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Joseph Zabeau, né à Liège le et mort à Liège en , est un peintre belge.

Joseph Zabeau
Naissance

Liège
Décès

Liège
Nationalité
Belge
Activité
Peintre
Formation
Académie royale des beaux-arts de Liège
Lieux de travail
Liège (-), France (), Espagne ()
Mouvement
Expressionnisme
Influencé par

Biographie


Joseph Zabeau, dentiste de profession depuis 1926[1], commence sa carrière d’artiste comme « peintre du dimanche » selon ses propres mots[2]. Il consacre son temps libre à la peinture[1],[2]. Il suit des cours du soir à l’Académie des beaux-arts de Liège[1],[2],[3]. En 1939, il fait la connaissance de Paul Daxhelet et fréquente son atelier libre[1],[2]. Durant la Seconde Guerre mondiale, il rencontre Marcel Caron et surtout Edgar Scauflaire, qui influencera profondément son œuvre[1],[2],[3].

Joseph Zabeau expose régulièrement à Liège, en Wallonie, en Angleterre ou en Allemagne à partir de 1945[2], et il est cofondateur en 1949 du groupe d'art "10 Pointes et Brosses" avec José Delhaye, Robert Liard, Georges Comhaire, Jean Donnay, Flory Roland, Jean Debattice, Albert Lemaître, Marceau Gillard, et Edgar Scauflaire[1]. Il représente la Belgique dans la catégorie de peinture à la Biennale de São Paulo au Brésil en 1951[2],[4],[5], au côté d’artistes comme Paul Delvaux, René Magritte, Constant Permeke et Edgar Scauflaire[5]. Il obtient en 1962 le Prix de la consécration de la Province de Liège[1],[3],[4]. Il abandonne sa carrière professionnelle de dentiste (1952[2] ou 1972[1],[3]).

En 1972 il séjourne en France, principalement en Provence, et en Espagne[1],[2]. Il y peint sur le motif et ramène de ce voyage de nombreuses gouaches[1],[2]. Joseph Zabeau décède en 1978[1],[2],[3],[4],[6], quelques jours avant l’ouverture d'une rétrospective qui lui est dédiée au Cercle Royal des Beaux-Arts de Liège[2].


Œuvre


Son œuvre se compose de plus de 600 pièces répertoriées[2]. Des œuvres de Joseph Zabeau sont présentes dans les collections du Musée de l'art wallon (La Boverie) et exposées au Palais des congrès de Liège[7]. L'artiste a peint, avant tout, pour son plaisir personnel, et n’a pas toujours signé ses œuvres[2].

Joseph Zabeau commence à peindre dans un style impressionniste[3]. Il travaille ensuite dans un style expressionniste qui lui est propre[3],[4], influencé par l'art naïf et populaire[3], loin des caractéristiques de l’expressionnisme allemand ou flamand[4],[8]. L'artiste s'inspire de tout ce qui l’entoure : le folklore d'Outremeuse (entre autres le héros du théâtre de marionnettes Tchantchès), les scènes de la vie quotidienne, la fête, les scènes religieuses, le monde du cirque et les clowns, mais aussi des paysages, portraits, nus et natures mortes[1],[2],[4]. Comme les enfants, il a conservé sa capacité d’émerveillement et peint avec une volontaire maladresse et une certaine naïveté[4].

L'œuvre de Joseph Zabeau atteint « sans déclaration de principe, sans « message », à la plus vraie, à la plus sincère chaleur humaine »[4] et délivre habituellement une vision des sujets traités empreinte d'une certaine tendresse et de poésie, ce qui le différencie de Georges Rouault à qui il est souvent comparé[3],[4]. Même lorsque l'artiste aborde des sujets qui le préoccupent comme la souffrance, l'injustice, la misère, la violence ou la déshumanisation du monde, « sa manière directe, chaleureuse, de peindre »[4] et « son exaltation de la couleur, grasse et travaillée par couches superposées »[4] teignent ses toiles d'une touche d'optimisme et d'espérance[9].

Comme l'indiquent Jacques Parisse et Jacques Hendrick, « Joseph Zabeau a travaillé à l’écart des écoles et des mouvements, et a construit une œuvre très personnelle, équilibrée entre l’idéalisme et le réalisme »[4].

Il travaille au couteau, habituellement sur des supports durs : panneaux, cartons préparés, toiles et papiers marouflés[2].


Expositions


En plus des expositions listées, le Cercle royal des Beaux-Arts de Liège accueille ses œuvres de 1954 à 1975[1],[2],[4], et il réalise diverses expositions à Bruxelles, Spa et la galerie Primaver de Verviers en 1973-1974[2],[4].


Expositions personnelles



Expositions collectives



Prix et distinctions



Réception critique


« Son art, tout d’émotion est servi par une sensibilité très vive qu’extériorisent un dessin vigoureux, une couleur toute en éclats. Il emprunte ses thèmes au folklore liégeois dont il traduit avec force et fraîcheur les fastes truculents, la ferveur naïve. Les œuvres de ce peintre wallon sont toujours marquées de la plus grande sincérité et d’une grande force d’expression. »[2]

