Le Musée d'art contemporain de Montréal (MACM) est une institution muséale québécoise située à Montréal au Québec. Fondé le , il est le premier musée canadien entièrement consacré à l'art contemporain. Initialement hébergé dans des locaux temporaires de la Place Ville-Marie à partir de , le musée emménage au Château Dufresne en , puis à la Cité du Havre dans le bâtiment de la Galerie d'art international de l'Exposition universelle de 1967 en 1968. En 1992, le musée emménage dans ses locaux actuels de la Place des Arts. Environ 8 000 œuvres sont possédées par le musée.
Pour les articles homonymes, voir Musée d'art contemporain.
Le Musée d'art contemporain de Montréal (MACM) est fondé le 4 juin 1964[1] par le ministère des Affaires culturelles du Québec créé en 1961[2],[3]. Georges-Émile Lapalme, premier titulaire du ministère, demande à Guy Robert de devenir le premier directeur du musée[4], qui est la première institution au Canada vouée exclusivement à l'art contemporain. En 1964, le musée s'établit dans des locaux inoccupés situés au rez-de-chaussée de la Place Ville-Marie où est présentée une rétrospective des œuvres de l'artiste français Georges Rouault[3]. Le musée se déplace en juin 1965 au Château Dufresne, à proximité du Jardin botanique de Montréal, où ont lieu une soixante d'expositions[2],[5],[6]. De 1968 à 1992, il s'installe dans la Galerie internationale des arts du pavillon de l'Exposition universelle de 1967, à la Cité du Havre. La première exposition qui s'y déroule est la rétrospective de Jean Dallaire[2]. En 1983, le musée change de statut : il devient une corporation autonome gérée par un conseil d'administration. En 1992, le musée emménage au centre-ville sur le site de la Place des Arts de Montréal[7]. Il est conçu par Jodoin Lamarre Pratte et Associés, lauréats d'un concours international d'architecture avec plus de 100 participants[8].
Le musée est maintenant intégré au plus vaste complexe culturel au Québec et au Canada, où se côtoient les arts de la scène et les arts visuels. Au lendemain de l'inauguration de son nouvel édifice, près de 20 000 personnes défilent au musée les 29 et . Lors du déménagement au centre-ville de Montréal, l'artiste Geneviève Cadieux conçoit une œuvre photographique, La Voie lactée. Cette représentation en gros plan de lèvres est toujours exposée sur le toit de l'édifice. En 1994, le Conseil des arts de Montréal décerne le Grand Prix 1993 au musée pour féliciter la réussite de son installation au centre-ville et l'excellence de ses réalisations[9].
Quatre salles sont réservées aux expositions des collections, où l'on retrouve des œuvres reflétant les courants marquants de l'art actuel. On y retrouve des œuvres d'artistes québécois, canadiens et étrangers. Quatre autres salles sont dédiées aux expositions temporaires.
De 2021 à 2024, le musée revient temporairement à la Place Ville Marie lors de rénovations[10].
Sa mission consiste à faire connaître, promouvoir et conserver l'art contemporain québécois tout en assurant une présence de l'art contemporain canadien et international par des présentations de sa collection permanente (7 000 œuvres, dont la plus importante collection d'œuvres de Paul-Émile Borduas) et des expositions temporaires d'œuvres d'artistes québécois, canadiens et internationaux. De plus, le musée présente de nombreuses créations multimédias : performance, nouvelle danse, théâtre expérimental, musique actuelle, vidéo et cinéma qui confirment son mandat de diffuseur de l'art contemporain.
En 1965, la collection du musée, constituée d’œuvres créées à partir de 1940, se divise en trois régions géographiques, soit Montréal, le Québec et les autres provinces du Canada ; les États-Unis, le Mexique, l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud ; l'Europe, l'Afrique et l'Orient[3]. En 1984, la collection comporte 2 600 œuvres[2] et en 1994, deux ans après son déménagement au centre-ville de Montréal, elle en comprend 5 000[11].
En 2018, la collection du musée atteint près de 8 000 œuvres[12],[13].
Sur les autres projets Wikimedia :