Jean-Baptiste van Loo, né le à Aix-en-Provence et mort le dans la même ville, est un peintre français né et élevé dans une dynastie de peintres d'origine néerlandaise.
Pour les autres membres de la famille, voir Van Loo.
Jean-Baptiste van Loo
Joseph Villevieille, Portrait de Jean-Baptiste van Loo (vers 1900), hôtel de ville d'Aix-en-Provence.
Auteur de nombreux portraits, tableaux d'histoire et de cinq plafonds, il voyage en Italie et en Angleterre. Il est le frère de Charles André van Loo, dit Carle van Loo, qui est aussi son disciple. Au nombre de ses disciples, on compte Michel-François Dandré-Bardon et Jean Siméon Chardin. Jean-Baptiste van Loo rentre à Aix les dernières années de sa vie.
Pendant sa jeunesse à Aix, Grasse, Majorque et Nice, il est initié à la peinture par son père, Louis-Abraham van Loo, fils de Jacob van Loo. À Toulon en 1706-1707, il étudie les sculptures de Pierre Puget à l'arsenal[1]. Il commence à y peindre quelques portraits et y épouse le Marguerite Le Brun (ou Brun), fille d'un avocat toulonnais[1],[2]. Lors de l'invasion de la ville par le duc de Savoie en 1707, van Loo émigre vers sa ville natale, où il peint deux plafonds au pavillon de Lenfant, qui représentent L'Assemblée des dieux et Apollon et les arts, et travaille pour plusieurs églises[3]. L'amitié de Lenfant lui vaut d'être invité, sans doute en présence de son jeune frère Carle[4], à la cour de Monaco où il exécute plusieurs portraits de la famille d'Antoine Grimaldi.
Le Triomphe de Galatée (1720), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
Il part en 1712 s'établir en Italie, à Gênes puis Turin en 1713, où il fait la connaissance du prince de Carignan, gendre de Victor-Amédée de Savoie, qui va devenir son protecteur et qui l'envoie à Rome de 1714 à 1718[1].
À l'écart de l'Académie de France, Van Loo y fréquente les Cours de Benedetto Luti à la villa Médicis, copie l'Antique et laisse une Flagellation à l'église de Santa Maria in monticelli.
Après la fuite de Carignan à Paris, il décide de rentrer en France et s'arrête en 1719 à Turin, où il peint deux plafonds au château de Rivoli[3]. De retour à Paris en 1720, la banqueroute de Law provoque sa ruine financière, l'obligeant à passer une longue période à peindre des portraits[3]. Van Loo exécute aussi des scènes mythologiques et religieuses, un may pour Saint-Germain-des-Prés et le plafond de la salle des machines du Palais-Royal à Paris, pour le Régent. Agréé en 1722, il est finalement reçu à l'Académie le avec Diane et Endymion (Paris, musée du Louvre). Parmi ses nombreux travaux historiques, il participe à la restauration de la galerie François-Ier au palais de Fontainebleau[5].
En 1735, il décide de quitter Paris pour retourner en Provence. Mais, au bout d'un an, ayant appris que son fils, Louis-Michel van Loo est nommé à la place du premier peintre du roi d'Espagne, il retourne à Paris, puis passe plusieurs années à Londres entre 1738 et 1742, où il jouit d'une réputation exceptionnelle. Son retour en France est motivé par des raisons de santé[5].
En octobre 1742, après être rentré à Paris, il part pour Aix dans l'espoir d'y retrouver une meilleure santé. Il restera dans sa ville natale jusqu'à sa mort, peignant de nombreux portraits[3]. Il installe notamment un atelier au pavillon de Vendôme, dont il est un temps le propriétaire. Il s'éteint dans sa ville natale le . On dit qu'il est mort le pinceau à la main[6].
Famille
Article détaillé: Famille van Loo.
Jean-Baptiste van Loo a eu de sa femme Marguerite Le Brun six enfants, dont trois peintres:
Louis-Michel van Loo (1707-1771), né à Toulon, premier peintre du roi d'Espagne à Madrid, mort à Paris[4]
François van Loo (1708–1732), né à Aix-en-Provence, peintre, mort d'un accident à Turin
Marie-Anne van Loo, née en 1711 à Aix-en-Provence, qui épousera le négociant lyonnais Antoine Berger
Charles Amédée Philippe van Loo (1719–1795), né à Turin, premier peintre du roi de Prusse. Une de ses toiles, Un Ange présentant à Jésus enfant les instruments de la Passion, est conservée à l'église de la Madeleine à Aix-en-Provence[4]
Claude van Loo, qui meurt encore adolescent à Londres, entre 1738 et 1742, où il avait accompagné son père
Joseph Hippolyte van Loo, officier au service d'Espagne
Collections publiques
Portrait de Louis XV (vers 1728), château de Versailles.
La Résurrection de Lazare, graphite, plume et encre brune, pinceau et lavis d'encre de Chine sur papier beige. H. 0,150; L. 0,210 m[8]. Ce dessin est vraisemblablement préparatoire au tableau représentant le même sujet, accroché avant 1900, dans l'église Sainte-Madeleine de Verneuil-sur-Avre[9].
Musée des beaux-arts de Pau
Château de Rivoli
Saint-Lô, musée des beaux-arts
Tarascon, Église Sainte-Marthe: Sainte Marthe domptant la Tarasque (1730)
Le triomphe de Galatée, cette divinité de la mer joue les souffles marins qui soulèvent ses voiles tandis que des tritons l'emmènent loin de Polyphène qui joue de la flûte de Pan dans l'angle supérieur du tableau[10].
Galerie
Œuvres de Jean-Baptiste van Loo
William Murray, premier comte de Mansfield, musée des beaux-arts de Houston.
Louis XV remettant le cordon de l'ordre du Saint-Esprit au comte de Clermont dans la chapelle de Versailles, , château de Versailles.
Portrait de Marie Leszczyńka (vers 1725), château de Versailles.
Louis XV, roi de France et de Navarre (vers 1723), château de Versailles.
Margaret Woffington, actrice (vers 1738), Londres, Victoria and Albert Museum.
William Stephen Poyntz, New Haven, Centre d'art britannique de Yale.
Augusta de Saxe-Gotha, princesse de Galles, avec sa famille et ses domestiques (1739), Royal Collection.
Apollon et Daphnée (1720-1737), musée des beaux-arts de Budapest.
Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée impérial du Louvre, Frédéric Villot, musée du Louvre, 3epartie, 1858, p.203-204.
André M. Alauzen, La Peinture en Provence, du XIVe siècle à nos jours, Éditions Jeanne-Laffitte, Marseille, 1989, p.97-99.
Philippe Renard, Portraits & autoportraits d'artistes au XVIIIesiècle, Tournai (Belgique), La Renaissance du livre, 2003, p.180.
Adolphe Siret, Dictionnaire historique des peintres de toutes les écoles depuis l'origine de la peinture jusqu'à nos jours, 2eédition, Paris, 1866, p.541.
Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard: hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p.96-100, Cat. 20.
Colin Eisler, La peinture au musée de l'Ermitage, Paris, La Martinière, , 655p. (ISBN2-7324-2283-5), p.62
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