En , il épouse Juliette Ardies, il aura deux enfants. Ses études de droit terminées en 1933, il entre dans une meunerie, le Moulin des Trois Fontaines, à Vilvorde dont il sera le directeur pendant quarante-trois ans. Il sera également président général des Meuneries belges, puis du Groupement des Associations meunières de la CEE. Attiré par le surréalisme, il devient critique d'art pour La Libre Belgique et L'Écho sous le pseudonyme de Stéphane Rey.
Mobilisé en 1939, il échappe à la déportation qui suit la capitulation du gouvernement belge.
Sa rencontre avec Stanislas-André Steeman sert de déclencheur à sa carrière d'écrivain. Ce dernier l'encourage à écrire des romans policiers, genre peu disponible à l'époque. Il publie de 1941 à 1943 plusieurs nouvelles et romans policiers, caractérisés par «un humour assez féroce», qui attirèrent sur lui l'attention de la critique.
Il se tourne ensuite vers la littérature fantastique, en faisant paraître les Chemins étranges. C'est de ce genre particulier, contes et récits d'épouvante, que lui viendra la reconnaissance du grand public. Ses nouvelles fantastiques nous plongent dans un univers en perpétuelle collision avec l'horreur et l'irrationnel.
Ami de Jean Ray, qu'il met en scène avec lui dans une de ses nouvelles (Au cimetière de Bernkastel), il écrira plusieurs articles sur lui, notamment dans la revue Bizarre ().
Il est élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 1976.
Point de vue
«Thomas Owen, en ses récits, procure cette sensation montante d'angoisse, de mystère insoutenable pour souvent dans les dernières lignes produire une chute à vous couper le souffle. Mêlant adroitement les figures de mort aux figures de sensualité, ses histoires se savourent comme autant de plaisirs sans cesse renouvelés. Ne délaissant pas une certaine pointe d'humour (Le petit fantôme, in Cérémonial Nocturne), il nous invite surtout à entrer dans un monde d'effroi au décor horriblement réel. Ses contes commencent toujours ou presque par une mise en situation troublante de réalité, des récits en "je" qui renforce ce sentiment de lecture d'histoire véridique et une description minutieuse du cadre. La situation posée, la rencontre avec vampires, ombres, revenants se glisse imperceptiblement et nous entraîne vers des conclusions généralement incomplètes, laissant au lecteur la suite de l'intrigue ou le devenir des personnages.»
1976: Les Maisons suspectes (Éditions Jacques Antoine) - (Marabout, 1978)
1980: Le Livre noir des merveilles (Casterman)
1982: Les Grandes personnes (La Rose de Chêne) - (La Renaissance du Livre, 2000)
1983: Les Chambres secrètes (Éditions Delta)
1984: Les Fruits de l'orage (Éditions Lorelei)
1984: Les Sept péchés capitaux (Éditions Jacques Antoine)
1990: Carla hurla (La Rose de Chêne)
1990: Le Tétrastome (Lefebvre & Gillet, 1988) - (Bernard Gilson/Pré aux sources, 1990) - (La Renaissance du Livre, 2000)
1994: La Ténèbre (Lefrancq)
1998: Contes à l'encre de la nuit (Labor)
2011: La Porte oblique et autres secrets (Murmure des soirs)
Préfaces
Jean-Louis Monod, L'Appel, Yverdon-les-Bains, éd. des Egraz, 1973.
Mariette Salbeth, Tarot images, Bruxelles, éd. La Cagouille, 1987.
Adaptations de ses œuvres
Les Invités de huit heures (1946) de Gaston Schoukens, 88 minutes
La Présence désolée (1965) d'André Cavens, 15 minutes, tourné au Grand-Hornu.
Pitié pour une ombre (1967) de Lucien Deroisy, 28 minutes, avec une apparition de Jacques Brel. Tourné au château de Seneffe.
La Princesse vous demande (1967) de Jean Delire, 27 minutes, avec Philippe de Chérisey et une apparition de Maurice Béjart. Tourné au château de Rixensart.
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