L'Église de Noisy-le-Roi, effet d'automne appelé aussi Le Clocher de Noisy-le-Roi- Effet d'Automne est un tableau impressionniste d'Alfred Sisley peint en 1874 à Noisy-le-Roi actuellement dans la Collection Burrell à Glasgow en Écosse. Sa reproduction grandeur réelle près de l'endroit de sa création sur un parcours du Pays des Impressionnistes est exposé sur la terrasse Sisley à l'entrée de la ville.
Artiste | |
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Date |
1874 |
Technique |
Peinture à l'huile sur toile |
Dimensions (H × L) |
46 × 61 cm |
Mouvement |
impressionnisme |
No d’inventaire | |
Localisation |
Collection Burrell, Glasgow (Écosse) |
Commentaire |
Daulte no 134 |
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Noisy-le-Roi est situé entre Versailles et Saint-Germain-en-Laye, au sud-ouest de Louveciennes et de Marly-le-Roi, en lisière de la forêt de Marly. Sisley réalisa ce tableau à l'automne 1874, au retour de son séjour de juillet à octobre en Angleterre[1] où il s'est rendu grâce au mécénat de Jean-Baptiste Faure[2]. Il habite Louveciennes depuis 1872 et va s'installer à Marly-le-Roi durant l'hiver 1874[3].
La composition du tableau bannit toute représentation pittoresque[1]. Le premier plan comprend des prés, une vache, une exubérante végétation et des silhouettes paysannes[4]. La composition de la toile rappelle celles de ses deux Allée de châtaigniers à La Celle-Saint-Cloud et Vue de Montmartre, depuis la Cité des Fleurs aux Batignolles, selon un procédé que le peintre utilisa pour ses vues panoramiques, y compris à Moret-sur-Loing[1].
Le sujet est une église, sujet rare chez les impressionnistes[4], et son beffroi, situé à mi-distance sur la toile, et que l’œil ne peut atteindre que difficilement, arrêté par deux barrières, un plan d'arbre, parallèles au tableau, et les ombres grises d'arbres à l'extérieur droit de la toile[1].
Sisley fait glisser le paysage vers le bord de l'œuvre, et du beffroi son pivot[1].
Décrivant un tableau figurant Noisy, Théodore Duret écrit en 1878 : « Le ciel est couvert, il laisse tomber une lumière tamisée, qui teint les objets d'un ton général gris-lilas-violet. »[5]
La toile montre combien en choisissant de s'installer dans la région de Louveciennes et Marly-le-Roi le peintre souhaitait s'éloigner de la vie moderne et renonçant à des sujets urbains, de l'animation parisienne et ses loisirs[4].
Pour Richard Shone (en), ce tableau fait partie des plus remarquables paysages impressionnistes peints par Sisley dans les années 1870[6].
Une reproduction du tableau grandeur réelle est exposée depuis les années 1990 près de l'endroit de sa création, le long d'un parcours du Pays des Impressionnistes où sont exposés, à l'endroit même où les peintres posèrent leur chevalet, les reproductions - sur plaques émaillées - des tableaux réalisés par les plus célèbres des impressionnistes. À Noisy-le-Roi, Alfred Sisley avait planté son chevalet sur un petit promontoire d'où il avait vue sur le clocher de l'église Saint-Lubin. La reproduction du tableau se trouve sur une butte - la terrasse Sisley - à l'entrée de la ville, le long de la RD 307[7] à proximité d'une table d'orientation. La plaine de Versailles, bien préservée invite à s'y promener[4].
Malgré l'urbanisation actuelle, le paysage de Noisy-le-Roi représenté par Sisley il y a 148 ans, est encore reconnaissable de nos jours[4].
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