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Pierre Daix, né le à Ivry-sur-Seine et mort des suites d'un cancer le (à 92 ans) à Paris 14e[1], est un journaliste, écrivain et historien de l'art français.

Pierre Daix
Pierre Daix en une du magazine Femmes françaises le 29 juillet 1950.
Fonction
Rédacteur en chef
Biographie
Naissance

Ivry-sur-Seine
Décès
(à 92 ans)
14e arrondissement de Paris
Nom de naissance
Pierre Georges Daix
Nationalité
Française
Formation
Lycée Henri-IV
Activités
Journaliste, historien de l’art, biographe, écrivain, critique
Autres informations
Parti politique
Parti communiste français
Lieu de détention
Mauthausen
Distinctions
Liste détaillée
Prix Charles-Blanc ()
Prix Louis-Barthou ( et )
Officier de l'ordre national du Mérite ()
Grand-croix de la Légion d'honneur‎ ()

Biographie



Résistant et militant communiste


Fils d'une directrice d'école, laïque, et d'un gendarme, pacifiste, Pierre Daix adhère au Parti communiste français, à 17 ans, en 1939. Élève au Lycée Henri IV à Paris, il vient juste d'avoir son baccalauréat et le Parti communiste est interdit pour avoir soutenu le pacte germano-soviétique … En juillet 1940, il crée un club étudiant du Centre laïque des auberges de la jeunesse (Claj) qui sert de paravent légal à l'Union des étudiants communistes clandestine. Résistant, il est un des organisateurs des manifestations étudiants du début du mois de . Il est arrêté une première fois le . Il fait connaissance avec la Santé. Libéré en , arrêté de nouveau en , des prisons vichystes de Fresnes puis de Clairvaux, il est déporté en [2] au camp de concentration de Mauthausen. Connaissant l'allemand, il travaille dans le camp avec l'organisation de résistance internationale clandestine et aide à sauver des résistants français sans distinction d'origine politique.

À la Libération, il est nommé chef de cabinet du ministre communiste Charles Tillon au ministère de l'Air, de l'Armement et de la Reconstruction. Après le départ des ministres communistes du gouvernement, en 1947, il est directeur-adjoint des Éditions sociales, la maison d'édition du PCF[3].

Il devient un ami intime du peintre Pablo Picasso, qui vient d'adhérer au Parti communiste, et qu'il rencontre pour la première fois en .


Journaliste


Dans son article, « Pierre Daix, matricule 59 807 à Mauthausen », paru dans Les Lettres françaises le [4], il nie l'existence d'un univers concentrationnaire en Union soviétique et répond ainsi négativement à la demande du militant trotskiste David Rousset d'une commission d'enquête sur l'existence de camps de concentration en URSS[5],[6].

Sa carrière de journaliste commencée en au journal France d'abord, se poursuit en mai- comme rédacteur en chef de L'Avant-garde, le journal de l'Union de Jeunesse républicaine de France. Entre 1948 et 1950 il est rédacteur en chef des Lettres françaises, dont le directeur officiel est l'écrivain Claude Morgan (1950), mais que Louis Aragon est chargé de piloter en sous-main. Il est selon ses propos[7] "parachuté à la direction de Ce soir, au milieu de la dernière nuit du XIIe Congrès du Parti communiste" (). Il est en fait directeur-adjoint[8] de ce quotidien communiste du soir qui tire chaque jour entre 80 000 et 100 000 exemplaires et dont Louis Aragon est le directeur nominal. Lorsque Ce soir cesse sa parution en , il accompagne Aragon à l'hebdomadaire Les Lettres françaises, dont il redevient rédacteur en chef jusqu'en 1972, date de la fin du journal.

Ainsi il y est le collaborateur de Louis Aragon de 1948 à 1972. Il publie en 1957 une Lettre à Maurice Nadeau dans laquelle il aborde les crimes de Joseph Staline. Il participe à l'"ouverture" des Lettres françaises, et aux prises de position de cet organe en faveur de la littérature soviétique "dissidente" .

Il fait partie du premier comité de rédaction de La Nouvelle Critique lorsque celle-ci est créée en 1949 à destination des intellectuels communistes.

Marié aux lendemains de la Libération avec la résistante Madeleine Riffaud[9], qui devient par la suite grande reporter à L'Humanité, il épouse dans les années 1950, Anne Villelaur, des Lettres françaises. Ils se séparent treize ans plus tard. Pierre Daix se marie à Ivry en troisièmes noces, le , avec Françoise London, fille des résistants communistes Artur et Lise London[10].


