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Jacques Gamelin est un peintre français né à Carcassonne le et mort dans la même ville le .(le 19 vendémiaire an XII)[1].

Jacques Gamelin
Portrait en bronze de Jacques Gamelin sculpté par Alexandre Falguière.
Naissance
Décès

Carcassonne
Nationalité
France
Activité
Peintre
Maître

Biographie


La tombe de Jacques Gamelin au cimetière Saint-Michel à Carcassonne.
La tombe de Jacques Gamelin au cimetière Saint-Michel à Carcassonne.

Fils d'un marchand de drap, il commence sa formation d'artiste à Toulouse auprès de Jean-Pierre Rivalz puis continue à Paris dans l'atelier de Jean-Baptiste Deshays de Colleville. En 1763 et 1764, il participe à des concours de peinture sans grand succès. Son protecteur, le baron de Puymaurin, l'encourage et l'envoie en Italie où il séjourne à Rome de 1765 à 1774 et rencontre de nombreux artistes[2].

Il trouve son style dans les scènes de batailles et gagne le 1er prix du modèle vivant de l’Accademia di San Luca à Rome en 1771. Durant cette même année, il épouse Giulia Tridix dont il aura cinq enfants. En 1772, il réalise le plafond des galeries du palais Rondanini (it) au Corso où l'on peut encore admirer une voûte peinte à la détrempe dans la grande galerie (dans les 20 x 6 m), illustrant la chute de Phaéton. En 1773, il rentre à Toulouse, au chevet de son père mourant. Il s'installe puis expose à Toulouse en 1774 plusieurs œuvres ramenées de Rome. Il débute de grands tableaux pour la collégiale Saint-Vincent de Montréal dans l'Aude en 1777 et pour l'abbaye de Fontfroide en 1779 (aujourd'hui conservés dans la chapelle de l'Hôtel-Dieu de Narbonne).

Il se consacre ensuite à la rédaction de son recueil d'ostéologie et de myologie mais cela est un échec[3],[4]. En 1780, Jacques Gamelin prend la direction de l'Académie de Montpellier où il fonde une école de dessin qui aura beaucoup de mal à survivre. En 1783, il s'installe à Narbonne après avoir abandonné son poste par découragement. Il peint tant bien que mal et produit de nombreuses œuvres notamment de camaïeux bleu et blanc. Lors de la Révolution française, il est commissaire et fait partie de la société populaire et républicaine des sans-culottes de Narbonne. Il joue un rôle important lors de la célébration des prises de Nice et Chambéry. Il sauve de nombreuses œuvres religieuses et propose à la ville de Narbonne de créer un musée mais le projet ne verra pas le jour. En 1795, la ville de Carcassonne crée une école centrale et Jacques Gamelin est nommé professeur le .

Il termine son œuvre inspiré par les grandes batailles de Bonaparte. Il meurt à Carcassonne le et est inhumé au cimetière Saint-Michel de Carcassonne.

Il aurait eu pour élève Jacques Lavallée[5].


Œuvres


Dans sa ville natale, son buste par Falguière est visible dans le hall d'entrée du musée des Beaux-Arts de Carcassonne qui, sous l'impulsion de Jean Alboize, lui consacre une salle à son nom et conserve l'une des plus importantes collection de ses œuvres[6] enrichie régulièrement d'acquisitions par la municipalité, de dons des associations des Amis de la ville et de la Cité[7] et de celle des Amis du musée. L'église Saint-Vincent abrite neuf tableaux dont quatre peints vers 1778, représentants L'invention de la Sainte-Croix. L'hôtel de Murat, siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Aude à Carcassonne, conserve en dépôt du Musée des beaux-arts, L'allocution de Constantin à ses soldats[8]. Le trésor de la cathédrale Saint-Michel, expose plusieurs œuvres dont Moïse à la bataille de Raphidim, Le serpent d'airain et L'entrée triomphale de Constantin à Rome[9].

