Francis Herth est un artiste peintre, dessinateur, sculpteur, graveur, lithographe et Illustrateur abstrait, français, né le à Remiremont et mort le à Paris15e[1]. Il est inhumé à Plougoulm.
Francis Herth entre en 1957 à l'école Saint-Luc de Bruxelles où il est élève de Gaston Bertrand et Louis Van Lint. Il séjourne à l'Academia Belgica de Rome[2]. Il réside ensuite à Paris puis s'installe à Palaiseau où il développe son univers avec encre et lavis. Il vit et travaille à Murs (Vaucluse) de 1974 à 1985 avant de revenir en 1987 à Paris s'installer dans un atelier de La Ruche[2] où il prendra la fonction de délégué des artistes. Trois séjours au Japon marqueront notamment cette période.
Charles Juliet, L'Inexorable, gravures de Francis Herth, Fata Morgana, 1984.
François Cheng, Hors saisons, aquarelles marouflées de Francis Herth, Fata Morgana, 1993.
Benjamin Fondane (préface de Michel Carassou), Au seuil de l'Inde, 2 encres de Francis Herth, Fata Morgana, 1994.
André Velter, La traversée du Tsangpo, 8 sérigraphies originales de Francis Herth, éditions Rencontres, 2003,
François Cheng, Que nos instants soient d'accueil, 14 lithographies originales de Francis Herth, 240 exemplaires numérotés, Les amis du livre contemporain, 2005[3].
Expositions
La Ruche, Paris, 2018
Expositions personnelles
Maison internationale, Bruxelles, 1965.
Galerie Saint-André-des-Arts, Paris, 1969.
J. Walter Thompson Art Gallery, Bruxelles, 1970.
Tour de la Porte de Namur, Ixelles-Bruxelles, septembre-novembre 1970.
Galerie Yoshii, Tokyo (Ginza), août 1994, septembre 1997.
Galerie Climats, Paris, 1995.
Musée Shirabaka Kiyoharu, Kōfu, 1995 (Signes du voyage), novembre 1996.
Francis Herth - Traverse, Galerie Yoshii, Paris, septembre-novembre 2000[4].
Que nos instants soient d'accueil - Aquarelles de Francis Herth en lien avec le livre de François Cheng, chapelle des Pénitents bleus, Narbonne, mars 2007 (introduction d'André Velter).
Francis Herth - D'une rive l'autre, Galerie Deletaille, Bruxelles, avril-mai 2010[5].
Hommage à Francis Herth, La Ruche (salle Alfred-Boucher), Paris, décembre 2018.
Salon des réalités nouvelles, Paris, 1970, 1971, 1973.
Galerie Farber, Bruxelles, 1973.
Dessins français contemporains, Musée de la S.E.I.T.A., Paris, puis en itinérance: Centre culturel français de Milan, Centre culturel franco-italien de Turin, Centre culturel français de Rome, 1982-1983[6].