Rupture avec le communisme


En 1963 Pierre Daix présente Une journée d'Ivan Denissovitch d'Alexandre Soljenitsyne aux lecteurs français : autorisé en URSS, ce livre est alors la manifestation d'une volonté d'ouverture de certains cercles du pouvoir communiste. En 1968 lors du Printemps de Prague, Daix écrit dans un éditorial que la majorité des étudiants tchécoslovaques sont favorables à cette ouverture, et contribue au débat sur la « nouvelle critique » (dans la revue communiste La Nouvelle Critique) et sur l'histoire de l'art moderne.

Mais la répression du « socialisme à visage humain » de Prague le place en porte-à-faux et en 1974, peut-être pour se « rattraper », il publie à l'occasion de la sortie de L'Archipel du Goulag le livre : Ce que je sais de Soljenitsyne qui, tout en reconnaissant « certaines erreurs » du régime communiste, décrédibilise l'auteur dissident. En vain : après une passe d'armes avec René Andrieu, rédacteur en chef de L'Humanité, la rupture est consommée entre le PCF et Pierre Daix.

En octobre 1978, dans une chronique prémonitoire parue dans Le Point, après l'élection du pape Jean-Paul II, il intitule son article L'espoir a changé de camp et décrit le désarroi idéologique qui commence à ébranler le communisme.

Du début des années 1980 et jusqu'à l'arrêt de la parution du titre en 1994, il collabore au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien) dirigé par Philippe Tesson.

Il repose au cimetière parisien d'Ivry (44e division).


Prix et distinctions



Publications



Romans



Sur l'art



Sur Picasso


Sur d'autres peintres


Sur l'histoire et la littérature



Autre



Traductions



Articles



Interviews



Filmographie



Notes et références


  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. "Pierre Daix. Écrivain, historien de l'art", article de Thomas Wieder, Le Monde, 5 novembre 2014.
  3. "Pierre Daix : son cœur, de battre, n'avait jamais cessé", article de Maurice Ulrich, L'Humanité, 3 novembre 2014.
  4. Le siècle des intellectuels, Michel Winock, Seuil, 1997
  5. Lors d’un procès qui l’opposait au Parti communiste français, en novembre 1950, David Rousset allait prouver que Staline avait livré des résistants à Hitler et mettre en lumière l'étendue de la répression en Union soviétique… Voir à ce sujet l'ouvrage de Tzvetan Todorov, Mémoire du mal, tentation du bien. Enquête sur le siècle, Robert Laffont, 2000.
  6. Frédéric Verger, « Les Lumières et le goulag » in la Revue des deux Mondes, n° 1, janvier 2011, p. 133.
  7. Pierre Daix, Tout mon temps, révision de ma mémoire, (Voir en bibliographie), p. 308.
  8. Notice "Pierre Daix" (signée par Philippe Olivera), Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social de 1940 à mai 1968 (le Maitron), volume 4, éditions de l'Atelier, 2008.
  9. Tout mon temps, p. 228 et suivantes, et notice du Maitron
  10. Tout mon temps, révision de ma mémoire, p. 436.
  11. (es) Juan Carlos Ier et Jorge Semprún y Maura, « REAL DECRETO 194/1989 de 17 febrero por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas que se citan », Boletin de Estado, Madrid, no 47, , p. 5481 (lire en ligne).
  12. « Prix Georges-Pompidou », sur www.georges-pompidou.org (consulté le )
  13. Ouvrage pour lequel Pierre Daix a obtenu le prix Louis Barthou 2005 décerné par l'Académie française.
  14. La Bibliothèque a convié quelques écrivains et artistes à visiter ses collections : les découvertes, les libres méditations, les digressions de François Bon, Michel Chailloux, Hélène Cixous, Pierre Daix, Pierre Étaix, Pierre Guyotat et Olivier Rollin.
  15. Voir sur s.huet.free.fr.
  16. Voir sur crdp.ac-creteil.fr.

Voir aussi



Filmographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[en] Pierre Daix

Pierre Georges Daix (24 May 1922, Ivry-sur-Seine – 2 November 2014, Paris) was a French journalist and writer. He was a friend and biographer of Pablo Picasso.[1]

[es] Pierre Daix

Pierre Daix (Ivry-sur-Seine, 24 de mayo de 1922 − 2 de noviembre de 2014)[1] fue un periodista y escritor francés, autor de varias obras sobre Pablo Picasso, de quien era amigo, así como de varias obras sobre el arte de otros artistas, de artículos y de libros sobre su experiencia comunista y vivencia en el campo de concentración de Mauthausen; también era autor de novelas.
- [fr] Pierre Daix



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