Bernard Rancillac, né le dans le 14e arrondissement de Paris et mort le à Malakoff[1], est un artiste-peintre et sculpteur français, représentant majeur de la nouvelle figuration.
Bernard Rancillac est né rue Hallé, à Paris, aîné de cinq frères dont l'un, Paul, deviendra le sculpteur Jean-Jules Chasse-Pot.
Après une petite enfance en Algérie jusqu'en 1937, il passe la guerre chez son père à Yssingeaux, dans la Haute-Loire, et étudie au collège religieux. Après la guerre, il retourne à Bourg-la-Reine et achève ses études au lycée Lakanal. En 1949, sous la pression familiale, il se prépare sans conviction au professorat de dessin à l'atelier de Met de Penninghen où il rencontre Bernard Aubertin.
En 1953, il effectue son service militaire dans les tirailleurs marocains à Meknès. Une librairie locale, La Comédie humaine, expose ses premiers dessins. De retour en France, il installe son premier atelier à Bourg-la-Reine en 1955, tout en exerçant le métier d'instituteur. En 1958, un contrat avec le docteur Audouin, collectionneur, lui permet de quitter l'enseignement.
De 1959 à 1962, Rancillac étudie la gravure à l'Atelier 17 de S.W. Hayter. Entre-temps, en 1961, il obtient le prix de peinture à la biennale de Paris. Il épouse Marie-Claude Teuma et s'installe rue des Carmes.
En 1963, autour de la galerie Mathias Fels, se forme le premier noyau de la nouvelle figuration. L'année suivante, avec Gérald Gassiot-Talabot, Hervé Télémaque et Foldes, il est coorganisateur de l'exposition «Mythologies quotidiennes».
En 1964 naît sa fille Nathalie. Pour chacun de ses anniversaires, il exécutera un tableau.
En 1966, il crée son unique meuble, le fauteuil-éléphant, présenté dans le cadre de l'exposition « Les Assises du siège contemporain » au musée des arts décoratifs de Paris en [2].
En 1967, Rancillac fait un séjour à La Havane avec le Salon de mai. En mai 1968, il réalise des affiches sérigraphiques à l'Atelier populaire des beaux-arts. Ainsi, il contribue aux Affiches murales et slogans de Mai 68.
Il emménage, en 1970, dans un atelier dans le quartier de la Bastille puis, l'année suivante, s'installe à l'écluse de Boran-sur-Oise où il travaillera pendant une dizaine d'années. Il est chargé de cours à l'université Paris I.
En 1982, Rancillac entreprend les «images éclatées» dans son nouvel atelier d'Arcueil. Entre 1982 et 1987, il crée des décors de théâtre pour des mises en scène de Michel Puig au théâtre des Ulis, où il tient différents rôles à plusieurs reprises: Téramène dans Phèdre de Racine, Trissotin dans Les Femmes savantes de Molière, Hachile dans Le Barbier de Séville d'après Beaumarchais et Rossini.
En 1988, il effectue un voyage en Chine, où il donne des conférences dans les principales écoles des beaux-arts.
«Tous les “événements” politiques m'impressionnent. Je l'ai découvert quand j'ai décidé de faire les toiles sur l'année 1966. J'ai compris alors que j'étais un animal politique, pas un chroniqueur mondain! À l'origine de toute création artistique, il faut une émotion. Très souvent, chez moi, elle est de nature politique, même quand je peins des Mickey, des musiciens de jazz, des voitures ou des stars de cinéma. Le journaliste et le photographe sont plus présents sur l'événement et plus rapides en communication. Mais le peintre a le temps pour lui, le temps de s'enfoncer dans la chair du temps. Cela s'appelle l'histoire.»
—Bernard Rancillac, propos recueillis à Paris en 1991.
«Rancillac œuvre en peinture; il a su dépasser, rapidement, la servilité envers le document photographique et recréer la forme par la transposition de l'espace et de l'éclairage photographiques en termes picturaux équivalents. Le chromatisme […] se répartit par plans contrastés aux arêtes vives. Leur agencement dans l'organisation spatiale de la toile obéit toujours à un sens aigu du rythme et des cadences que pourraient envier bien des praticiens de l'abstraction géométrique. Cette attitude stylistique situe la figuration de Bernard Rancillac à proximité de l'abstraction froide du hard edge. Elle l'oppose, en tous les cas, aux figurations des années 1950 qui éludaient les inquiétudes du présent dans l'expression passéiste et dépourvue de sens d'une rusticité perdue. L'art de Rancillac se place donc au confluent de l'histoire de l'art et de l'histoire, et il lui sera toujours reconnu le mérite d'avoir, avec opiniâtreté, sans compromis, dans le refus du conformisme pictural, voulu dire la vie par l'art et réintroduire l'art dans la vie par les médias les plus accessibles à ceux qui sont les plus démunis devant l'art.»
