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Ferdinand-Sigismond Bach dit Ferdinand Bac ou Bac, né le à Stuttgart et mort le (à 93 ans) à Compiègne, est un écrivain, dessinateur, caricaturiste, décorateur, peintre, ferronnier, paysagiste et lithographe français.

Ferdinand Bac
Ferdinand Bac (Album Mariani, 1904).
Naissance

Stuttgart
Décès
(à 93 ans)
Compiègne
Nom dans la langue maternelle
Ferdinand Sigismund Bach
Nationalités
Wurtembergeoise
Française
Activités
Peintre, caricaturiste, ferronnier, illustrateur, lithographe, écrivain, architecte paysagiste
Père
Heinrich Bach (d)
Fratrie
Max Bach (d)
Hermann Bach (d)
Distinctions
Prix Montyon ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Prix Calmann-Lévy ()
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 332-333, 2 pièces, -)[1]

Biographie



Famille


Son père, Charles Philippe Henri Bach [2], géologue, ingénieur-cartographe et paysagiste, né en et décédé le , est le fils naturel[2] de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie et, selon certains sources, d’Ernestine de Puckler-Limbourg, comtesse de Loewenstein.

Ferdinand naît du second mariage de son père avec Sabina Ludovica de Stetten, fille du baron Sigismond-Ferdinand de Stetten ; ce dernier, né en 1772, en Bohême, assista au congrès de Vienne et raconta ses souvenirs à son petit-fils.

Ferdinand Bac, de ce fait petit-cousin germain de Napoléon III, est élevé en marge de la cour du Second Empire.


A Paris


Quelques années après l’effondrement du régime, il choisit de quitter l’Allemagne et sa mère pour vivre à Paris une existence studieuse et néanmoins bohème. Introduit dans le monde par Arsène Houssaye et le prince Napoléon, il devient un artiste à la mode. Albert Robida l’engage à La Caricature. Il devient "le dessinateur attitré des « petites femmes » du monde de la galanterie, notamment à La Vie parisienne"[3]. Auteur de nombreux ouvrages littéraires et artistiques qu’il illustre brillamment de sa main, il s'impose alors comme l'un des premiers dessinateurs et caricaturistes de son temps, aussi célèbre qu'Albert Robida, Job, Sem, Jean-Louis Forain ou Caran d'Ache.

Il fréquente Adolphe Thiers, Gambetta, Richard Wagner, Victor Hugo, Taine, Villiers de L'Isle-Adam, Paul Verlaine, Maurice Barrès, Barbey d'Aurevilly, Alphonse Daudet, Guy de Maupassant, Verdi, Gounod, Pierre de Nolhac, etc.

Il vit au cœur de l'Europe troublée de la fin du XIXe et du début XXe siècle et occupe une position de passeur entre les traditions allemande et française. Témoin de la bataille de Sadowa en 1866, à la formation de l'Allemagne en 1871 à Versailles, fuyant les armées allemandes en 1914.


Création de jardins


Installé l'hiver dans le Midi pour raison de santé, il aménage les jardins de la Villa Croisset pour Marie-Laure de Noailles [4] en 1912 (villa détruite vers 1985)[5].

Puis, en 1920, ses amis Émile et Caroline Ladan-Bockairy, qui ont acheté en 1918 le Domaine des Colombières sur les hauteurs de Menton-Garavan pour en faire leur résidence d’hiver, lui donnent carte blanche pour aménager la villa et les jardins. Jusqu'en 1927 il transforme cette ancienne bâtisse en résidence méditerranéenne et crée sur 7 hectares un jardin où chaque parterre est inspiré d'un pays de la Méditerranée[6]. Il consigne ses réflexions dans plusieurs ouvrages relatant ses travaux, ses envies et ses projets, et, à 60 ans, s'installe dans cette propriété où il croise Marcel Proust, Jean Cocteau, Gabriele D'Annunzio et Anna de Noailles.

Dans la propriété de ses amis Émile et Caroline Ladan-Bockairy, à Compiègne, contiguë au vieux rempart de la ville, Bac dessine des jardins, dont un « cloître de charmilles encadrant un vaste tapis de buis » ; la grande maison du XVIIIe siècle du 9, rue des Domeliers avait abrité avant lui Talleyrand - voir supra - et les architectes Jacques-Ange Gabriel et Louis Le Dreux de La Châtre, « qui, en 40 ans, réalisa le grand dessein de Gabriel à Compiègne »[7].

Il a aussi conçu les jardins de la villa Cyrnos pour l'ex-impératrice Eugénie au Cap Martin (Alpes-Maritimes) avec Ludovic Winter.

Il crée sur la Côte d'Azur, pour une certaine dame de Beauchamps, une villa dite néo-palladienne, dont l'intérieur fut ensuite très modifié; : il compose l'orangerie, les arcades de cyprès taillés, trois jardin cloîtrés, les grands palettis qui descendent vers la mer ce qui évoque la propriété des Colombières à Menton[8].

