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Christian Jaccard est un plasticien de nationalité suisse et française, né le [1] à Fontenay-sous-Bois. Artiste du processus de combustion, il est l'auteur du « concept supranodal ».

Christian Jaccard
Christian Jaccard en 1995
Naissance
Fontenay-sous-bois (France)
Profession
Artiste, peintre et sculpteur
Formation
École des Beaux-arts
Distinctions
Résidence villa Kujoyama, Japon

"Les sept plaies, cantate parlée" Texte d'Alain Duault, Neuf combustions originales de Christian Jaccard Editions La Chouette diurne, 2003


Éléments biographiques


En 1948, Christian Jaccard apprend le Manuel du gabier et la pratique des feux de camp. En 1954, collégien, il ramasse des fossiles : les traces indéfectibles du temps l'attirent.

De 1956 à 1960, il étudie à l’école des beaux-arts de Bourges ; il s’intéresse aux déchets industriels et aux traces par empreintes.

De 1964 à 1975, il est graveur chromiste dans une imprimerie typographique, ce qui l’incite à explorer des processus d’imprégnation liés à la confection d’outils spécifiques, nœuds & ligatures par exemple. Entre 1968 et 1973, il étudie le rapport toile/outil et oblitère des Toiles ficelées, des Toiles contrepliées, des Toiles calcinées.

Jaccard perturbe très vite l’acte classique ou traditionnel de la peinture. Libre de tout châssis, la toile, posée au sol, est imprimée à l’aide de ce qu'il nomme des « outils » : objets naturels (plantes et insectes), papier, ruban. Son travail le situe dans des préoccupations proches de celles du groupe Supports/Surfaces (dont il n'a pas fait partie). Néanmoins, des expositions consacrées au groupe ont parfois associé Christian Jaccard.

À partir de 1971, Jaccard utilise des « outils » comme la corde, la ficelle, et surtout les nœuds. Ceux-ci remplacent le pinceau pour laisser leurs empreintes sur la toile, quand ils ne sont pas érigés en statuts (nœuds). Il brûle également des outils de mèche lente qui par leur combustion dessinent leurs traces sur des toiles libres et autres supports.

De 1977 à 1983, l’outil fait la peinture et la pratique des combustions génère de nouveaux ensembles : Anonymes calcinées, Trophées, Toiles brûlées… Cela lui ouvre une nouvelle voie : il soumet à la chaleur destructrice des toiles anonymes (des XVIIe, XXVIIIe, XIXe et XXe siècles). L'aspect initial – portraits, scènes religieuses - s'en trouve métamorphosé. Il reproduira ce procédé avec des calicots publicitaires de cinéma. La combustion attaque certaines parties de l’image pour en laisser d’autres plus visibles. Elle « redessine » et cristallise l'œuvre.

En 1984, lors d'un séjour en Italie naît « le rouge émis ». Son Chemin de cendres rejoint le land-art, brouillant encore une fois les pistes pour échapper à toute classification. En 1989, il développe les « brûlis », puis, durant les années 1990, le « concept supranodal ».

Jaccard réside au Japon en 1994, à la villa Kujoyama.

Dans les années 2000, avec ses travaux à l’extérieur dans des lieux en déshérence (friches industrielles), la problématique du tableau s’émancipe sans renier ses origines. Son atelier devient un laboratoire nomade et éphémère à chaque escale.


Œuvre


Le travail de Christian Jaccard repose la question de la définition du dessin. Son trait provient de la trace laissée par la mèche lente, c'est le suintement incandescent du goudron qui imprime la toile blanche. Ou bien les flammes elles-mêmes, vives, illuminant les murs, comme des dessins-installations. La boucle de cordon inflammable se transforme en couronne d’épines.

« […] Et dans ce qui m’occupe c’est la matière d’un faire et l’objet de pensée, forme visuelle éblouissante, vacillante, anéantie puis réduite en poussière. […] »

L’œuvre de Jaccard s’organise donc autour de deux axes (les nœuds, et la combustion) en spécifiant ses recherches sur les traces, les empreintes (qu’elles soit dues à l’estampage, la combustion, le pliage, la calcination ou le tressage). Dans ses deux cas, il utilise une méthode bien définie ; chacun de ses gestes, de ses actes est exercé avec rigueur, sans étourderies, sans désinvoltures, conceptualisé et contrôlé.

Une des spécificités de Jaccard est également d’allier les mots à l’hymne du feu, de jouer sur les lettres, le vocabulaire. Ainsi, en 1997, il réalise des reportages photographiés sur des inscriptions en papier, placées sur l’herbe et brûlées. Ici, Maintenant, Rêve, Autrement, est cette suite de quatre photographies noir et blanc sur papier baryté… Les écritures sont incendiées, les mots brûlent, deviennent des lambeaux, des cendres…

On peut également citer son travail de 2003, Les Dormeurs, un scénario composé de photographies couleurs : deux figures sont sculptées par des nœuds ; elles sont enflammées, brûlées ; les photographies deviennent ainsi des souvenirs d’abord présents, puis brûlés et enfin des cendres.

« Quand j’ai compris que la suie est à la cendre ce que le vide est au bleu, j’ai réalisé que je n’avais pas éprouvé de choc émotionnel aussi fort devant la sublime vérité de l’apparence depuis le au contact des sculptures de jeu d’Yves Klein à Krefeld », témoigne Pierre Restany.

Expositions et collections



Expositions personnelles



Expositions collectives



Collections


Ses œuvres sont présentes dans les collections permanentes des grands musées nationaux, au Japon, en France, en Corée du Sud, etc.


Sur Christian Jaccard



Livres



Catalogues



En revue



Entretiens



Entretien en revue



Entretien en ligne



Publications avec des œuvres de Christian Jaccard



Journal



Poésie



Livres d'artiste



Notes et références


  1. Notice de notoriété personne du catalogue général de la BNF.

Liens externes





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