Le musée d'art et d'histoire de Narbonne possède onze tableaux de sa main, ainsi qu'une soixantaine de dessins, issus de carnets de croquis ou encore préparatoires à des compositions (cycle de la vie de Saint Louis)[10]. Des œuvres sont aussi conservées dans divers monuments de la ville : cinq tableaux représentant l'Assomption de la Vierge, l'Apothéose de saint Joseph, Saint Charles Boromée distribuant le viatique dans les rues de Milan, Saint Augustin défendant le mystère de l'incarnation devant une réunion d'évêques et Jésus prêchant sur la montagne dans l'église Saint-Paul de Narbonne[11]. Huit tableaux monumentaux, initialement destinés à la chapelle des Pénitents bleus et au réfectoire de l'Abbaye de Fontfroide sont conservés dans la chapelle de l'Hôtel Dieu, ancienne chapelle des Pénitents blancs[12]. Enfin, un tableau représentant la Lapidation de saint Étienne se trouve dans la cathédrale de Narbonne[13].

Un grand ex-voto commandé au peintre par la communauté des pêcheurs en 1797 est visible dans l'église Notre-Dame de l’Assomption à Gruissan.

Un tableau représentant la Lapidation de Saint Étienne se trouve dans l'église de Pépieux[14]

Dans le chœur de l'église Saint-Paul de Puisserguier, deux de ses tableaux ont été restaurés en 2010 : il s'agit de Saint Paul sur le chemin de Damas et La guérison de saint Paul par Ananie[15].

Le musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan possède plusieurs tableaux de Gamelin dont un Christ expirant et le portrait de Jean Baptiste Frion.

Le musée Fabre à Montpellier, possède une huile sur toile, Le Buveur et sa famille, une gouache bleue et blanche exécutée vers 1780, représentant Ménélas perçant de sa lance le cou d'Euphorbe .Cette dernière a fait partie de l'exposition Génération, en Révolution présentée au Musée Cognacq-Jay à Paris en 2019[16].

Le musée des beaux-arts de Béziers possède plusieurs tableaux: Patriarche donnant le voile à une vestale, L’accordée du village, Titus accordant la liberté à des prisonniers, Sainte Marie-Madeleine pénitente et une œuvre illustrant un Épisode de l’armée des Pyrénées en 1794[17].

Le musée des Augustins de Toulouse possède plusieurs œuvres dont deux beaux et grands dessins au lavis ayant pour sujet : l'un Achille traînant le corps d'Hector autour des remparts de Troie ; l'autre Ulysse massacrant les prétendants de sa femme ainsi que les tableaux L'orgie et Tête de vieillard. Le musée Paul-Dupuy[18] conserve de nombreux dessins dont celui de L'incendie du temple de Vesta.

Le musée Ingres-Bourdelle à Montauban, présente le tableau représentant une Famille de paysans dans un intérieur.

Le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux possède Le départ d'Abradate pour le combat (1793).

Le musée de la Révolution française à Vizille dans l'Isère conserve de nombreuses estampes et gravures.

Le musée d'Art Roger-Quilliot à Clermont-Ferrand, possède trois de ses chefs-d'œuvre, La marchande d'amours, Incendie d’un monastère et Antiochus et Statonice.

Le musée de Picardie à Amiens, possède La Mort de Caton d'Utique (1785).

Le musée des Beaux-Arts d'Orléans, expose Andromaque pleurant sur les cendres d'Hector et Le supplice d'une vestale (1798).

Le département des peintures du musée du Louvre, à Paris conserve un Choc de cavalerie et L'évanouissement. Celui des arts graphiques de nombreux dessins.

Le département des dessins et peintures du Metropolitan museum of art[19] de New-York, possède trois œuvres dont une gouache représentant L'enlèvement des sabines.


Dessins



Postérité


Carcassonne, Toulouse, Narbonne et Perpignan l'honorent par une rue portant son nom.


