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John Gibson, né le et mort le , est un sculpteur néoclassique gallois. Il a étudié à Rome auprès d'Antonio Canova. Il excelle surtout dans le bas-relief, notamment dans ses œuvres en grandeur nature The Hours Leading the Horses of the Sun et Phaethon driving the Chariot of the Sun, mais se consacre aussi à l'art monumental et à la statuaire. Il est élu à la Royal Academy en 1836, à laquelle il a légué le contenu de son atelier où nombre de ses marbres et moulages sont encore exposés.

John Gibson
Naissance

Conwy
Décès
(à 75 ans)
Rome
Sépulture
Cimetière anglais de Rome
Nationalités
Britannique
Galloise
Activités
Peintre, sculpteur
Lieux de travail
Liverpool (-), Paris (), Londres (), Rome (-)
Fratrie
Solomon Gibson (d)
Pâris par John Gibson, 1824.
Pâris par John Gibson, 1824.

Biographie



Débuts


Détail de la statue de William Huskisson par John Gibson, Pimlico Gardens, Londres.
Détail de la statue de William Huskisson par John Gibson, Pimlico Gardens, Londres.

Gibson est né près de Conwy, au pays de Galles, où son père est jardinier. Quand il a neuf ans, sa famille est sur le point d'émigrer en Amérique, mais sa mère met un terme au projet à leur arrivée à Liverpool où ils s'installent et où Gibson est inscrit à l'école. Il est alors fasciné par les devantures des imprimeries de la ville[1]. Le peintre et vendeur de gravures John Turmeau lui prête des dessins et des moulages en plâtre à copier[2].


L'éducation


À l'âge de quatorze ans, Gibson fait son apprentissage dans un atelier d'ébénisterie. Il prend vite le métier en aversion, cependant il réussit à ventre ses travaux aux marbriers Samuel et Thomas Franceys[1]. C'est ensuite son apprentissage auprès des frères Franceys qui va attirer l'attention de l'historien William Roscoe, pour lequel Gibson exécute un bas-relief en terre cuite maintenant exposé au musée de Liverpool. Roscoe lui ouvre sa bibliothèque d'Allerton, ce qui lui permet de se familiariser avec les dessins des grands maîtres italiens [1]. Un dessin, la Chute des Anges, est représentatif de cette période.

Sleeping Shepherd Boy (1824)
Sleeping Shepherd Boy (1824)

Il étudie l'anatomie, un médecin lui donnant des cours gratuitement, et est introduit auprès des familles cultivées de Liverpool. Roscoe guide son protégé, lui définissant les Grecs comme les seuls exemples à suivre pour un sculpteur. Gibson trouve là sa vocation et réalise un bas-relief, Psyché portée par les Zéphirs, qu'il envoie à l'Académie Royale, où John Flaxman, reconnaissant ses mérites, l'expose à un endroit en vue.

Gibson veut poursuivre son éducation artistique à Rome, et se rend d'abord à Londres où Flaxman et Francis Legatt Chantrey lui donnent des avis divergents, le premier lui disant que rester à Londres lui apportera beaucoup[1], le second le pressant de partir pour Rome qu'il considère être le meilleur endroit au monde pour se former à l'architecture.


Rome


Il arrive à Rome en , à un âge considéré à l'époque comme relativement avancé pour une première visite. Il est généreusement accueilli par Antonio Canova auquel Gibson a été recommandé, qui apporte à l'étudiant non seulement son expérience mais aussi son aide financière. Jusqu'à ce moment, bien que ses dessins montrent une énergie et une force créatives où aucun apprentissage ne fait défaut, Gibson n'a encore reçu aucune instruction et n'a étudié à aucune académie. À Rome, il se familiarise d'abord avec les règles et les subtilités de l'art. Canova l'introduit à l'Académie que finance l'Autriche, et, voyant de jeunes artistes italiens déjà exceller dans le dessin, l'impression première de ses lacunes dans le domaine pratique le déprime. Mais la roue tourne[1], son premier travail en marbre, Sleeping Sheperd Boy, est achevé en 1824[3].

Gibson se fait rapidement un nom, et des mécènes distingués, initialement envoyés par Canova, font le chemin jusqu'à son atelier de la Via Fontanella. Son but reste la pureté de caractère et la beauté de la forme. Rarement, il verse dans le style de Canova, et s'il n'a pas souvent l'approche de la puissance masculine de Bertel Thorvaldsen, il a plus d'une fois dépassé en ce domaine. Il est essentiellement classique dans sa perception et le but qu'il se fixe, mais son observation lui permet d'aller au-delà de la simple imitation. Ses sujets sont choisis dans les actions quotidiennes des gens du peuple lors de ses promenades, auxquels il donne les noms mythologiques qui lui paraissent appropriés. Ainsi, une jeune fille qui embrasse un enfant par-dessus son épaule devient une Nymphe et l'Amour; une femme qui aide son enfant à monter sur ses genoux est à son tour, une Bacchante et le Faune ; son Amazone jetée de son cheval, l'une de ses productions les plus originales, est inspirée d'un accident auquel il a assisté dans un cirque ; le Chasseur et le Chien est issu d'une scène de rue[1].


Mort


Gibson est élu à la Royal Academy en 1836. Il lui lègue tous ses biens et le contenu de son atelier, où ses marbres et plâtres sont accessibles au public depuis 2005. Il meurt à Rome le et est enterré dans le cimetière protestant .


Réception


Tinted Venus, Walker Art Gallery, Liverpool
Tinted Venus, Walker Art Gallery, Liverpool

Gibson prend plaisir à réaliser des monuments et statues pour les lieux publics, représentant nécessairement des postures dignes et sereines, dont le groupe Queen Victoria Supported by Justice and Clemency au palais de Westminster, la statue de William Huskisson, ou la statue assise de Dudley Long North (en)[1].

Gibson excelle cependant dans le bas-relief. Sa connaissance approfondie du cheval et son étude constante des marbres d'Elgin, dont des moulages se trouvent à Rome, se traduit dans The Hours Leading the Horses of the Sun et Phaethon driving the Chariot of the Sun. La plupart des monuments commémoratifs qu'il réalise sont des bas-reliefs, comme le monument dédié à la comtesse de Leicester, ou celui à son amie Mme Huskisson à la cathédrale de Chichester, ou les Enfants Bonomi. La Passion, qu'elle soit satisfaite ou réprimée, est l'impulsion naturelle de son art : réprimée comme dans Hours Leading the Horses of the Sun et The Hunter and Dog ; satisfaite dans le dessin de Héro et Léandre, exécuté avant qu'il quitte l'Angleterre.

Gibson est le premier à introduire de la couleur sur ses statues, d'abord comme simple bordure de la draperie d'une statue de la reine, et peu à peu étendue à l'ensemble de la chair comme dans Tinted Venus et Love tormenting the Soul, tous deux visibles à la Walker Art Gallery de Liverpool[1].

Dans le quotidien et les affaires, Gibson était simple et sans détour, mais ferme sur les principes. William Dean Howells qui lui rend visite à Naples, le décrit « habillé avec une extraordinaire négligence et indifférent aux vêtements, il n'avait pas de col, je crois, et de toute évidence ne savait pas ce qu'il portait. Tout en lui témoignait de la plus grande inconscience et simplicité dans la vie[1]. »


Biographies


Les lettres entre Gibson et Mme Henry Sandbach, petite-fille de William Roscoe, et une ébauche de sa vie qu'elle l'incita à rédiger, sont l'essentiel des sources de sa biographie. Life of John Gibson, R.A., Sculptor sera édité par Lady Eastlake (1870, Longmans, Green). John Gibson R.A. The World of the Master Sculptors est la première biographie de Gibson en plus d'un siècle. Le livre comprend de nombreuses illustrations et met en exergue les rôles de Canova, Thorvaldsen, Spencer et Wyatt. (ISBN 978-1-906823-71-9).


Publications


Gibson a fourni presque toutes les illustrations pour :

Certaines de ses compositions se trouvent dans The proportions of the human figure, as handed down to us by Vitruvius, from the writings of the famous sculptors and painters of antiquity: to be which is added, the admirable method of measuring the figure, invented by John Gibson, sculptor; with description and illustrative outlines de Joseph Bonomi, troisième édition, Londres, Charles Robertson 1872. Gibson n'est pas crédité dans les 1re et 2e éditions, Londres: Henry Renshaw 1856 [1855] et Londres : Chapman & Hall; H. G. Bohn 1857.


Références


  1. Encyclopaedia Britannica, 1911
  2. (en) Martin Greenwood, « Gibson, John », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press (lire en ligne)
  3. Liverpool Museums: Sleeping Shepherd Boy, by John Gibson
  4. Strutt, Elizabeth, fl. ca. 1851?

Sources



Liens externes


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На других языках


[de] John Gibson (Bildhauer)

John Gibson (* 19. Juni 1790 in Gyffin; † 27. Januar 1866 in Rom) war ein englischer Bildhauer.

[en] John Gibson (sculptor)

John Gibson RA (19 June 1790 – 27 January 1866) was a Welsh Neoclassical sculptor who studied in Rome under Canova. He excelled chiefly in bas-relief, notably the two life-size works The Hours Leading the Horses of the Sun and Phaethon driving the Chariot of the Sun, but was also proficient in monumental and portrait statuary. He is famous for his statues of Sir Robert Peel (Westminster Abbey), William Huskisson (St George's Square) and Queen Victoria (Houses of Parliament).[1][2][3] Gibson was elected a Royal Academician in 1836, and left the contents of his studio to the Royal Academy, where many of his marbles and casts are currently on display.

[es] John Gibson

John Gibson (Conwy, 19 de junio de 1790 - Roma, 7 de enero 1866) fue un escultor de Gales.
- [fr] John Gibson (sculpteur)

[it] John Gibson (scultore)

John Gibson (Conwy, 19 giugno 1790 – Roma, 27 gennaio 1866) è stato uno scultore gallese.

[ru] Гибсон, Джон (скульптор)

Джон Гибсон (англ. John Gibson, 19 июня 1790 — 27 января 1866) — британский (валлийский) скульптор .



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