Son œuvre s'inscrit dans la mouvance non-figurative des années 1950 et 1960.
Biographie
Annie Tiné naît le à Alger. Elle passe son enfance à El Biar, puis suit les cours de l'École supérieure des beaux-arts d'Alger et apprend la taille de la pierre dans une entreprise funéraire. Dans les années 1930, elle fréquente le groupe d'écrivains, peintres et sculpteurs que forment à Alger Louis Bénisti, Jean de Maisonseul, René-Jean Clot, Max-Pol Fouchet et Albert Camus autour d'Edmond Charlot[1].
En 1938, Ann Tiné s’installe à Paris et suit l’enseignement de Robert Wlérick, travaillant également à l’Académie de la Grande Chaumière avec Charles Despiau puis Fernand Léger. Elle y rencontre le peintre et pédagogue Pierre Hussenot (1910-1999)[2] qu’elle épouse en 1943, puis partage son travail entre son atelier parisien, pour le modelage et le dessin, et son atelier de Cassis, pour le travail de la pierre et la gravure[3].
Ann Tiné expose en 1958 à la galerie Colette Allendy. Elle participe par la suite au Salon de la jeune sculpture à partir de 1960[4], au Salon des réalités nouvelles et au Salon Comparaisons[5]. En 1966, Ann Tiné expose à la galerie de l'Université à Paris.
À partir de 1980, Ann Tiné expose et présente en permanence des œuvres à la galerie Nane Stern[8]. Elle participe alors à des expositions internationales, notamment à Stockholm et à New York. Elle pratique aussi le dessin et la gravure[9] pour son propre plaisir, sans les présenter en public.
Ann Tiné meurt le à Cassis. Un hommage lui est rendu en novembre de la même année au 44eSalon des Réalités Nouvelles.
Un catalogue raisonné de son œuvre est en préparation par son fils Jérôme Hussenot[10].
«Si l'on trouve encore quelques réminiscences d'expressions étrangères, dans cette œuvre, dont tout permet d'augurer qu'elle ne tardera pas à devenir rigoureusement originale, c'est plutôt à Henri Laurens qu'il faudrait songer. Toutefois il convient de remarquer que ces réflexions ne s'appliquent qu'aux sculpture relativement anciennes. Dans les dernières, au contraire, dépouillées de toute influences, construites avec une intelligente et sensible autorité, et dont les volumes, quoique abstraits, conservent comme un parfum de nature, se manifeste un très vif sens plastique et poétique.»
«Ne nous révélerait-il que 4 ou 5 talents, ce salon international[21] sera nécessaire. Et si le baroque et le pathos y dominent, on y rencontre en revanche des artistes qui recherchent, avec plus ou moins de bonheur, la pureté du style, tels Gilioli, Adam-Tessier, Diska, Philolaos, Tiné»
—Carrefour, .
«TINÉ pratique un art construit, dense et équilibré dont l’abstraction, avec beaucoup de sensibilité, frôle la symétrie sans jamais y succomber. Dans le lyrisme contenu de cette abstraction, par ailleurs, la tension des plans et l'exactitude de leurs articulations, ainsi que l'harmonieuse simplicité des structures, recouvrent, finalement, quelque chose de plus important qu'elles: une émotion profondément ressentie. Car ces œuvres, si fortement pensées et élaborées qu'elles soient, et par delà la précision de leurs rapports de proportion, sont bien davantage que des architectures satisfaisantes pour l'esprit mais désertes. Elles sont habitées.»
—Denys Chevalier, Ann Tiné, Sculptures, Galerie de l'Université, Paris, 1966, carton d'invitation.
«Les sculptures de Tiné à la Galerie de l'Université sont des petits formats qui possèdent également cette grâce féminine, sans rien perdre de leur densité. Les formes polies captent la lumière et la forcent à un dialogue émouvant avec leur matériau.»
—Jacques Lambert, Combat, , p.9.
«Nane Stern présente neuf sculptures de Tiné du au . Les volumes abstraits et massifs captent la lumière selon un jeu subtil de pleins et de creux, accentué encore par les arêtes vives des formes.»
—L'œil, no299, .
«Cet art solide [collages d'Anna Shanon] fait bon ménage avec des sculptures de Tiné, bronzes, terres cuites et galets de belle taille, quelque peu tatoués ou scarifiés, porteurs de messages sibyllins.»
L'Orante, 1957, bronze, 24 × 30 × 19 cm, noinv. MM 96.8.1;
Sans titre, 1970, marbre blanc, 35 × 22 × 14 cm, noinv. MM 96.8.2;
Sans titre, 1988, pierre rose de Caro, 23 × 16 × 15,5 cm, noinv. MM 96.8.3;
Le Jardinier du ciel, 1965, bronze, 28 × 30 × 13 cm, noinv. MM 96.8.4;
Oblique, 1982, bronze à patine dorée, 19 × 26 × 19 cm, noinv. MM 96.8.5;
Sans titre, 1970, pierre du Gard, 26,5 × 25 × 11 cm, noinv. MM 96.8.6;
Relief, 1988, bronze, 19,5 × 8 × 5,5 cm, noinv. MM 96.8.7;
Sans titre, 1986, bronze, 20 × 22 × 18 cm, noinv. MM 96.8.8;
Sans titre, 1984, ciment teinté, 20 × 27,5 × 16 cm, noinv. MM 96.8.9;
Petit homme de la nuit 1, 1967, résine orange, 48 × 34 × 23 cm, noinv. MM 96.8.10.1;
Petit homme de la nuit 2, 1967, résine bleue, 47 × 40 × 22 cm, noinv. MM 96.8.10.3;
Petit homme de la nuit 3, 1967, résine noire, 48 × 33 × 22 cm, noinv. MM 96.8.10.2 .
Paris:
département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France: 10 estampes, années 1980, aquatinte[9].
hôtel de Brienne, ministère des Armées: Sans titre, pierre du Gard, 35 × 32 × 15 cm, noinv. 10216, dépôt du Centre national des arts plastiques depuis 2007[23].
Jean-Pierre Bénisti, «Les peintres de l'école d'Alger», Société des études camusiennes, no82, , p.29. Jean-Pierre Bénisti évoque l'Académie Art fondée à Alger par le peintre catalan Alfred Figueras (1900-1980). Parmi les jeunes artistes qui la fréquentent, deux groupes se forment, le second formé par Suzanne et Georges Delbays, Henri Caillet, Maurette, Jean de Maisonseul, René-Jean Clot, Anniz Tiné et Louis Bénisti.
Mathilde Desvages, Le Salon de la Jeune Sculpture au temps de Denys Chevalier (1949-1978), vol.2: Annexe 8: index des exposants et de leurs années de participation (1949-1978) (Thèse de l'université Paris 8 Vincennes Saint-Denis), , p.237. (Années de participation: 1960, 1965, 1966, 1967, 1969, 1971, 1972).
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