Geneviève Anne Marie Bodin dite Geneviève Asse, née le à Vannes et morte le à Paris (7e arrondissement), est une artiste peintre et graveuse française[1].
Pour les articles homonymes, voir Asse et Bodin.
Geneviève Asse
Geneviève Asse en 1995.
Naissance
Vannes, Morbihan
Décès
(à 98 ans) 7e arrondissement de Paris
Nom de naissance
Geneviève Anne Marie Bodin
Nationalité
française
Activité
artiste peintre, graveuse
Formation
École nationale des arts décoratifs
Distinctions
Croix de guerre 1939-1945 () Grand-croix de la Légion d'honneur () Commandeur des Arts et des Lettres
Elle est connue pour le «bleu Asse», une utilisation particulière du bleu dans ses monochromes.
Biographie
Jeunesse
Geneviève Anne Marie Bodin naît à Vannes en 1923. Elle est élevée dans un premier temps par sa grand-mère dans la presqu’île de Rhuys, dans le golfe du Morbihan, puis, en 1932, elle rejoint à Paris sa mère remariée, qui travaille aux éditions Delalain[2]. Elle prend comme pseudonyme le nom de jeune fille de sa mère[3].
Formation et débuts
Elle est élève aux Arts décoratifs de 1940 à 1942, puis elle côtoie le Groupe de l'échelle à Montparnasse[2].
Elle rejoint son frère dans la Résistance dans le cadre des Forces françaises de l'intérieur, puis devient conductrice ambulancière dans la 1redivision blindée[4]. Elle participe ainsi aux campagnes d’Alsace et d’Allemagne, et à l'évacuation des déportés du camp de concentration de Theresienstadt[2]. Elle est décorée de la croix de guerre en 1945[2],[5].
Après la guerre, elle gagne sa vie en réalisant des travaux pour des maisons de tissu, notamment la maison Paquin et Bianchini-Férier, et reprend ses activités de peintre[2]. Elle expose notamment au 7e Salon des moins de trente ans en 1947[6] et au Salon d'automne.
Reconnaissance
Elle réalise sa première exposition personnelle seulement en 1954, à la galerie Michel Warren à Paris[2]. À partir des années 1950, elle expose en France et à l'étranger[7].
Le musée d'Art moderne de Paris organise une rétrospective en 1988[8]. Le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou acquiert de nombreuses œuvres en 2000[7], puis lui consacre une exposition en 2013 à l'occasion d'une importante donation que fait Geneviève Asse[9]. Elle donne également plusieurs tableaux à la ville de Vannes en 2012[10], et le musée La Cohue consacre un étage à ses toiles[11].
Son dessin Fenêtre (1955) est acheté en 1992 et figure dans les collections du Centre Pompidou[12]. Elle réalise en 1999 de grandes toiles, Stèles.
En 1993, dans le cadre d'une commande publique, elle a réalisé pour la Chalcographie du Louvre une gravure au burin, pointe sèche et aquatinte intitulée Atlantique I[13].
Elle crée des décors pour la manufacture nationale de Sèvres à partir de 1978, notamment pour le service Diane destiné à l'Élysée[14]. Elle contribue de 1984 à 1988 aux vitraux de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges[15].
Elle est connue pour ses monochromes et son utilisation du bleu, le «bleu Asse»[8],[7]. En 1995, son projet de vitraux en collaboration avec Olivier Debré pour la collégiale Notre-Dame-de-Grande-Puissance à Lamballe est retenu[16]. Entre 2003 et 2013, elle prend part au chantier de réalisation des vitraux.
1970: Centre national d'art contemporain à Paris. Exposition universelle de Montréal. «Paris et la peinture contemporaine depuis un demi-siècle», à Buenos Aires, Montevideo, Quito, Bogotá, Caracas, Santiago, Lima, Mexico
1978: «École de Paris, 1956-1976. Abstraction lyrique» au Palazzo Reale (Milan), à la fondation Calouste Gulbenkian (Lisbonne), à la Direction générale du patrimoine artistique des archives et des musées (Madrid) et au «Museum Narodowe we Wrorlawin» (Varsovie)
1979: fondation Eugenio Mendoza à Caracas, Venezuela
-: « Parcours d'une artiste libre », musée Fabre de Montpellier
2013, -: « Peintures », musée national d'Art moderne, Paris
2015: Exposition-hommage[21], musée des Beaux-Arts de Lyon
2016: « De gris et de bleu », galerie Antoine Laurentin, Paris
2016: « Formes du silence », avec Novotny, von Rauch, Verjux, couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette, Éveux
2019: « Peintures, dessins, gravures », galerie Catherine Putman, Paris
2020: « Geneviève Asse - de 1950 à 2010 », galerie Antoine Laurentin, Paris & Bruxelles
Collections publiques
Geneviève Asse a fait une importante donation de ses œuvres en 2012 au musée des beaux-arts La Cohue à Vannes, sa ville natale, qui lui consacre une exposition permanente.
La souveraine reprend son rang[28], avec un frontispice de Geneviève Asse, Saint-Julien-Molin-Molette, Jean-Pierre Huguet, coll.«Carnets des sept collines», 2004 (ISBN2-915412-09-X)
Franck Delorieux:
La Fabrique des fleurs[29], accompagné de huit pointes sèches originales, Paris, éd. Galilée, 2013 (ISBN978-2-7186-0889-1)
Anne Lemonnier, «Geneviève Asse», dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (éd.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, (lire en ligne).
7e Salon des moins de 30 ans, Paris, Galerie des Beaux-Arts, .
Élisabeth Védrenne et Valérie de Maulmin, Les Pionnières: dans les ateliers des femmes artistes du XXesiècle, photographies de Catherine Panchout, Paris, Somogy éditions d'art, 2018 (ISBN978-2-7572-1305-6).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии