Fils d'un employé des Halles de Paris, Georges Michel, étudie la peinture auprès du peintre d'histoire Leduc de l'Académie de Saint-Luc grâce à la protection du fermier général de Chalue. Il est l'élève de Carle Vernet[3], puis devient ensuite celui de Nicolas-Antoine Taunay et commence à gagner sa vie en enseignant le dessin.
En 1783, il est cavalier dans le régiment de hussards de Bercheny[4]. En 1789, il suit en Allemagne Antoine-Louis-Marie de Gramont, duc de Guiche, et fait la connaissance de Jean-Baptiste-Pierre Lebrun qui va lui permettre de gagner sa vie. C'est en effet par le truchement du mari d'Élisabeth Vigée Le Brun, marchand de tableaux réputé, qu'il va travailler comme restaurateur et copiste de paysages hollandais, tout en produisant un œuvre personnel qui l'institue comme un des premiers peintres de Montmartre. Il aurait travaillé pour Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines et Jean-Louis de Marne[5].
En 1789, il se marie et a cinq enfants[3]. Georges Michel épouse en secondes noces Anne-Marie Claudier-Vallier. Puis il s'unit en troisièmes noces à celle qui sera sa veuve et gardera l'atelier de la rue Bréda[6].
Il commence à être soulagé des soucis matériels à partir de 1810 en bénéficiant de la générosité du baron d'Ivry.
Il expose ses œuvres au Salon de 1796 à 1814.
Frappé de paralysie[7], Georges Michel meurt le à Paris, où il est inhumé au cimetière du Montparnasse. En 1848, le directeur de l'École des beaux-arts de Paris, Charles Blanc, et Paul Lacroix (1806-1884) lancent une souscription publique en faveur de la veuve de l'artiste[8] et rendent un hommage à ce peintre en le surnommant le «Ruisdael français»[9].
Œuvre
Georges Michel consacre l'essentiel de son art à représenter les paysages encore ruraux et les moulins de la Butte Montmartre ainsi que leurs environs, dans une manière influencée à la fois par les maîtres hollandais du paysage (Jacob van Ruisdael (1628/1629-1682), Meindert Hobbema (1638-1709), Jacob Huysmans(en) (1633-1696) et Rembrandt (1606-1669)), et par le romantisme, comme le souligne Théophile Thoré-Bürger (1807-1869), son premier biographe, qui le compare dans Le Constitutionnel sous le titre « Histoire de Michel, peintre excentrique », à ces trois grands premiers peintres hollandais du XVIIesiècle.
Griffonnant ses dessins sur le motif en y insérant des figures en mouvement, il est un précurseur de l'École de Barbizon. Il puise son inspiration en forêt de Fontainebleau avec Lazare Bruandet (1755-1804), ou encore à Romainville, ainsi que dans la Plaine Saint-Denis, à Saint-Ouen et à Montmartre.
Son œuvre est divisée en trois périodes: la première sous l'influence de son maître et ses proches contemporains, la deuxième influencée par les maîtres hollandais, et la troisième où sa technique devient plus libre et rapide. Il pratique également l'aquarelle. À partir de 1821, il cesse volontairement d'exposer ses œuvres, mais continue à peindre régulièrement jusqu'à sa mort.
Paysage avec moulins à vent (1790–1795), huile sur panneau, 47 × 61 cm, Sheffield Galleries[10]
L'Orage. Animaux allant à l'abreuvoir (1791), huile sur bois, 39 × 56 cm, Musée d'Arts de Nantes[11]
1861, Paris, exposition boulevard des Italiens, sept tableaux.
1927, Paris, galerie Charpentier, 113 peintures, dessins et aquarelles exposées en hommage posthume.
1938, Paris, galerie Guy Stein, 2, rue de la Boétie, «Rétrospective Georges Michel».
Du au , musée des Beaux-Arts de Lyon, «Un siècle de paysages, le choix d'un amateur», huit œuvres de Georges Michel.
Du au , monastère de Brou, puis fin janvier à la Fondation Custodia à Paris: «Georges Michel, le paysage sublime», 58 œuvres[31].
Du au , Le paysage sublime: Georges Michel, Paris, Fondation Custodia[32].
Notes et références
Paroisse Saint-Laurent.
Vivien Hamilton, Millet à Matisse, XIXeetXXesiècle, peinture française du Kelvingrove Gallery à Glasgow, éd. Kelvingrove Museum and Art Gallery, Yale University Press, 2002, 215p. (ISBN0300097808).
Collectif, Un siècle de paysages, les choix d'un amateur, musée des Beaux-Arts de Lyon, Paris, Éditions Hazan, 2010, 168p.
Biographie du peintre par le musée Léon-Dierx.[sourceinsuffisante]
Notice biographique de l'artiste par le musée du Domaine de Sceaux, propriétaire de trois tableaux de l'artiste.[sourceinsuffisante]
André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, Éditions Roussard, Paris, 1999, p.419.
André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, Paris, 1999.
Sa seconde épouse.
Lettre de Paul Lacroix et Charles Blanc, au rédacteur du Journal des débats, 1848.
Alfred Sensier, Étude sur Georges Michel, Paris, Alphonse Lemerre, 1873.
Léo Larguier, Georges Michel (1763-1843), Paris, Delpeuch, collection Les petits maîtres français, 1927.
Pierre Miquel, Le Paysage français au XIXesiècle, Collection «L’école de la Nature», Tomes I, II, III, Maurs-La-Jolie, Éditions de la Martinelle, 1975.
André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, Paris, Éditions Roussard, 1999.
Collectif, Un siècle de paysages, les choix d'un amateur, Paris, Éditions Hazan, Musée des Beaux-Arts de Lyon, 2010, 168p.(ISBN9782754104968).
Guillaume Robin, Les Peintres oubliés, du Quattrocento à l'ère moderne, Paris, Éditions Ovadia, Collection «Vision d'Art», 2013.
André Billy, Les beaux jours de Barbizon, Paris, Éditions du pavois, 1847.
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