art.wikisort.org - Artiste

Search / Calendar

Judy Chicago, née Judy Cohen le à Chicago, est une artiste féministe et une universitaire américaine. Elle est connue pour ses installations telles que The Dinner Party et The Birth Project, toutes deux basées sur des thèmes féministes, et The Holocaust Project, illustrant les atrocités commises par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Judy Chicago
Biographie
Naissance
(83 ans)
Chicago
Nom dans la langue maternelle
Judith Sylvia Cohen
Pseudonyme
Cohen, Judith Sylvia; Gerowitz, Judy; Gerowitz, Mrs. Jerry; Woodman, Mrs. Donald
Nationalité
Américaine
Formation
Université de Californie à Los Angeles
Activités
Peintre, militante pour les droits des femmes, graveuse, artiste visuelle, sculptrice, écrivaine, artiste d'installation
Période d'activité
Autres informations
A travaillé pour
Université d'État de Californie à Fresno
Membre de
Phi Beta Kappa
Mouvements
Art féministe, art contemporain
Représentée par
Artists Rights Society
Genres artistiques
Installation (en), social-artistic project (d), peinture, sculpture, installation
Site web
Distinctions
Women's Caucus for Art Lifetime Achievement Award ()
Victorian Honour Roll of Women (en)
Archives conservées par
Eberly Family Special Collections Library (d)
National Museum of Women in the Arts[1]
Nevada Museum of Art (en)[2]
Œuvres principales
The Dinner Party

Biographie



Jeunesse et formation


Née Judy Cohen, à Chicago[3], Judy Chicago est la fille de May Cohen, une danseuse, qui a conforté et encouragé Chicago et son jeune frère, Ben, à poursuivre leurs gouts artistiques, et d'Arthur Cohen qui, bien qu'il soit issu d'une famille de rabbins depuis plusieurs générations, a rejeté le judaïsme orthodoxe pour devenir un militant syndicaliste marxiste[3]. Après ses études secondaires, elle est acceptée au The Art Institute of California – San Diego (en). Elle poursuit ses études en beaux-arts à l'université de Californie à Los Angeles[3] où elle obtient le Bachelor of Arts (licence) en 1962, suivi d'un Master of Fine Arts (master en beaux-arts) en 1964. Dès 1962, elle devient membre de la très sélective Phi Beta Kappa[4],[5],[6],[7],[8].


Parcours artistique


Judy Chicago est une artiste féministe active depuis le milieu des années 1960. Ses premières œuvres significatives, The Dinner Party et The Holocaust Project, coïncident avec l'émergence du minimalisme, tendance qu'elle abandonne ultérieurement en faveur d'un art qu'elle veut davantage en adéquation avec ses convictions.

En 1966, son œuvre Rainbow Pickets est exposée au « Primary Structures », une exposition minimaliste de référence tenue au Jewish Museum. En 1970, elle développe le premier programme d'art féministe à l’université d'État de Californie à Fresno. Ce programme est notamment mentionné dans le film Judy Chicago and the California Girls, dirigé par Judith Dancoff et sorti en 1971. C'est également au cours de cette année qu'elle modifie son nom de famille en « Chicago », à l'instar notamment des Black Panther Party, qui pensaient que leurs noms de famille ne servaient qu'à renforcer leur « condition d'esclaves ».

En 1971, Judy Chicago et Miriam Schapiro développent conjointement le Programme d'Art Féministe CalArts[3] au California Institute of the Arts. Les deux femmes encouragent les étudiantes à s'exprimer sur leurs expériences et soutiennent leurs aspirations. Elles organisent ensemble une des toutes premières expositions d'art féministe : Womanhouse, 17 projets illustrant des expériences de femmes dans une société discriminante en écho au livre de Betty Friedan La Femme mystifiée du au . Les deux artistes théorisent une représentation spécifique des femmes, basée sur l'image d'une centralité vaginale. Cette insertion est amplement débattue dans les cercles féministes : certaines lui reprochent son essentialisme, « on naît femme, on ne le devient pas », opposant à la détermination biologique de ces images une construction culturelle et sociale. En 1973, Judy Chicago cofonde avec Sheila Levrant de Bretteville et Arlene Raven le Feminist Studio Workshop, espace d'exposition d'art féministe mais aussi d'éducation artistique exclusivement réservé aux femmes qui deviendra ensuite le Woman's Building.

Judy Chicago est surtout connue pour son œuvre The Dinner Party (1974-1979)[3] ,[9],[10]. Cette œuvre, à laquelle des centaines de volontaires ont participé, est hébergée depuis 2002 au Brooklyn Museum of Art. Elle a été donnée au musée par la fondation Elizabeth A. Sackler. Elle est dorénavant exposée de façon permanente au sein du Centre Elizabeth A. Sackler pour l'art féministe, qui a ouvert ses portes en . L'œuvre est un hommage à l'histoire des femmes sous la forme d'une grande table triangulaire comprenant 39 couverts dont les assiettes stylisées rendent hommage à 39 femmes célèbres. L'œuvre se veut être un monument à la mémoire des femmes exclues de l'Histoire[3].

Dans son autobiographie, la créatrice a expliqué le moteur de son art : sa lutte pour faire reconnaître une culture spécifique des femmes.

Parmi ses autres œuvres célèbres, Birth Project (1980-1985) représente l’expérience de la maternité, entre douleur, réalisme et spiritualité ; Powerplay met en scène la construction masculine et les abus de pouvoirs ; Holocaust Project (1993) incarne la solution finale ; Resolutions (1994) marque un retour au thème du féminisme, thème qui sous-tend toute son œuvre.

