Henri Déchanet est un artiste peintre et vitrailliste français né le à Meknès (Maroc), et mort à Requena le . Se partageant entre Uzès (Gard) et Requena (Espagne), il fut, par son mariage avec Carmen Bores, le gendre du peintre Francisco Bores.
Henri Déchanet
Naissance
Meknès
Décès
Requena, (Espagne)
Nationalité
Française
Activité
artiste peintre, vitrailliste
Formation
Académie Charpentier, École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art, École nationale supérieure des arts décoratifs
La Cathédrale Sainte-Marie-et-Saint-Julien de CuencaLa cathédrale Sainte-Marie de Tolède
Après une enfance partagée entre le Maroc et Saïgon, Henri Déchanet fréquente successivement l'Académie Charpentier (1946), l'École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art, section vitrail (1947), l'École nationale supérieure des arts décoratifs (1948), les ateliers de vitraux de Jacques Le Chevallier (1950, année où il épouse Carmen Bores), puis de Paul et Adeline Bony (1951) où il lui est offert de travailler à la réalisation de vitraux pour Henri Matisse, le père Marie-Alain Couturier, Jean Hugo, Georges Braque, Marc Chagall et Jean Bazaine, une amitié durable se nouant avec ce dernier. Henri Déchanet crée son propre atelier de vitrail en 1955.
Dans la décennie 1960, Henri Déchanet recentre son activité sur la peinture, offrant à Ramon Tio Bellido de voir une œuvre qui, dans la continuité de Pablo Picasso, mêle figuration et abstraction dans un même tempérament expressionniste[1]. L'artiste s'installe à Madrid en 1977: «d'abord attiré par "l'Espagne noire" de Goya, observera-t-on, il découvre Zurbarán et l'école de peinture de Valence»[2].
À partir de 1986, Henri Déchanet enseigne à l'école du vitrail de Cuenca, œuvrant à la création des vitraux de la cathédrale Sainte-Marie-et-Saint-Julien de Cuenca[3] ainsi qu'à la restauration de ceux de la cathédrale Sainte-Marie de Tolède, pour en 1991 revenir totalement à la peinture. Son œuvre peint, constitué de «motifs d'entrelacs et de liants/lianes que l'on pourrait qualifier de motifs floraux», «mêlant sensualité et violence», énonce un monde à la fois «déroutant, paradoxal et très humain»: il a peint «la femme et son sexe, mais aussi les morts de la guerre des Balkans, le terrorisme à Madrid, la torture en Algérie et en Amérique du Sud, et finalement simplement la mort»[2].
Henri Déchanet partage sa vie entre Requena et Uzès[4].
Œuvres
Thèmes dans l'œuvre peint
Ombre, 1960.
Les crânes, 1964.
La vieille mort, 1976.
Baisers, 1976.
La mort des innocents, 1984.
Mort pour rien, 1984.
Hommage à Jacques Callot (Les Grandes Misères de la guerre), 1984.
Myrte, 2000.
Fleurs, 2000-2002.
Vitraux créés en tant qu'artiste peintre
Église du couvent des Dominicains, Montpellier, 1959[5].
Église du Sacré-Cœur de Mosinges, Cran-Gevrier, 1963[6].
Grande salle de l'hôtel de ville de Quart de Poblet.
Vitraux réalisés en tant que maître-verrier
Vitraux de Léon Zack, église Notre-Dame-des-Pauvres d'Issy-les-Moulineaux, (avec Paul Virilio), 1954-1955[7].
Vitraux de Léon Zack, Abbaye Notre-Dame-de-Protection de Valognes[8].
Vitraux de Jean Bazaine, église Saint-Séverin, Paris, 1964-1968[9].
Vitraux de Francisco Bores, chapelle Sainte-Ursule du collège Victor-de-Laprade, Montbrison (Loire), 1964-1968[10].
De la Tierra al Paraíso, Vitraux de Bonifacio Alfonso(es), Gerardo Rueda(es) et Gustavo Torner, cathédrale Sainte-Marie et Saint-Julien de Cuenca, 1991[3].
Vitraux de Serge Rezvani, couvent franciscain de la Clarté-Dieu, Orsay (avec Paul Virilio)[11].
Éditions bibliophiliques
Élisabeth Chabrun, Question de conscience, neuf dessins de Henri Déchanet en hors-texte, sept cent cinquante exemplaires numérotés constituant l'édition originale, Éditions Hors mesure, Paris, 1965.
