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Julius Meier-Graefe, né à Reşiţa le et mort à Vevey le , est un critique d'art, historien de l'art, éditeur, galeriste et écrivain allemand. Célèbre pour ses nombreux écrits sur l'impressionnisme français et son Histoire de l'évolution de l'art moderne parue en 1904, traitant entre autres de Manet, Monet, Cézanne et Degas, Meier-Graefe s'est également distingué par ses travaux sur la peinture moderne allemande, de Hans von Marées à Max Beckmann. Il est le cofondateur et directeur de la revue d'art Pan.

Cet article est une ébauche concernant un écrivain allemand.

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Julius Meier-Graefe
Julius Meier-Graefe.
Portrait par Lovis Corinth (1917).
Paris, musée d'Orsay
Biographie
Naissance

Reșița
Décès
(à 67 ans)
Vevey
Nationalité
Allemande
Formation
Université technique de Munich
Activités
Historien de l’art, écrivain, historien de la littérature
Conjoints
Annemarie Meier-Graefe (d)
Anna Meier-Graefe (d)
Autres informations
Propriétaire de
Autoportrait en smoking (en)
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 12342-12350, 9 pièces, -)[1]

Biographie


Fils d'un ingénieur travaillant pour l'État austro-hongrois, Eduard Meier (1834-1899), et de Marie Graefe, Julius Meier-Graefe se fait d'abord connaître dans les cercles littéraires et artistiques du Berlin des années 1890. Après avoir brièvement suivi une formation d'historien de l'art à l'université de cette ville, entouré d'écrivains et d'artistes de la nouvelle génération tels Richard Dehmel, August Strindberg ou encore Edvard Munch, Meier-Graefe publie un premier roman en 1892. Fasciné par Paris, qu'il découvre à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889, il consacre dès lors ses efforts au rapprochement entre la France et l'Allemagne. Il fonde, en compagnie de l'écrivain Otto Julius Bierbaum, la revue Pan en , dont il est écarté au bout d'une année à la suite d'un conflit autour d'une lithographie de Toulouse-Lautrec publiée en hors-texte.

Affiche pour La Maison moderne (lithographie, 1902), par Manuel Orazi.
Affiche pour La Maison moderne (lithographie, 1902), par Manuel Orazi.

Il quitte alors Berlin pour Paris, où il ouvre sa propre galerie, La Maison Moderne, après avoir été un moment conseiller artistique pour Siegfried Bing. Il y vend des objets et du mobilier de style art nouveau en faisant appel à des créateurs comme Maurice Biais et Manuel Orazi. Cette activité au service des arts « utiles » se matérialise également à travers la revue Dekorative Kunst, qu'il fonde et dirige dès 1897.

De retour à Berlin après la vente de sa galerie parisienne, Meier-Graefe publie en 1904 les trois tomes de son Histoire de l'évolution de l'art moderne (Entwicklungsgeschichte der modernen Kunst), essai dans lequel il contribue à établir un canon de l'histoire de l'art du dix-neuvième siècle. Souvent mentionné pour la large place qu'il accorde à l'art moderne français, cet ouvrage contient néanmoins de longs développements sur les écoles allemandes et britanniques. Largement discuté en Allemagne, rapidement traduit en langue anglaise, ce livre aura un impact déterminant chez les collectionneurs du monde entier partageant un goût pour l'art moderne. L'Entwicklungsgeschichte der modernen Kunst connaîtra une seconde version radicalement différente dont la publication sera interrompue un temps par la Première Guerre mondiale.

Parallèlement à ses travaux sur Delacroix, Manet et Cézanne, qui donnèrent naissance à de nombreuses monographies, Meier-Graefe entendait réorienter les goûts d'une certaine bourgeoisie de l'Empire allemand qu'il jugeait trop rétrograde et hostile aux valeurs de la modernité. Dans Le Cas Böcklin (Der Fall Böcklin und die Lehre von den Einheiten), pamphlet retentissant paru en 1905 empruntant son titre au célèbre Cas Wagner de Nietzsche, il dénonce les effets théâtraux utilisés par le peintre bâlois Arnold Böcklin, qui connaissait alors une gloire immense dans le monde germanophone. L'intense polémique déclenchée par cet ouvrage incitera le critique à une révision de l'histoire de la peinture du dix-neuvième siècle allemand, dont il voyait chez Hans von Marées le véritable héros. Entre 1905 et 1910, Meier-Graefe concentre ses efforts dans une monographie massive consacrée à Marées, contenant un catalogue raisonné ainsi que de nombreux documents d'archive. Il joua également un rôle déterminant, quoique secret, dans la grande exposition de la "Centennale de l'art allemand" organisée à la Nationalgalerie de Berlin en 1906. La publication de son récit de voyage espagnol en 1910 (Spanische Reise) contribuera de manière singulière à la redécouverte de Greco, peintre qu'il estimait supérieur à Velázquez et considérait comme un grand annonciateur de l'art moderne.

En , le positionnement ambigu du critique vis-à-vis de la guerre contribuera à ruiner sa réputation française, où une campagne de diffamation est menée à son encontre. Il s'engage volontairement pour transporter les blessés sur le front de l'Est pour la Croix-Rouge, avant d'être fait prisonnier par les russes et envoyé vers un camp de détention en Sibérie en 1915. Après neuf mois de détention, de retour en Allemagne, il s'installe à Dresde où il fonde la Marées-Gesellschaft en 1917 en collaboration avec l'éditeur munichois Reinhard Piper, une société d'édition de facsimilés d’œuvres d'art.

Les années 1920 sont pour Meier-Graefe celles de l'achèvement d'une seconde version de son Entwicklungsgeschichte der modernen Kunst, dans laquelle s'affirme son rejet des avant-gardes et de l'abstraction. Chroniqueur régulier de la Frankfurter Zeitung et de la Berliner Tageblatt, où il publie recensions d'ouvrages et critiques d'expositions, Meier-Graefe s'installe dans le sud de la France à l'extrême fin des années 1920, en compagnie de sa troisième épouse, Annemarie Meier-Graefe-Broch. En 1931, il témoigne dans l'affaire des faux Van Gogh vendus par Otto Wacker. Avec l’avènement du nazisme, ses séjours outre-Rhin diminuent. C'est relativement isolé à Saint-Cyr-sur-Mer, non loin de la ville de Sanary, entouré d'autres émigrés allemands fuyant l'Allemagne nazie, que Meier-Graefe passe les dernières années de son existence. C'est en Suisse, à Vevey, où il se rendait pour consulter un médecin à la suite de la dégradation de son état de santé, qu'il meurt le .

Julius Meier-Graefe donne son nom à la salle de conférence du Centre allemand d'histoire de l'art de Paris.


Principaux écrits



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] Julius Meier-Graefe

Julius Meier-Graefe (* 10. Juni 1867 in Resicabánya (deutsch Reschitz), Königreich Ungarn, Österreich-Ungarn; † 5. Juni 1935 in Vevey, Schweiz) war ein deutscher Kunsthistoriker und Schriftsteller. Er gilt als wichtiger Vorkämpfer des Impressionismus.

[en] Julius Meier-Graefe

Julius Meier-Graefe (10 June 1867 – 5 June 1935) was a German art critic and novelist.[1]
- [fr] Julius Meier-Graefe

[ru] Мейер-Грефе, Юлиус

Юлиус Мейер-Грефе (нем. Julius Meier-Graefe, 10 июня 1867, Решитц, Венгрия — 5 июня 1935, Веве, Швейцария) — немецкий историк искусства, эссеист и художественный критик. Известен капитальными монографиями о живописи импрессионизма и постимпрессионизма.



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