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Alicia Penalba est une sculptrice non figurative née le [1] à San Pedro en Argentine, et morte le à Saint-Geours-de-Maremne (Landes)[2], où elle s'était établie en 1948. Son œuvre s'inscrit, aux côtés de celles notamment d'Étienne-Martin, François Stahly, Karl-Jean Longuet, Étienne Hajdu, Simone Boisecq, Marta Colvin, parmi celles qui marquent un renouveau de la sculpture à partir des années 1950.

Alicia Penalba
Grand double (1962/1964)
dans le parc du musée Kröller-Müller.
Naissance

San Pedro
Décès
(à 69 ans)
Saint-Geours-de-Maremne
Nom de naissance
Alicia Rosario Pérez Penalba
Nationalité
Argentine
Activités
Sculptrice, peintre, créatrice de bijoux
Formation
Académie de la Grande-Chaumière
Représentée par
Didier Ltd (d), Galerie Sven (d)
Mouvement
Art abstrait

Biographie


Alicia (Pérez) Penalba naît à San Pedro, dans la province de Buenos Aires, de parents espagnols[3]. Au long des déplacements de son père, constructeur de voies ferrées[3], elle passe la plus large part de son enfance au Chili, trois ans en Patagonie, puis dans la province de San Juan, au pied de la cordillère des Andes.

Très jeune elle manifeste son intérêt pour le dessin et la peinture. Elle échappe à quatorze ans à la sévérité du climat familial en trouvant un emploi de secrétaire et s'inscrit à des cours du soir de dessin. En 1930, elle entre à l'école des beaux-arts de Buenos Aires où elle obtient le diplôme de professeur de dessin et de peinture, participe à des salons et à des expositions collectives, obtenant plusieurs prix nationaux[4].

Lauréate en 1948 d'une bourse du gouvernement français, Alicia Penalba s'installe en novembre de cette année-làà Paris[3]. Elle s'inscrit à l'école des beaux-arts en gravure et, à partir de 1949, commence à sculpter dans l'atelier de Condoy puis travaille durant trois ans dans l'atelier de Zadkine à l'académie de la Grande Chaumière[3],[4]. Elle découvre alors les œuvres de Jean Arp, Brancusi, Giacometti et fait la connaissance d'Étienne-Martin, François Stahly, Étienne Hajdu, Marta Colvin, Marino di Teana avec qui elle participera à de nombreuses expositions collectives. En 1950, elle s'installe dans un petit atelier à Montrouge[5].

Alicia Penalba crée en 1951 sa première sculpture non figurative et détruit la plupart de ses premiers travaux[3]. À partir de 1953, elle entreprend, autour de rythmes verticaux, des séries de Totems (Surveillant des rêves, Le Voyeur des Nuits) ou de Liturgies végétales et présente sa première exposition personnelle à Paris en 1957 à la galerie du Dragon.

Sur la fin des années 1950, dans la série des Doubles, ces rythmes se fractionnent en éléments distincts entre lesquels joue la lumière. À partir de 1959, elle commence à réaliser des sculptures pour l'architecture. La galerie Claude Bernard lui consacre en 1960 une monographie mais, soucieuse d'indépendance, elle mettra fin à cette collaboration.

En 1961 elle reçoit le prix international de sculpture de la Ve Biennale de São Paulo au Brésil. Ses expositions se multiplient, notamment à New York (avec Eduardo Chillida, Étienne Martin et Hajdu), Zurich, Rio de Janeiro, Otterlo, Eindhoven, Washington, Bâle, Lausanne, Paris (avec les peintres Wifredo Lam, Simona Ertan et Roberto Matta), Rome, Milan, Genève, Bruxelles, Caracas.

Fontaine monumentale à Leverkusen.
Fontaine monumentale à Leverkusen.

Par la suite Alicia Penalba développe, généralement en bronze, plusieurs séries dans lesquels les éléments, resserrés sur eux-mêmes (Fruits de mer) ou éclatés, se rassemblent, dans les années 1960, en un mouvement ascensionnel de volumes horizontaux et obliques, en équilibre instable, suggérant l'élan d'un envol (Ailées), que commente de façon poétique Pablo Neruda. Ses œuvres sont introduites dans un grand nombre de musées ou de parcs de sculptures de France, à Paris et en province (université de Bordeaux), d'Allemagne, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse (Centre Paul-Klee à Berne), d'Italie, d'Argentine, du Pérou et des États-Unis.

Dans les années 1970, Alicia Penalba se tourne également vers les arts décoratifs. Elle crée cinq formes de vase en porcelaine, une sculpture en édition limitée en grès, et les décors Diabolico et Gnome pour des coupes et des assiettes en porcelaine, ensemble réalisé avec la manufacture nationale de Sèvres. On lui doit aussi un ensemble de bijoux (à partir de 1964), des tapis, des tapisseries (manufacture des Gobelins) et des lithographies.

Alicia Penalba meurt à la suite d'un accident le [3], , sa voiture fauchée par un train[6], alors qu'elle se rendait avec son compagnon Michel Chilo[7] à l'enterrement du père de son ami.


Jugement


« ... Ainsi Alicia Penalba apprit à construire des étoiles. Elle les fait de pierre ou d'argent, d'or ou de bois, mais toujours en les détachant du magma originel ou de la blancheur éternelle. Ses créations rugueuses et explosives conservent le sceau originel de ce silence, de ces tonnerres qui détruisent et créent. Les rues du monde, les cités marquent leurs artistes d'une encre indélébile, de bazar ou d'officine. Ceux qui viennent de l'espace gardent le front marqué par la bourrasque, par le feu, par le froid ou par la géographie... »

 Pablo Neruda (1972)


Élèves



Expositions



Expositions personnelles



Quelques expositions collectives


D'après Michel Seuphor, Alicia Penalba[8], Amriswil, Bodensee Verlag, 1960, p. 19 et Alicia Penalba, Paris, Éditions Carmen Martinez, 1977, p. 138-157.

Musées et collections publiques



Réalisations monumentales



Notes et références


  1. Le catalogue général de la Bibliothèque nationale de France indique le 9 août.
  2. Archives en ligne de Paris 4e, année 1982, acte de décès no 712, cote 4D 362, vue 12/23
  3. Geneviève Breerette, « Le sculpteur Alicia Penalba », Le Monde, (lire en ligne)
  4. Jörn Merkert, Alicia Penalba, Paris, Éditions Carmen Martinez, 1977, p. 138.
  5. « Vétuste, tout en bois, avec un simple réchaud en guise de cuisine, le lieu est des plus modeste. [...] « Les vitres étaient en papier huilé [...] », raconte aujourd'hui Jean Michalon [...] », rapporte Valentin Grivet (« Alicia Penalba, de l'ombre à la lumière », dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, Paris, 11 janvier 2019, p. 118.
  6. « Alors qu'ils se rendent aux funérailles du père de Michel Chilo dans le sud-ouest de la France, la voiture d'Alicia et de son ami est percutée par un train. Le couple est tué sur le coup. L'artiste ne laisse aucun héritier, et le testament qu'elle avait rédigé en faveur de son compagnon est sans valeur juridique. Un avocat international prend l'affaire en main : et retrouve en Argentine son premier mari. «Comme elle avait pris les torts à sa charge lors du divorce, ses biens sont revenus à son ex-époux. L'avocat a proposé à ce dernier une sorte de viager, avec une rente, explique Jean-Marc Lelouch. À la mort du mari, l'avocat a hérité de tout, œuvres et patrimoine immobilier. Celui-ci est à son tour décédé en 2018 sans héritier. Ce qui pose un certain nombre de questions, notamment celle de la possibilité ou non de faire des éditions d'œuvres de l'artiste.» », résume Valentin Grivet (« Alicia Penalba, de l'ombre à la lumière », dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, Paris, 11 janvier 2019, p. 121.
  7. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  8. Édition trilingue, en français, en allemand et en anglais.
  9. « 2013 - Artistes », sur Fondation Villa Datris (consulté le )

Voir aussi



Éléments de bibliographie


 : source utilisée pour la rédaction de cet article


Monographies


Catalogues d'expositions


Articles


Ouvrages généraux


Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Alicia Penalba

Alicia Penalba (* 9. August 1913 in San Pedro bei Buenos Aires, Argentinien; † 4. November 1982 in Paris, Frankreich) war eine argentinisch-französische Bildhauerin. Sie gehörte zu den bedeutenden Vertreterinnen der Abstrakten Kunst nach dem Zweiten Weltkrieg.

[en] Alicia Penalba

Alicia Penalba (August 9, 1913 – November 4, 1982) was an Argentine sculptor, tapestry designer, and weaver.

[es] Alicia Penalba

Alicia Penalba (9 de agosto de 1913, San Pedro, Argentina - 4 de noviembre de 1982, París, Francia) fue una escultora argentina. Sus obras se enmarcan en el movimiento de arte abstracto no figurativo y se entroncan con los trabajos de Etienne Martin, François Stahly, Karl-Jean Longuet, Étienne Hajdu, Simone Boisecq y Marta Colvin que protagonizaron la renovación del lenguaje escultórico a partir de 1950.
- [fr] Alicia Penalba

[it] Alicia Penalba

Alicia Penalba (San Pedro, 9 agosto 1918 – Parigi, 4 novembre 1982) è stata una scultrice argentina. Oltre alla scultura, si dedicò al design e alla tessitura di arazzi.

[ru] Пенальба, Алисия

Алисия Пенальба (исп. Alicia Penalba, род. 7 августа 1913 г. Сан-Педро, Аргентина — ум. 4 ноября 1982 г. Париж) — аргентинская скульптор, много лет прожившая и проработавшая во Франции. Является одним из крупнейших представителей абстрактного искусства в период после Второй мировой войны.



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