Aimé Morot étudie à l'école de dessin et de peinture de Nancy sous l'enseignement de Claude-Émile Thiéry et Charles Sellier[1],[2] avant de devenir, sur concours, l'élève du peintre Alexandre Cabanel à l'École des beaux-arts de Paris le [3].
Il concourt quatre fois, sans succès, pour le prix de Rome, avant de l'emporter en 1873 avec La Captivité des Juifs à Babylone[2]. En épousant Suzanne Gérôme, il devient le gendre du peintre Jean-Léon Gérôme; il est l'ami du peintre et sculpteur Édouard Paul Mérite. Il expose au Salon des artistes français de 1880 à 1912, où il obtient une médaille d'honneur lors de sa première participation pour Le Bon Samaritain[2].
Marie Bashkirtseff note son admiration pour Le Bon Samaritain dans son journal, en 1880: «Je me suis assise en face du Morot avec une lorgnette et je l'ai étudié. C'est le tableau qui me fait le plus complètement plaisir depuis que j'existe. Rien n'accroche, tout est simple, vrai, bien; tout est fait d'après nature et ne rappelle en rien les affreuses beautés académiques et convenues. C'est adorable à regarder; la tête de l'âne est bien, le paysage, le manteau, les ongles des pieds. C'est heureux, c'est juste, c'est bien».[réf.nécessaire]
Il réalise des décors pour les édifices publics, tels que La Danse pour le plafond du salon d'honneur de l'hôtel de ville de Nancy, et La Danse à travers les âges pour le plafond de la salle des fêtes de celui de Paris[2].
En tant qu'académicien et professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts[4], exposant fréquemment au Salon des artistes français à Paris et membre du jury de peinture, Aimé Morot était une personne influente dans le milieu de l'art parisien, faisant partie des 18 membres les plus influents de l'Modèle:Institut de France[5]. et étant inclus dans le tableau de Jules Grün, Un vendredi au Salon des artistes français (1911)[6].
Il termine sa carrière en étant élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur le [7]. En 1910, M. Morot fait construire une deuxième maison en dehors de Paris, la maison dite «Ker Arlette»[8], à Dinard, dans le nord-est de la Bretagne. Il y a vécu jusqu'à sa mort, le [9], après une longue maladie[10],[4]. Son masque mortuaire a été coulé en bronze en cire perdue par Fonderie Valsuani, avec lequel il avait collaboré pour le moulage de bronzes (par exemple Baigneuse debout ou Torse de femme). Les nécrologies ont été publiées dans l'édition du de Gil Blas[11], l'édition du de L'Illustration[10] et l'édition du de L'Immeuble & la Construction dans l'Est[12]. Il est enterré à Paris avec son épouse dans la sépulture familiale de son beau-père Jean Léon Gérôme au cimetière de Montmartre.
Sépulture familiale de Jean Léon Gérôme et Aimé Morot, Paris, cimetière de Montmartre.
Distinctions
Aimé Morot est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du , promu officier par décret du et élevé au grade de commandeur par décret du [13].
Œuvres
Jésus parmi les Docteurs, 1871, huile sur toile, 32 × 47 cm, esquisse pour le grand prix de peinture, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts[14],[15].
Super Flumina Babylonis (La captivité des Juifs à Babylone), 1873, huile sur toile, 145 × 113 cm, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts[16].
Daphnis et Chloé, Salon de 1873, localisation inconnue[17].
Portrait de J.S. Guilloire, contrôleur en chef de la Comédie-Française, 1874, huile sur panneau, 272 × 22 cm, Paris, musée Carnavalet[18],[19].
Portrait de Jules Laroche (1841-1925), sociétaire de la Comédie-Française, 1881, huile sur panneau, 27 × 21,5 cm, Paris, musée Carnavalet[20],[19].
Médée, 1876, huile sur toile, 23,2 × 16 cm, exposée au Salon de 1877, Bar-le-Duc, Musée Barrois[21],[22].
Portrait de Stéfanos Evgenídis, 1895, huile sur toile, 151 × 90 cm, Athènes, Pinacothèque nationale[23].
Œuvres d'Aimé Morot
Scène du déluge (1872), musée des Beaux-Arts de Nancy.
La Captivité des Juifs à Babylone (1873), Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
Médée (1876), Bar-le-Duc, Musée barrois.
Les Ambronnes (1879), musée des Beaux-Arts de Nancy[1].
Le Bon Samaritain (1880), Paris, Petit Palais.
Martyre de Jésus de Nazareth (1883), musée des Beaux-Arts de Nancy[1].
Gérôme exécutant les Gladiateurs. Monument à Gérôme (1909), Paris, musée d'Orsay, groupe en bronze. Morot y a incorporé le groupe original des Gladiateurs, réalisé par Jean-Léon Gérôme en 1878[24],[25]
Commandé par le conseil d'administration de la Banque de Paris et des Pays-Bas pour être placé dans la salle de ses délibérations.
Références
Aimé Nicolas Morot and Charles Moreau-Vauthier, L'œuvre de Aimé Morot: membre de l'Académie des Beaux-Arts, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1906, 7p., 60 gravures, in folio.
20 ans! Dans les coulisses du Musée des Beaux-Arts de Nancy., Snoeck Ducaju & Zoon, (ISBN9789461615268 et 9461615264, OCLC1089218055, lire en ligne).
Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivant, exposé au Palais de Champs-Élysées le 5 mai 1873 (1873). Imprimerie Nationale, Paris.
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