L’Église d’Auvers-sur-Oise est une peinture à l'huile sur une toile de 74 × 94 cm. Elle a été réalisée par le peintre Vincent van Gogh en 1890 et est exposée au musée d'Orsay, à Paris. Elle fait partie du courant postimpressionniste.
Artiste | |
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Date |
16 mai 1890 |
Type | |
Technique |
huile sur toile |
Lieu de création | |
Dimensions (H × L) |
940 × 740 mm |
Mouvement | |
No d’inventaire | |
Localisation |
Musée d'Orsay, Paris (France) |
Commentaire |
F789 / JH2006 - Réalisé à Auvers-sur-Oise |
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En mai 1890, Van Gogh part vivre à Auvers-sur-Oise, dans la banlieue de Paris. Cette œuvre est l'une des quatre-vingts peintures que le peintre a réalisées au cours des deux derniers mois de sa vie, pendant le temps qu'il a passé dans le village d'Auvers-sur-Oise[1].
Cette toile a été composée par Van Gogh alors que ce dernier avait quitté l'asile de Saint-Rémy-de-Provence le pour remonter vers le nord. Après avoir rendu visite à son frère Théodore à Paris, il s'installa à Auvers-sur-Oise pour être soigné par le Dr Paul Gachet, où il passa les dix dernières semaines de sa vie et composa, outre ce tableau, une centaine de toiles.
Cette œuvre et d'autres du même genre illustrent l'influence artistique de Van Gogh sur les peintres expressionnistes : ici la déformation de la réalité est flagrante, et on note aisément ce refus de la perspective qui caractérisera les œuvres expressionnistes.
Le tableau représente l'église d'Auvers-sur-Oise, datant du XIIIe siècle, et témoigne de l'approche exceptionnelle du peintre en matière de combinaison de couleurs contrastées de style japonais, ainsi que de l'utilisation de l'empâtement et de couleurs vives[1].
La toile présente l'église Notre-Dame-de-l'Assomption dont l'architecture est à dominante gothique avec certains aspects romans tels que l'absidiole.
Le point de fuite est bouché par le bâtiment religieux, de plus si l'église est présentée en contre-plongée, le personnage lui est réalisé en plongée.
Du point de vue de la lumière, la toile présente de nombreux paradoxes, un ciel à l'apparence nocturne se confronte à une terre à l'éclairage de jour. De plus, si l'église possède une ombre projetée, la femme elle n'en possède pas.
Le bas du tableau semble avoir été peint à midi, l'église et son ombre en fin de journée et le ciel de nuit.
Si le paysage est représenté de façon mouvante par la touche, la femme est peinte dans un traitement esquissé, rapide qui lui confère un fort caractère statique. Nous pouvons ajouter que les tourbillons présents en haut à gauche peuvent être évocateurs du Soleil noir, symbole de la mélancolie au XIXe siècle.[réf. souhaitée]
Grâce à l'utilisation de lignes ondulées et de coups de pinceau fluides, l'édifice semble déformé, comme s'il était en mouvement. Cela suggère le malaise psychique de Van Gogh. Le toit incurvé et les coups de pinceau angulaires du ciel donnent lieu à un effet agité, souligné par la peinture en empâtement, qui contraste avec les effets tourbillonnants des estampes japonaises que le peintre admirait[1].
Le tableau sert de point de départ de l'aventure dans l'épisode Vincent et le Docteur de la série Doctor Who.
Le tableau illustre les boitier, CDs et livret du double-CD de Peter Ostrowski : "Le Bon Dieu" (Songs by Jacques Brel / English lyrics by Peter Ostrowski), 2003.
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