Expositions
Expositions personnelles
Galerie de l'Université, Paris, 1959.
Galerie de Paris, Paris, 1961.
Galerie Hœnnisberg, Paris, 1963.
Galerie Anne Colin, Paris, 1965, 1976.
Galerie Tisné, Paris, 1968.
Galerie Framond, Paris, 1975.
Galerie Rojo y negro, Madrid, 1978, 1986.
Sala Miguel Angel, Madrid, 1978.
Galerie Carmen Bores, Madrid, 1980.
Galerie Tolmo, Tolède, 1982, 1984.
Rétrospective Henri Déchanet, Caja de Ahorros, Cuenca, 1982.
Galerie Sen, Madrid, 1983.
Park Place International Gallery, Salt Lake City, 1983.
Galerie Granero, Cuenca, 1987.
Galerie Magarita Summers, Madrid, 1996.
Galerie Pilares, Cuenca, 1996.
Rétrospective Henri Déchanet, université polytechnique de Valence, 1996.
Galerie Der Reiter Kunstraum, Valence, 1997, 2001.
Galerie Jorge Ontiveros, Madrid, 1999.
Galerie Pilares, Madrid, 2000.
Salle des expositions de la ville de Requena, 2002.
Maison de la culture d'Almansa (province d'Albacete), .
De sombre y color (1996-2000): Henri Déchanet, Ateneo Mercantil de Valence(es), janvier-mars-2005, puis château de Requena, .
Le silence des fleurs, les mémoires de l'oubli - Henri Déchanet (peintures) et Jacques Bercand (photos], Jardin médiéval d'Uzès, [12].
«Dans sa peinture, deux tentations s'affrontent: l'une, romantique, choisit de saisir le charme de la silhouette fugitive, l'autre, classique, de construire dans sa plénitude une sensation.» - Dictionnaire Bénézit[17]
«Henri Déchanet reconoce que su visión del mundo està mediatizada a través de las flores. Su pintura tiene su punto de partida en algunas de las corrientes expresionistas, abstractas y figurativas surgidas en el siglo XX. No puede obviarse, en ese sentido, la admiración que siempre hacia la obra de Goya, que se deja translucir aqui en la búsqueda del impacto emocional mediante la distorsión de las formas y el empleo de colores de gran vigor.» - Carlos Pérez de Ziriza[18]
«Par la maîtrise de la composition - composition picturale, mais aussi composition de l'image et des mots - Déchanet use d'un pouvoir de suggestion qui s'est vite renforcé par ce qui désormais peut être nommé une poétique du titre. Ainsi va la création.» - Jean Kenta Gauthier[19]
Prix et distinctions
Prix de peinture Henri-Manguin, 1960.
Collections publiques
Espagne
Fondation-musée Florencio de la Fuente, Huete (Province de Cuenca)[20],[21].
Centre d'art San-Francisco, Requena.
Fonds de patrimoine de Castille-La Manche, Tolède.
Fernando Cortés Pizano, Las vidrieras y su caracterización, dans l'ouvrage collectif La ciencia y el arte - Ciencias experimentales y conservación del patrimonio histórico, Éditions de l'Institut du patrimoine historique espagnol, 1986.
Henri Dechanet, Obras, 1960-1996, Éditions de l'Université polytechnique de Valence, 1996.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Jean-Pierre Greff, Jean Bazaine, vitraux et mosaïques, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 2002.
Henri Déchanet, De sombre y color (1996-2000), Éditions de la ville de Requena, 2005.
Ramon Tio Bellido et Jean Kenta Gauthier, Henri Déchanet, Éditions Bervillé, 2008.
Alain Nafilyan, «La reconstruction des édifices religieux en Basse-Normandie après la Seconde Guerre mondiale - L'église des bénédictins Notre-Dame de-Protection de Valognes», dans revue In situ, .
Claire Vignes-Dumas, «Le patrimoine religieux des XIXeetXXesiècles - L'église Notre-Dame-des-Pauvres d'Issy-les-Moulineaux», dans revue In Situ, .
José María Pérez Peridis(es), La luz y el misterio de las catedrales, Éditions Espasa Calpe, 2012.
Laura et María Lara Martínez, «Palabras de cristal: las vidriedas contemporáneas de la catedral de Cuenca», dans revue Communicación y Hombre, no10, Éditions de l'Université Francisco de Vitoria, Madrid, 2014.
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