Franz Heinrich Louis Corinth, dit Lovis Corinth (né le à Tapiau en province de Prusse - mort le à Zandvoort aux Pays-Bas), est un artiste peintre prussien. On considère généralement son œuvre comme une synthèse réussie entre l'impressionnisme et l'expressionnisme[1]. Lovis Corinth fut marié à la peintre Charlotte Berend-Corinth.
Lovis Corinth
Autoportrait sans col
Naissance
Tapiau
Décès
(à 66 ans) Zandvoort
Sépulture
Cimetière de Stahnsdorf
Période d'activité
-
Nom de naissance
Franz Heinrich Louis Corinth
Nationalité
Prussienne
Activité
artiste-peintre
Formation
Lycée de Kneiphof (-) Académie des beaux-arts de Munich Académie Julian Académie des arts de Königsberg
Autoportrait avec squelette (Selbstporträt mit Skelett) 1896 (66 × 86 cm) Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich.
Biographie
Lovis Corinth fréquente le lycée de Königsberg jusqu'en 1876, date à laquelle il entre à l'Académie des beaux-arts locale. En 1880, il continue ses études à l'Académie des beaux-arts de Munich, ayant pour condisciple et ami Ludwig Schmid-Reutte, puis, en 1884, s'installe à Paris où il étudie dans l'atelier de Bouguereau. Entre-temps, en 1882, il fait son service militaire.
Les étapes suivantes sont, en 1887, Berlin et à nouveau Königsberg; ensuite, il s'établit à Munich (1891). Il représente une tendance particulière de l’impressionnisme que l'on rattache à l'école tardive munichoise qui tend à s'écarter du naturalisme.
En 1896, il commence à vivre de son art après avoir vendu un de ses tableaux, La Déposition (1895, musée Wallraf-Richartz de Cologne), au peintre Martin Feuerstein.
En 1901, il s’installe de nouveau à Berlin, où il fonde une école privée de peinture. Il devient l'un des membres les plus actifs de la Sécession berlinoise avec Max Liebermann à qui il succède comme président de 1915 à 1925. Il crée une école de peinture pour les femmes en 1902, et épouse l'une de ses étudiantes, Charlotte Behrend.
En 1903, il fait partie des fondateurs de l'association des artistes allemands Deutscher Künstlerbund.
En 1911, il est victime d'un accident vasculaire cérébral hémisphérique droit, qui provoque une parésie du côté gauche mais également une héminégligence gauche, qui marquent ses travaux postérieurs[2].
En 1913 a lieu la plus grande exposition organisée (par Ernst Cassirer) du vivant de Corinth. Durant cette année particulièrement riche, il participe à de nombreuses autres expositions et réalise une cinquantaine de tableaux[3].
En 1919, il se fait construire une maison de campagne à Urfeld am Walchensee.
En 1925, il entreprend un dernier voyage aux Pays-Bas, où il voulait revoir les œuvres de Rembrandt et Frans Hals. Il meurt le à Zandvoort, près d'Amsterdam, d'une pneumonie[4]. Sa tombe se trouve au cimetière Waldfriedhof à Stahnsdorf près de Berlin.
«Art dégénéré»
Nombre des œuvres de Corinth ont été très critiquées sous le Troisième Reich. Ses œuvres tardives ont été considérées comme «dégénérées».
295 tableaux ont été saisis et la plupart vendus à l'étranger, surtout en Suisse.
Œuvre
Ecce homo
L'œuvre de Lovis Corinth rassemble plus de mille toiles et aborde presque tous les genres: mythologie, religion, portraits et autoportraits, scènes de genre et paysages. Le dessin, la gravure, le livre illustré et ses essais sur la peinture ont joué un rôle primordial dans la diffusion de l'œuvre de cet artiste. Corinth fait aujourd'hui figure de «classique des Modernes» (Klassiker der Moderne), et ses toiles sont disséminées dans les plus prestigieuses galeries de l'espace germanophone.
1893: Cimetière de pêcheurs à Nidden, huile sur toile, 113 × 148cm, à la Neue Pinakothek, à Munich.
1899: Liegender weiblicher Akt, à la Kunsthalle de Brême.
1900: Portrait du comte Eduard Von Keyserling, huile sur toile, 99,5 × 75,5cm, à la Neue Pinakothek, à Munich.
Exposition au Louvre, «De l’Allemagne 1800-1939, de Friedrich à Beckmann», Dossier de l’art, vol.Hors série, no205, , p.8
Galerie
Im Schlachthaus, 1893
L'artiste et sa famille, 1909
Walchensee-Panorama, 1924
Annexes
Bibliographie
René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p.315.
(en) «Lovis Corinth», extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN9780199773787).
(en) Ian Chilvers et John Glaves-Smith, A Dictionary of Modern and Contemporary Art, Oxford University Press, (ISBN9780191726750, lire en ligne).
(en) Maria Makela, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN9781884446054, lire en ligne).
(en) Ian Chilvers, The Oxford Dictionary of Art and Artists, Oxford University Press, (ISBN9780191782763, lire en ligne).
(en) Henry Garland et Mary Garland, The Oxford Companion to German Literature(en), Oxford University Press, (ISBN9780191727412, lire en ligne).
Herbert Eulenberg: Lovis Corinth ein Maler unserer Zeit. Delphin-Verlag, München 1917
Wolfgang Maier-Preusker(de) (Hrsg.): Beitrag Lovis Corinth. In: Buch- und Mappenwerke mit Grafik des Deutschen Expressionismus. Ausstellung Wismar 2006, ISBN 3-900208-37-9.
Peter-Klaus Schuster, Christoph Vitali, Barbara Butts (Hrsg.): Lovis Corinth. Prestel, München 1996, ISBN 3-7913-1645-1
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