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Carlo Marangio est un artiste peintre italien, expressionniste dans sa jeunesse pour ensuite s'orienter vers l'abstraction, né le 29 mai 1936 à Lecce. Après des études en arts plastiques à Lecce, puis à Florence, il s'installe en France de 1960 à 2006, successivement à Fontenay-le-Fleury et au 28, rue Ordener dans le 18e arrondissement de Paris. Il vit à Milan depuis 2006.

Carlo Marangio
Naissance

Lecce
Nationalité
Italienne
Activité
Artiste peintre
Formation
Institut national d'art Ciardo-Pellegrino, Lecce; Institut national d'art (it), Florence
Mouvement
Expressionniste, puis abstrait

Biographie


Natif des Pouilles, Carlo Marangio est élève de l'Institut d'art Ciardo-Pellegrino de Lecce, puis de l'Institut national d'art (it) de Florence. Ses œuvres de jeunesse sont des natures mortes et des paysages du Salento qui lui valent de remporter deux premiers prix dans des expositions collectives régionales et d'être sélectionné pour participer à la Biennale des jeunes artistes à Rome. En 1959, la mort tragique de son frère aîné dans un accident de voiture le fait glisser vers un expressionnisme de désespoir, « sourd de couleurs », teinté de misérabilisme et de mysticisme, dépeignant une humanité « affligée d'une peine aiguë »[1] : « des scènes, restitue alors Sandro Torrigiani, où des bras sont tendus vers le ciel comme dans un acte de supplication, ou bien de malédiction. Des crucifixions, également, dans lesquelles le Christ, avec son visage tordu par la douleur et ses longs membres quasi-animalesques, transmet une sorte d'angoisse primordiale »[2].

En 1960, après l'obtention de son diplôme et après que son exposition personnelle à Milan, où il s'est alors installé, lui ait valu les encouragements de l'historien d'art Franco Russoli (alors directeur de la pinacothèque de Brera), avec pour tout bien la somme de mille lires, Carlo Marangio se rend à Paris dans l'intention d'un simple séjour lui offrant de réaliser son rêve : admirer de près au musée du Louvre La Joconde de Léonard de Vinci. Il s'y installe en réalité pour y vivre pendant près d'un demi-siècle, pour ne revenir vivre à Milan qu'en 2006[1].

Carlo Marangio va alors classer l'ensemble de son œuvre à venir sous le titre Les objets dans l'espace, contestant donc par là l'idée de pure abstraction et énonçant à l'encontre la persistance de son intérêt pour la représentation. Les fruits et légumes de ses premières natures mortes y sont en réalité non pas absents mais méconnaissables, « leurs formes originelles et naturelles sont déchiquetées et reconstruites dans des configurations différentes, mais la présence invisible de la table est toujours ressentie ». Ce glissement dans l'œuvre de Carlo Marangio, que l'on a pu situer dans la simultanéité de sa rencontre à Paris de courants artistiques nouveaux, n'est pas perçu par Jean Cathelin comme une rupture radicale avec la figuration, mais comme une synthèse « du sens du mouvement de l'école futuriste italienne, du sens de l'immobilité issu des investigations métaphysiques de Giorgio Morandi et de la pure recherche plastique d'Alberto Magnelli » : les objets sont débarrassés de tout poids anecdotique ou de toute association littéraire pour devenir des éléments picturaux dans un ordre recréé, conçu pour satisfaire l'œil et l'esprit[2].

Dans l'apparente rupture que constituent Les objets dans l'espace dans l'œuvre de Carlo Marangio, Roberto Sanesi observe, au détriment de préoccupations sensuelles, une formulation plus expressionniste basée sur la clarté du signe, proposant que « ces compositions, avec leurs démontages et reconstructions constants, simultanément agitées et immobiles, avec leurs structures vaguement concentriques, revendiquent une sorte d'appropriation cubiste de l'espace »[2].


Expositions personnelles



Expositions collectives



Réception critique



Musées et collections publiques



Références


  1. Marc Ottavi, Carlo Marangio, catalogue de la vente d'atelier, Hôtel Drouot, février 2014.
  2. Gioele Castelvetere, Carlo Marangio, biographie
  3. La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°15, 11 avril 1986, page 46.
  4. La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°33, 26 septembre 1986, page 31.
  5. La Gazette de l'Hôtel Drouot, 21 février 2014.
  6. Archives de la Biennale de Paris, les exposants de 1965
  7. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
  8. Luigi Carluccio, cité par Yann Le Mouel et Marc Ottavi, catalogue de la vente de l'atelier Carlo Marangio, Hôtel Drouot, Paris, février 2014.
  9. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, page 686.

Bibliographie



Liens externes





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