«De grandes compositions à l'encre de Chine, savantes et apparemment spontanées. Nulle impression d'effort, signe qu'ici la maîtrise est complète. On songe à un Michaux très solidement peintre qui produirait des configurations à la fois nues et peuplées. Le regard, quand il a accroché ces austérités, s'en déprend malaisément. Images du désert pour l'homme de nos pays: des dunes, des replis, des cimes, des campements où l'individu se devine à peine. Un grand souffle parcourt ces œuvres sans que jamais on ne soupçonne une recherche systématique de l'étrange.» - Fernande Schulmann[16]
«Le signe détourné, comme un tourbillon hallucinatoire.» - Jacques Meuris[17]
«Le déclenchement s'est produit quand un jour les collines ont secrété des corps. La roche s'est muée en des formes humaines qui se sont isolées et différenciées, mais sans abandonner leur allure fœtale. Cette sorte de turgescence, ce gonflement qu'on voit dans les premiers dessins montrent qu'on est là dans un monde de germes et d'embryons. Sous l'hésitation de la forme on vit un climat de parturition, avec quelque chose de poignant, d'un peu monstrueux et difforme qui caractérise l'être inachevé ou l'organisme encore en gestation. D'ailleurs, à mesure qu'ils naissent, ces corps se donnent un complément graphique, le fond liquide ajouté au lavis, qui est une enveloppe dont ils peuvent sourdre tout en y restant immergés.» - Jean Guiraud[18]
«Francis Herth crée en une fine écriture des agglomérations de signes qui suggèrent des mouvements planétaires.» - Dictionnaire des peintres belges[19]
«De ce graphisme très rapide, fait de petits signes, le motif surgit à distance. Après avoir figuré la minéralité des collines et de la roche, Francis Herth glisse vers des formes humaines (la série des Torses) ou, dans un sens générique, des formes organiques. C'est dans leur dimension fœtale, de germes et d'embryons, que Francis Herth les saisit exprimées par une thématique formelle née du geste de la main. Du monde cellulaire ou de ses dérivés métaphoriques s'opère une mise en circulation rapide et profonde de l'énergie née de l'orbe ou de l'ellipse... Plus qu'une image, c'est avant tout une sensation, voire une pulsion qu'il figure dans ses emmêlements et ses tournoiements.» - Christophe Dorny[2]
«Passionné par la technique et les matériaux d'Asie, Francis Herth s'en nourrit pour nous emmener dans un espace intersidéral à la frontière entre figuration et abstraction. Nous voici dans l'éternelle nuit aux confins de l'univers, pris au sein d'un tourbillon qui réveille notre imaginaire des origines. Pourtant, une observation attentive nous entraîne plus loin encore, gagnés par un vertige cosmique, où les questions d'échelle, de mesure et de temps sont abolies. Mais cet espace où nous avons perdu nos repères est-il pour autant illisible? Non, car Francis Herth, dans un geste unique, met en place une calligraphie déployée au cœur du mouvement circulaire. L'organisation de l'œuvre, qui pourrait paraître chaotique, se révèle extraordinairement structurée par l'écriture souple de signes noirs agencés à la manière chinoise, ainsi que par le rythme minutieusement installé dans la circularité.» - Bernadette Surlereaux[20]
Jean Guiraud, « Les dessins de Francis Herth », La Part de l'œil, n°6, 1990, p.67.
Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, La Renaissance du livre, 1994, vol.I, p.526.
Henri Van Lier, Francis Herth, J. Walter Thompson Company, Bruxelles, 1970.
Pierre Brisset, « Francis Herth », L'Œil, .
Charles Juliet, Francis Herth, éditions Galerie Erval, 1982.
Jacques Meuris, « L'image, le signe, l'écriture, la lecture et le reste... », Vie des arts, vol.30, n°120, .
Nicolas Alquin, Francis Herth - Turbulences, éditions Galerie Erval, Paris, 1986.
Christine Eschenbrenner, « Dans le cercle des fées », revue Dire, 1989.
Jean Guiraud, « Les dessins de Francis Herth », La Part de l'œil, n°6, 1990.
Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle a nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, La Renaissance du livre, 1994.
Charles Juliet, Accueils - Journal IV, 1982-1988 éditions P.O.L., 1994.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, et graveurs, Gründ, 1999 (article de Christophe Dorny).
Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
Dominique Paulvé (préface d'Ernest Pignon-Ernest); La Ruche - Un siècle d'art à Paris, Gründ, 2002.
Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Chain-Lasne, 2003.
Christine Eschenbrenner, « Francis Herth: signes de reconnaissance », revue d'art Passage d'encres, no19-20, .
Serge Goyens de Heusch (préface de Philippe Roberts-Jones), Art belge au XXe siècle, deux cents artistes précédé de Petite histoire de l'art belge au XXe siècle: collection de la Fondation pour l'art belge contemporain Serge Goyens de Heusch, musée de Louvain-la-Neuve, éditions Racine, Bruxelles, 2006.
Sylvie Buisson et Martine Fresia, La Ruche, cité des artistes, collection « Arts en scène », éditions Alternatives, 2009.
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