Notes et références


  1. Archives départementales de l'Aude document 100NUM/5E69/83 Carcassonne Cité et Ville actes de décès an XII actes de naissances an XIII acte n° 8 page 223/443.
  2. Olivier Michel, « Jacques Gamelin ou la quête tourmentée de la réussite », sur www.persee.fr, (consulté le )
  3. Archives Départementales de l'Aude, « Petites histoires d'archives #7_Gamelin », sur https://archivesdepartementales.aude.fr, (consulté le )
  4. Jacques Fossard, « Faut-il rendre à Gamelin l'Écorché de Bayonne attribué à Géricault ? », Société française d'histoire de la médecine, , p. 153 à 158 (lire en ligne)
  5. « Lavallée, Jacques (17..-18.. ; graveur) », notice bibliographique du Catalogue général de la BNF.
  6. Olivier Michel, « Huit tableaux du peintre languedocien Jacques Gamelin (1738-1803) », sur www.persee.fr, (consulté le )
  7. Laurent Coste, « Carcassonne. Les Amis de la Ville et de la Cité ont acquis un tableau de Gamelin », sur www.ladepeche.fr, (consulté le )
  8. Claude Marquié, De la Chambre de Commerce à Carcassonne à la Chambre de Commerce de Carcassonne-Limoux-Castelnaudary, Carcassonne, Imprimerie Mavit-Sival, , 176 p., p. 32 à 33
  9. Olivier Poisson, Laurent Hugues, La cathédrale Saint-Michel de Carcassonne, DRAC du Languedoc-Roussillon, (ISBN 978-2-11-129724-1), p.36 à 43
  10. « http://webmuseo.com/ws/musees-narbonne/app/collection »
  11. « Église Saint-Paul », notice no PM11000554, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. « Base Palissy », sur Ministère de la culture et de la communication
  13. « Lapidation de saint Étienne », notice no PM11000413, base Palissy, ministère français de la Culture
  14. « Lapidation de saint Étienne », notice no PM11001238, base Palissy, ministère français de la Culture
  15. Hélène Palouzié, « Redécouverte de deux tableaux de Jacques Gamelin », Chantiers (revue de la Direction régionale des affaires culturelles du Languedoc-Roussillon), (ISSN 2256-6775), no 4 (2012) Lire en ligne - Chantiers no 4 p.6
  16. Etienne Dumont, « Le Musée Cognacq-Jay présente à Paris les dessins de la "Génération en Révolution" », sur www.bilan.ch, (consulté le )
  17. Laurent Fonquernie, « Episode de l’armée des Pyrénées en 1794, Jacques Gamelin (Carcassonne 1738 – 1803), musée d’art de Béziers. », sur https://www.institutdugrenat.com, (consulté le )
  18. (en) « Recent acquisitions of drawings by the Musée Paul-Dupuy in Toulouse », sur http://www.thearttribune.com, (consulté le )
  19. (en) « Search the Collection », sur www.metmuseum.org (consulté le )
  20. « La Continence de Scipion, Jacques Gamelin, sur Cat'zArts »
  21. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.150-151, Cat. 48
  22. « Scène de bataille . », sur Cat'zArts
  23. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le dessin en partage, Beaux-Arts de Paris éditions, , 117 p. (ISBN 978-2-84056-347-1), p. 99

Annexes



Bibliographie



Publication



Catalogues d'expositions



Expositions



Liens externes



На других языках


[de] Jacques Gamelin

Jacques Gamelin (* 3. Oktober 1738 in Carcassonne; † 14. Oktober 1803 in Carcassonne) war ein französischer Maler, Zeichner, Kupferstecher und Radierer des Frühklassizismus. Seine Werke greifen vor allem religiöse und antike Themen auf. Daneben malte er auch Porträts, Schlachtenbilder und Genreszenen.

[en] Jacques Gamelin

Jacques Gamelin (October 3, 1738 – October 12, 1803) was an artist born in Carcassonne, France, the son of a successful merchant. After receiving an education from the Jesuits, he went into the service of Nicolas Joseph de Marcassus, baron de Puymaurin (1718–1791), a wealthy industrialist of Toulouse, in order to learn the ways of business. Puymaurin quickly saw that his young assistant had little talent or interest in business but showed great promise as an artist. Gamelin's father rejected Puymaurin's suggestion that Jacques be sent to an art academy, so the baron paid his way at the Académie royale de Toulouse himself. After five years study, Jacques Gamelin won the Académie's first prize and he went to Paris to continue his studies. Gamelin later went to Rome with Puymaurin's financial assistance to study under Jacques-Louis David and Joseph-Marie Vien and eventually became a painter to Pope Clement XIV. On the death of his father, which left Jacques a wealthy man, he returned to Toulouse where he taught at the Académie. He is most known today for his paintings and engravings of battle scenes, which can be found in art museums throughout France. Jacques Gamelin died in Carcassonne on October 12, 1803.

[es] Jacques Gamelin

Jacques Gamelin (3 de octubre de 1738–12 de octubre de 1803) fue un artista nacido en Carcasona, Francia, hijo de un exitoso comerciante.
- [fr] Jacques Gamelin



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