 Edgar Scauflaire

« Joseph Zabeau, émule de Rouault a-t-on dit, répété à satiété ! Rapprochement flatteur certes, mais aussi jugement combien superficiel. Qu'y a-t-il de comparable entre le génie pathétique de l'auteur du "Miserere" et la vision résolument optimiste de Zabeau. Sinon, pourtant, une commune et émouvante fraternité humaine. Nul, mieux que Zabeau, n'a compris et exprimé l'âme populaire liégeoise, observée là où bat avec le plus d'intensité le cœur de sa ville natale : en Outremeuse. Contemplez aux cimaises "Les quatre fils Aymon", "Parade Folklorique" et surtout "Les premiers rôles" : Charlemagne, Tchantchès, les héros du théâtre de marionnettes, certes, mais aussi ce qu'ils signifient au-delà du folklore local. Don Quichotte, Sancho Pança, types humains éternels. »[4]

 Jacques Hendrick

« Depuis la mort de Robert Crommelynck - la même année que celle du décès de Mambour : 1968 -, de cette génération, seul Joseph Zabeau (1901-1978) peut, en pays de Liège, prétendre à la qualité d'expressionniste wallon. [...] l'œuvre de Zabeau a su s'élever du local au général, de l'anecdote au permanent. Costaude, colorée, brusque - coup de gueule, coup de pinceau - mais chaleureuse et pleine d'espoir (le soleil était son emblème), la peinture de Zabeau est à l'image de l'homme qui savait aller à l'essentiel. Son œuvre reste un témoignage humain d'amitié fraternelle. »[9]

 Xavier Canonne & Jacques Parisse

« Pour être venu tard à la peinture, Joseph Zabeau n'en a pas moins brillé d'un vif et rapide éclat dans notre vie artistique, au point que le Gouvernement le choisit pour représenter la jeune peinture belge à l'étranger (Afrique, Allemagne - cycle d'un an dans différentes villes, Biennale de São Paulo, Hollande) et qu'il lui acheta une toile. Expressionniste de tempérament, il puise tour à tour son inspiration dans le folklore d'une cité dont il sent à merveille les intimes résonances, ou dans son propre fond, éminemment dramatique. Coloriste généreux, Joseph Zabeau réalise cette performance peu courante qui consiste à parfaitement harmoniser la technique au sentiment. »[10]

 Léon Koenig (texte de présentation sur le feuillet de l'exposition organisée par l'A.P.I.A.W. au Musée de Verviers du 11 au 22 mai 1952)


Notes et références


  1. Pierre Somville, Marie-Christine Depouhon et Gilbert Depouhon, Le Cercle royal des Beaux-Arts de Liège 1892-1992, Bruxelles, Crédit Communal, , 128 p. (OCLC 35121530), p. 56 et 85
  2. Jacques Goijen, Dictionnaire des peintres de l'École liégeoise du paysage, Liège, École liégeoise du paysage Éditions, , 657 p. (ISBN 2-9600459-04), p. 639-640
  3. Fran Dumont, « Dictionnaire des Peintres belges: 6087 ZABEAU, Joseph », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  4. Jacques Parisse, Actuel XX : la peinture à Liège au XXe siècle, Liège, Éditions Mardaga, , 264 p. (ISBN 978-2-8021-0006-5, lire en ligne), p. 77-79 et 257
  5. « Joseph Zabeau Artist | Art for Sale | Biography, Past and Future Exhibitions | on artist-info », sur www.artist-info.com (consulté le )
  6. (en) « Discover painter Joseph Zabeau », sur rkd.nl (consulté le )
  7. « BALaT KIK-IRPA | See Photo Library results », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
  8. Rita Lejeune (direction), Jacques Stiennon (direction) et Jules Bosmant (rédaction de l'article), La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture tome III, Bruxelles, La Renaissance du Livre, , 442 p. (lire en ligne), p. 255
  9. Xavier Canonne, Françoise Deville, Serge Fauchereau, Diane Hennebert, Jacques Meuris, Jacques Parisse, Jacques Puissant et Baron Philippe Roberts-Jones, Expressionnisme Wallon, Alleur-Liège, Éditions du Perron, , 200 p. (ISBN 2-87114-097-9), p. 177
  10. « Liste des institutions : Association pour le progrès intellectuel et artistique en Wallonie / A.P.I.A.W. | Art-info.be », sur art-info.be (consulté le )
  11. « Présentation – Galerie Albert 1er » (consulté le )
  12. Jacques Parisse, Hubert Pirotte, Georges Goldine et Jacques Hendrick, Zabeau : exposition rétrospective. Centre culturel d'Outremeuse, Liège, du 26 février au 23 mars 1977, Liège, Solédi, , 68 p. (lire en ligne)
  13. DH Les Sports+, « LA VIE LOCALE », sur DH Les Sports +, (consulté le )
  14. « Edmond Delsa (Liège, 08/01/1875 - 1957). Biographie développée - Art », sur doczz.fr (consulté le ), p. 10
  15. (en) « Exposition des oeuvres du Groupe 10 (Dix) Pointes et Brosses », sur rkd.nl (consulté le )
  16. Marc Renwart, « Art-info.be | de Witte Adrien »
  17. « La Spiritualité - L'école liégeoise du paysage - le mouvement et le dictionnaire des peintres paysagistes liégeois rédigé par Jacques Goijen », sur www.ecole-liegeoise-du-paysage.net (consulté le )
  18. « Notre terroir - L'école liégeoise du paysage - le mouvement et le dictionnaire des peintres paysagistes liégeois rédigé par Jacques Goijen », sur www.ecole-liegeoise-du-paysage.net (consulté le )
  19. « Une journée à Botrange - L'école liégeoise du paysage - le mouvement et le dictionnaire des peintres paysagistes liégeois rédigé par Jacques Goijen », sur www.ecole-liegeoise-du-paysage.net (consulté le )

Annexes



Bibliographie



Liens externes





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