industriel de Gerflor. Dans cette exposition, les cartels sont remplacés par une bande sonore diffusée en boucle avec la voix de Lina Braunschweig (France Inter) reprenant les différentes locutions.

En 1996, s'installe à Bruxelles[4].

En 1997, réalise un ensemble de lunette(s) de toilette avec l'entreprise OLFA dont l'usine de production est basée dans les Ardennes. Puis au centre historique de Bruxelles achète un immeuble vu comme écrin soit dans l'IMPASSE DES LUNETTES.

En 1998, Martijn Scheffer écrit la première version du programme MODUL’ART.

En 1999, transforme son atelier de Bruxelles en véritable Chocolate Factory. La série C.C.A.O soit la Couverture de Chocolat Appliquée à l'Objet voit le jour à l'instar de la T.A.O _Taxidermie Appliquée à l'Objet_ crée en 1981. À cette occasion l'artiste réalise "Gaz de France" soit des tablettes de chocolat moulées à partir d'une bête plaque en fonte avec le partenariat de PLANETE CHOCOLAT et Franck Duval, chocolatier à Bruxelles.

En 2010, l’empilement MODUL'ART 'OGFSB _Omnium Gallorum Fortissimi Sunt Belgae_ est exposé à BOZAR de Bruxelles. Une nouvelle version du programme "MODUL'ART V2" voit le jour avec les Processeurs Intel.

En 2011, les outils de découpe MODUL'ART sont détruits. Dès lors, les nouvelles œuvres MODUL'ART sont composées de modules découpés au laser selon les fichiers numériques de l'artiste. Un certificat original délivré par l'artiste les accompagne.

Si les œuvres de la période T.A.O. soit la Taxidermie Appliquée à l'Objet et le corpus MODUL’ART sont sans conteste les plus connues du public, d’autres réalisations sont néanmoins notables, parmi lesquelles la reconstruction de la partie supérieure d’un mirador en Allemagne, ou plus récemment Le Gang des lunettes, ou Comment envisager une œuvre d’art au cœur de l’abruxellation [5] selon le néologisme de Juan d'Oultremont.

Depuis 2012, Jean-Lucien Guillaume présente également des photographies dont certaines prises dans les années quatre vingt ou d'autres plus récentes comme les séries: Cabanes, Vers le ciel, Univers-îles ou Sables exquis.


Citations


à propos de la T.A.O. soit la Taxidermie Appliquée à l'Objet

à propos de MODUL'ART®

à propos de "Pas une tour d'ivoire, mais une tour pour y voir"

"Geteilte Ansichten- Erinnerungslandschaft deutsch-deutsche Grenze", Aufbau-Verlag, 2006[8]


Principales œuvres



Expositions (liste non exhaustive)



Expositions personnelles



Expositions collectives



Collections publiques



Bibliographie



Références


  1. « Jean-Lucien Guillaume », sur i-ac.eu
  2. Marie-Christine Vernay, « STILL LIFE, THE FRIDGE »,
  3. (de) « skulpturenpark - jean-lucien-guillaume », sur westwendischer-kunstverein.de,
  4. « Bruxellois non peut-être », sur le soir.be,
  5. Jean-Louis Maubant, ALPHABET, Villeurbanne, Les presse du réel,
  6. Jean-Louis Maubant, De l'artiste en habit d'illusionniste, Villeurbanne, MLIS, (ISBN 2-907628-03-8)
  7. « MOUTONS AU CAMPUS », sur journal le monde,
  8. (de) « LITTLE BERLIN », sur littleberlin.de
  9. (de) « Pas une tour d'ivoire mais une tour pour y voir », sur bundesstiftung-aufabeitung.de
  10. « Exposition VEDUTE », sur urdla
  11. « Exposition MLIS Villeurbanne », sur culture.gouv.fr,
  12. « Des yeux aux images », sur cnrs.fr
  13. « JEAN-LUCIEN GUILLAUME, MARTINE NEDDAM, PHILIPPE THOMASSIN »
  14. « "Cultures culinaires d'Europe: identité, diversité et dialogue" »

Voir aussi



Articles connexes



Liens externes





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