Plusieurs photos du jardin des Colombières et trois aquarelles signées de Bac datées de 1931 ont été reproduites dans le numéro spécial sur les jardins de L'Illustration [9].


Après la guerre


Contraint à l'exil en 1940, il vit une partie de son travail partir en fumée en 1944 à Rimont. Il redevient un homme public courtisé à la Libération.

Jusqu’à la fin de sa vie, Bac continue de voyager, d’écrire, de dessiner, réfléchissant sur le devenir politique et historique du monde ; à près de 80 ans, il effectue encore trois heures de correspondance par jour, ses connaissances et ses amis attendant ses conseils, parmi lesquels le baron Coudein, proche du baron Napoléon Gourgaud, à qui Bac offrit une de ses caricatures mettant en scène un « incroyable » et une « merveilleuse »[10].

Son esprit toujours vif lui permet de dessiner et de commenter les livres qu’on lui envoie. De nature pourtant inquiète, il s’était appliqué très jeune à léguer une partie de son travail à de nombreux musées et bibliothèques (bibliothèque de l'Arsenal à Paris, bibliothèque municipale à Menton, bibliothèque Cessole à Nice) ; chaque document est annoté de sa main et parfaitement archivé.

Il meurt à 93 ans le à Compiègne, quatre jours après le décès de son ami Émile Ladan-Bockairy ; il est inhumé aux Colombières dans un mausolée aux côtés du couple Ladan-Bockairy.


Vie privée


Bac fut lié à Madeleine Jacquemaire (puis Jung), fille de Georges Clemenceau, qu'il voyait quotidiennement et à qui néanmoins il faisait porter une lettre chaque matin; cette correspondance amoureuse, découverte dans une armoire à la mort de cette femme à 78 ans en 1949, fut alors détruite par ses héritiers[11].


Postérité


Le fonds d'atelier de Bac est vendu à Paris le [12].

Un collège de Compiègne porte son nom.

Il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1913[2] (remise d'insigne par Paul Hervieu le 30 ), et reconnu par l'Académie française (prix Montyon 1909 et prix Calmann-Lévy 1925).


Œuvre



Notes et références


  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BAC Ferdinand (consulté le )
  2. « Notice LH 19800035/213/27966 de Ferdinand Bac », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. « Ferdinand Bac », sur Société Historique de Compiègne (consulté le )
  4. Létang-Chavoin Marie-Claude. Ferdinand Bac, créateur de jardins (1859-1952) In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 37e année, bulletin n°1, 1995. pp. 237-243.
  5. Notice no IA06001325, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. https://laterreestunjardin.com/les-colombieres-ferdinand-bac/
  7. Laprade, op. cit., p. 22.
  8. D'après un lecteur de la revue Connaissance des Arts en 1954
  9. L'Illustration daté du 28 mai 1932, archive personnelle).
  10. Incroyables et Merveilleuses fut exposée pour le bicentenaire de la Révolution de 1789 au château de Dampierre-sur-Boutonne au cours de l'été 1989.
  11. Georges Gatineau-Clemenceau, Des Pattes du Tigre au Griffes du Destin, Les Presses du Mail, 1961, pp. 33 et 34.
  12. La Gazette Drouot n°11 - 22/03/2019, ill., p. 123.
  13. « Art de la mode (L') » par Françoise Tétart-Vittu, in: Dictionnaire de la Mode, Paris, Encyclopaedia Universalis, 2015 — extrait en ligne.
  14. « Ferdinand Bac • Livre-journal 1919 », sur www.clairepaulhan.com (consulté le )
  15. « Ferdinand Bac • Livre-journal 1920 », sur www.clairepaulhan.com (consulté le )

Annexes



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] Ferdinand Bac

Ferdinand Sigismund Bac (* 15. August 1859 in Stuttgart; † 18. November 1952 in Compiègne), eigentlich Bach, war ein französischer Maler, Karikaturist, Schriftsteller und Landschaftsgestalter.[1]

[en] Ferdinand Bac

Ferdinand-Sigismond Bach, known as Ferdinand Bac, (15 August 1859, Stuttgart, Germany - 18 November 1952, Compiegne, France) was a German-French cartoonist, artist and writer, son of an illegitimate nephew of the Emperor Napoleon. As a young man, he mixed in the fashionable world of Paris of the Belle Époque, and was known for his caricatures, which appeared in popular journals. He also traveled widely in Europe and the Mediterranean. In his fifties, he began a career as a landscape gardener. The gardens that he created at Les Colombières in Menton on the French Riviera are now designated as a Monument Historique.[1] He also wrote voluminously about social, historical and political subjects, but his work has been largely forgotten.
- [fr] Ferdinand Bac



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