Jules-Claude Ziegler, né le à Langres et mort le à Paris, est un peintre, céramiste et photographe français.
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Jules-Claude Ziegler
Jules-Claude Ziegler par Nadar (détail), Paris, musée d'Orsay.
Jules Claude Ziegler étudie le droit contre son gré et reçoit le titre de docteur en droit. Malgré les réticences de son père Jean-Jacques Ziegler, il devient l'élève de Jean Auguste Dominique Ingres et de François Joseph Heim à l'école des beaux-arts de Paris. Il est l'un des premiers à s'intéresser aux peintures espagnoles qu'il découvre dans la Galerie de Louis-Philippe au musée du Louvre, dans la collection du Maréchal Soult, et chez Alexandre Aguado. Il copie alors le Saint François de Zurbarán et l’Assomption de Murillo. Il expose plusieurs toiles au Salon, en particulier Saint Georges terrassant le dragon (musée des beaux-arts de Nancy).
Le décor peint de l'église de La Madeleine de Paris
Ziegler peint L'Histoire du christianisme pour l'abside de l'église de la Madeleine à Paris, une réalisation de trois mille pieds carrés, enlevée à Paul Delaroche qui devait l'exécuter. Adolphe Thiers, alors ministre de l'Intérieur, confie à Ziegler cette fresque monumentale nécessitant deux années de travail jusqu'à son achèvement en 1838. Il représente le Christ entouré des apôtres et accordant le pardon à Marie-Madeleine, agenouillée au milieu des principaux personnages de l'Église d'Orient et d'Occident. On y découvre la fondation et le développement de l'Église catholique, mais on y voit aussi Mahomet, le Juif errant, Luther, de nombreux empereurs romains, Charlemagne et Napoléon. Ce chef-d'œuvre lui vaut la croix de la Légion d'honneur, mais l'a fatigué et lui a causé une maladie des yeux.
Céramiste et photographe
Au début des années 1840, il séjourne régulièrement dans la propriété familiale de Haute-Marne, où il s'adonne à la céramique et, sous la direction d'Hippolyte Bayard, à l'art naissant de la photographie[1]. Il dirige de 1840 à 1856 une manufacture de vases en grès bruns vernis au sel à Voisinlieu, près de Beauvais dans l'Oise[2]. Ces vases s'inspirent de modèles du XVIesiècle et du XVIIesiècle[2]. Leur aspect rustique et rugueux allait à l'encontre de l'esthétique en vogue dans les manufactures qui consistait en des céramiques sans aspérités[2]. L'activité de la manufacture de Ziegler est très importante pour l'histoire de la céramique en France puisqu'elle marque le début de la tendance pour certains céramistes de devenir indépendants de grandes manufactures telles que Sèvres pour poursuivre leurs propres recherches et elle marque le retour de l'intérêt pour le grès dans la céramique artistique[2].
Conservateur du musée des beaux-arts de Dijon
Il revient à la peinture au Salon de 1844 et, trois ans plus tard, peint sa Judith (musée des beaux-arts de Lyon). En , il figure parmi les fondateurs de la Société héliographique dont il rédige les statuts, puis participe activement à la rédaction de la première revue de critique photographique: La Lumière.
Devenu conservateur du musée des beaux-arts de Dijon et directeur de l'école des beaux-arts de cette ville, Ziegler meurt brutalement le à Paris. Il est inhumé dans le petit village de ses ancêtres maternels, à Soyers dans la Haute-Marne.
Saint Georges terrassant le dragon (1834), Saint-Omer, église Notre-Dame, réplique autographe au musée des beaux-arts de Nancy
Louis de Champagne, comte de Sancerre, maréchal de France en 1368, Connétable en 1397 (1835), château de Versailles
Maréchal Kellerman (1835), Paris, collections du Palais du Sénat, palais du Luxembourg
Apelle et Laïs, Musée de Langres (acquisiton en 2020)
Le prophète Daniel dans la fosse aux lions (1838), musée des beaux-arts de Nantes, réplique autographe au musée d'art et d'histoire de Langres
L'Histoire du christianisme (1836-1838), au cul-de-four de l'église de la Madeleine à Paris. Plusieurs esquisses au musée d'art et d'histoire de Langres
Le Bon Pasteur (1839), Montpellier, musée Fabre.
Saint Luc peignant la Vierge (1839), musée des beaux-arts de Dunkerque, copie non autographe à Dijon au musée Magnin
L'Imagination (1839), musée de Langres. Esquisse à Milwaukee, université Marquette, au Patrick and Beatrice Haggerty Museum of Art
La Foi (1839), vitrail, église d'Eu, carton préparatoire à la manufacture de Sèvres
Autoportrait, Beauvais, musée départemental de l'Oise, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale
Collectif, The Second Empire: Art in France under Napoleon III, (lire en ligne), p.170
Annexes
Bibliographie
Catherine Castéja, «L’héroïsation des primitifs italiens dans la peinture du XIXesiècle - Ingres et ses élèves», in Bulletin spécial du musée Ingres, Montauban, 2000, pp.37-47.
Stéphane Guégan, «Ziegler dans l’œil des critiques», in Bulletin des musées et monuments lyonnais, no4, 1990, pp.12-21.
Stéphane Guégan, «Ces bonheurs là n'arrivent qu'aux habiles - Gautier et la photographie artiste», in 48/14, 2009, tome 28, pp.6-23.
Jacques Werren, «Jules Ziegler: un élève oublié d’Hippolyte Bayard», in Études photographiques, 2002, no12, pp.64-97.
(de) Jacques Werren, «Jules Ziegler. Erneuerer des künstlerischen Steinzeugs in Frankreich unter dem Einfluss der rheinischen Renaissance», in Keramos, no185, 2004, pp.69-100.
Jacques Werren, Jules Ziegler: peintre, céramiste, photographe, Le Mans: La Reinette éditions, 2010, 336 p.
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