—Bernard Ceysson, Rancillac, extrait du catalogue du musée d'art et d'industrie de Saint-Étienne, 1971.
Expositions
Expositions personnelles
1956: galerie Le Soleil dans la tête
1963: Rancillac, Galerie La Roue, Paris, France, catalogue: textes Raoul-Jean Moulin et Jean-Jacques Lévèque
1965: Bernard Rancillac: Série Walt Disney, galerie Mathias Fels, Paris. Catalogue: texte Gérald Gassiot-Talabot
1967: L'année 66, galerie Mommaton, Paris, catalogue: texte Pierre Bourdieu
1969: Pornographie, galerie Daniel Templon, Paris; galerie Alfieri, Venise
1970: Rétrospective, musée de Saint-Étienne, et musée des beaux-arts de Brest, catalogue: texte Bernard Ceysson
1971: Le vent, Centre national d'art contemporain, Paris, catalogue: texte Gilbert Mury
1977: Les Années Vitamines, galerie Krief, Paris, catalogue: texte Anne Tronche. Journal colorié, galerie Jacqueline Storme, Lille, catalogue: texte Gérard Durozoi. Rétrospective, musée de Tourcoing, Tourcoing, et maison de la culture, Amiens, catalogue: texte Michel Troche
1979: RANCILLAC. Galerie Convergence Nantes
1980: À la mémoire de…, ARC, musée d'art moderne de la ville de Paris, catalogue: texte Gérald Gassiot-Talabot
1987; RANCILLAC. Galerie Convergence Nantes
1985: 20 ans de peinture, Institut français d'Athènes, Athènes. Images éclatées, Pavillon des arts, Paris, catalogue: texte Bernard Noël
1988: 25 ans d'images provocantes, galerie Michel Vidal, Paris
1964: « Mythologies quotidiennes », musée d'art moderne de la Ville de Paris (Rancillac est coorganisateur de l'expo). Salon de mai, Paris. « Rencontres », galerie Krugier, Genève
1965: « La Figuration narrative dans l'art contemporain », galerie Creuse et galerie Europe, Paris
1966: « Le Monde en question », ARC, musée d'art moderne de la ville de Paris, (cat. Gerald Gassiot-Talabot)
1967: « Bande dessinée et figuration narrative », musée des arts décoratifs, Paris
1968: « Peinture en France 1900-1967 », National Gallery, Londres, Washington, New York, Boston, Chicago, San Francisco. « Peintres européens d'aujourd'hui », musée des Arts décoratifs, Paris. Jewish Museum, New York, Musées de Washington, Chicago, Atlanta
1970: « Kunst und Politik », Badischer Kunstverein, Karlsruhe, musée de Wuppertal, musée de Francfort
1975: « Paris-New York », Musée national d'art moderne Georges-Pompidou, Paris
1976: Centre Régional d'Art Contemporain au Château du Tremblay à Fontenoy, Mythologie de l'image contemporaine , avec Atila Biro, Guillaume Corneille, Maryan S. Maryan, Bernard Rancillac, Hugh Weiss
1977: « Mythologies quotidiennes II », musée d'art moderne de la ville de Paris, Paris
1983: « 1960 », musée de Saint-Étienne
1989: « Art en France », musée national de Taïwan, Taïpei. « L'Auto: Mobile de l'art », galerie Sonia Zannettacci, Genève
1990: « Nouvelle Figuration », galerie Schwarz, Los Angeles
1992: « Figurations critiques », ELAC, Lyon (cat. Pierre Gaudibert)
1997: « Pop 60 », centre culturel de Bellem, Portugal (cat. Marco Livingstone)
1999: « I love Pop », Chiostro del Bramante, Rome (cat. Lôrand Haegyi). « Pop Impressions », Moma, New York
2000: « Les Créateurs de meubles du XXesiècle », Salon du meuble, parc des expositions de la porte de Versailles, Paris. « La Figuration narrative », villa Tamaris Pacha, La Seyne-sur-Mer; Bergen Art Museum, Bergen, Danemark; Reykjavik Art Museum, Reykjavik, Islande (à cette occasion, parution de La Figuration narrative par Jean-Louis Pradel)
2001: « Les Années Pop », MNAM, centre Georges Pompidou, Paris
2002: galerie Serge Laurent, Paris
2005: « La Figuration narrative dans les collections publiques, 1964-1977 », Orléans, Dôle
2008: « Figuration narrative, 1960-1972 », galeries nationales du Grand Palais, Paris. « La Figuration narrative», galerie Anne-Marie et Roland Pallade[5], Lyon
Publications
Peindre à l'acrylique, éd. Bordas, 1987 (ISBN9782040163389)
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