En 2015, Xabier Arakistain propose une exposition monographique Why Not Judy Chicago ? présentée à Bilbao et à Bordeaux[11].

Judy Chicago, considérée comme une des pionnières de l'art féministe aux États-Unis, voit sa première rétrospective en 2020, à l'âge de 81 ans, accueillie par le De Young Museum à San Francisco[12].

Judy Chicago a travaillé comme directrice artistique de « Through the Flower », organisation à but non lucratif créée en 1978 pour soutenir ses travaux. Ses dernières œuvres sont regroupées dans la série Chicago in Glass. Une biographie, Becoming Judy Chicago, par Gail Levin est publiée en . Elle est membre de l'association « Feminists For Animal Rights ».

Icône de l'art féministe des années 1970, elle sera également contestée.


Vie privée


Judy Chicago est mariée au photographe Donald Woodman.


Écrits



Archives


Les archives de Judy Chicago sont déposées et consultables à la bibliothèque Schlesinger de l'Institut Radcliffe pour les études avancées de l'Université Harvard[13].


Prix et reconnaissance


En 1972, elle est incluse dans Some Living American Women Artists, un collage féministe de Mary Beth Edelson[14].


Notes et références


  1. « https://nmwa.org/press/nmwa-announces-creation-judy-chicago-visual-archive/ » (consulté le )
  2. « https://www.artforum.com/news/nevada-museum-of-art-acquires-judy-chicago-s-entire-fireworks-archive-83085 » (consulté le )
  3. Roxana Azimi, « Judy Chicago, artiste envers et contre tous », Le Monde, (lire en ligne ).
  4. (en) « Judy Chicago | Biography, Art, The Dinner Party, Womanhouse, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  5. (en) « Chicago, Judy », sur Grove Art Online (DOI 10.1093/gao/9781884446054.001.0001/oao-9781884446054-e-7000016419, consulté le ).
  6. (en-US) « Judy Chicago », sur Jewish Women's Archive (consulté le ).
  7. (en-US) « Judy Chicago | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  8. (en-US) Delia Gaze (dir.), Dictionary of Women Artists, volume 1, Chicago, Routledge, , 735 p. (ISBN 9781884964213, lire en ligne), p. 387-390.
  9. (en) « CAFKA.TV's coverage of the opening of the Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art, featuring Judy Chicago's Dinner Party », sur Youtube.fr (consulté le ).
  10. Clémentine Gallot, « Judy Chicago: Phallo, le peuple aura ta peau », Libération, (lire en ligne).
  11. Cédric Aurelle, « Xabier Arakistain | Zérodeux / 02 », sur zerodeux.fr, zerodeux, (consulté le ).
  12. (en-US) Alex Greenberger, « Feminist Art Pioneer Judy Chicago Will Get First-Ever Retrospective in 2020 », sur ARTnews, (consulté le ).
  13. (en-US) « Collection: Papers of Judy Chicago, 1947-2004 (inclusive), 1957-2004 (bulk) | HOLLIS for », sur hollisarchives.lib.harvard.edu (consulté le ).
  14. (en) « Notice de l'œuvre Some Living American Women Artists », sur Center for the Study of Political Graphics (en) (consulté le ).
  15. (en-US) « 2021 Induction », sur National Women’s Hall of Fame (consulté le )

Annexes



Bibliographie



Essais et dictionnaires


Articles


Liens externes



На других языках


[en] Judy Chicago

Judy Chicago (born Judith Sylvia Cohen; July 20, 1939) is an American feminist artist, art educator,[3] and writer known for her large collaborative art installation pieces about birth and creation images, which examine the role of women in history and culture. During the 1970s, Chicago founded the first feminist art program in the United States at California State University Fresno (formerly Fresno State College) and acted as a catalyst for feminist art and art education.[4] Her inclusion in hundreds of publications in various areas of the world showcases her influence in the worldwide art community. Additionally, many of her books have been published in other countries, making her work more accessible to international readers. Chicago's work incorporates a variety of artistic skills, such as needlework, counterbalanced with skills such as welding and pyrotechnics. Chicago's most well known work is "The Dinner Party", which is permanently installed in the Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art at the Brooklyn Museum. "The Dinner Party" celebrates the accomplishments of women throughout history and is widely regarded as the first epic feminist artwork. Other notable art projects by Chicago include International Honor Quilt, The Birth Project,[5] Powerplay,[6] and The Holocaust Project.[7] She is represented by Jessica Silverman gallery and Salon 94 gallery.[8]
- [fr] Judy Chicago

[ru] Джуди Чикаго

Джуди Чикаго (урождённая Джудит Сильвия Коэн, изменила имя после смерти отца и первого мужа; 20 июля 1939, Чикаго, штат Иллинойс) — американская феминистка, художница , педагог и писательница . Известна своими большими инсталляциями, которые посвящены роли женщин в истории и культуре. В 1970-е годы Джудит придумала термин «феминистское искусство» и основала первую феминистскую художественную программу в Соединённых Штатах. В работах Чикаго используются традиционные женские навыки, такие как рукоделие, и традиционные мужские, такие как сварка и пиротехника. Шедевром Джуди Чикаго является «Званый ужин» (и являющийся его неотъемлемой частью «Этаж наследия»), который находится в коллекции Бруклинского музея.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии