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Julius Baltazar, nom de plume de Hervé Lambion, est un peintre, graveur et illustrateur français né le à Paris[1].

Julius Baltazar
Naissance
(73 ans)
Paris
Nationalité
Française
Activités
Peintre, graveur
Distinction
Ordre des Arts et des Lettres
Site web

Il vit et travaille à Paris et en Corse.


Biographie[2]



Jeunesse


Ses premières années d'école sont plus marquées par ses absences que par un intérêt certain pour les études. Après de longues et peu brillantes études primaires, il obtient son certificat. Il intègre l’École de la chambre syndicale de la bijouterie-joaillerie. Dès 1960, il peint ses premières gouaches et rencontre des peintres avec lesquels il visite musées et galeries et y découvre l’art moderne. Il est marqué par Mathieu, Zao Wou-Ki, Tàpies, Benrath

En 1965, il expose ses gouaches et huiles sur papier à la galerie Transposition, à Paris. S’y rendent : Cardenas, Benrath, Camacho, Giacometti, Peverelli…


Rencontre avec Dalí


En 1967, il fait la connaissance de Salvador Dalí à l'hôtel Meurice, qui le prend immédiatement sous son aile, le couronnant d’un nom d'artiste (Julius en référence à César et Baltazar pour le roi mage[3]) et l'introduit dans les cercles littéraires et artistiques. Julius Baltazar y fait ainsi la connaissance de Manitas de Plata dont il réalise un portrait gravé sur zinc ()[4]. Dalí le présentera plus tard à Fernando Arrabal pour lequel il réalise sa première gravure sur zinc pour le livre Huevo filosofico comportant deux dessins reproduits au cliché trait, l’un de Salvador Dalí, l’autre de lui-même. C'est d'ailleurs avec le même Arrabal qu'il fonde le mouvement « intra-réaliste » qui naîtra et mourra. Sous cette dénomination, ils monteront une seule exposition de collages et d'objet insolites.

L’année suivante, où Julius Baltazar séjourne à Cadaqués en Espagne, Arrabal filme en « cinépanic huit » la naissance de sept collages intra-réalistes qui seront dévorés lors d’un « banquet panique ».

En 1969, il travaille comme apprenti chez le bijoutier parisien Arthus-Bertrand où il réalise divers joyaux pour têtes couronnées ainsi que quelques épées pour académiciens.


L'amitié avec Dmitrienko


En 1971, Julius Baltazar se lie d’amitié avec Pierre Dmitrienko. Peu après, il quitte la joaillerie et crée des patchworks. Il est invité à séjourner et à exposer pour la première fois à Toronto. Son ami Dmitrienko le présente à l'éditeur Georges Visat qui lui apprend les techniques de la taille-douce. II y rencontre Alain Piroir qui, par la suite, deviendra son taille-doucier[3]. La même année, il fait la connaissance d’André Biren, galeriste rue Jacob à Paris qui deviendra l’éditeur de nombre de ses livres et exposera à de multiples occasions ses œuvres sur papier. En 1972, Max Ernst devient son premier collectionneur.

Baltazar rencontre Zoé Cristiani en 1974 qu’il épouse trois ans plus tard. De cette union naîtront deux enfants : Ludmilla et Aloÿs. Il rencontre André Marfaing, Jean Cortot, Olivier Debré, Antonio Saura… Son ami Dmitrienko meurt.


1975-1980


Julius Baltazar publie son premier ouvrage de bibliophilie, édité par Visat. Il signe son premier contrat avec un marchand suédois ; suivront de nombreux séjours et expositions en Suède. Bertrand Dorny lui fait rencontrer Guy Marester qui le présente au libraire-éditeur niçois Jacques Matarasso. Il s’installe dans un atelier au pied de Montmartre, il rencontre Raoul Ubac et, en 1978, commence à réaliser ses livres peints et manuscrits avec Guy Marester lors de son séjour à Nice. C'est également à cette époque que, par l’intermédiaire de J. Matarasso, il fait la connaissance de Michel Butor, avec qui il entame une intense collaboration.

Au début des années 1980, il réalise des séries de grand lavis et acryliques sur papier, dont certains sont manuscrits par Michel Butor. Il travaille sur un projet de décor de théâtre avec Fernando Arrabal pour un spectacle privé.


1983-1990


Julius Baltazar collabore au spectacle La Pierre de la Folie d’après Arrabal au Théâtre Plaisance. Il détruit une centaine de toiles, de gouaches et de collages des années 1970 à 1980.[réf. nécessaire]

En 1984, c’est son premier séjour à New York. Il commence à écrire À l’infini le sable. L’année suivante, le texte paraît, en hommage à Dmitrienko ; pour l'accompagner, Raoul Ubac réalise deux ardoises aux éditions Maeght. La même année, Bertrand Dorny le présente à Kenneth White. Sa peinture est montrée rue de Seine à Paris chez Olivier Nouvellet et chez Michel Broomhead ; il y retrouve Frédéric Benrath et René Laubiès. Le peintre Patrice Pouperon le présente à Guillevic. La Bibliotheca Wittockiana, à Bruxelles, présente la première rétrospective de ses livres imprimés, peints et manuscrits[5]. Baltazar intègre le comité de la Jeune gravure contemporaine.


1990-1995


Hubert Prouté, le marchand parisien d’estampes et de dessins, édite deux gravures pour ses vœux de 1991. Julius réalise pour la première fois des lithographies chez Bramsen, Clot et Georges pour un livre de Luiz Mizon, Amazone. Le travail de Baltazar, d'une très grande densité, l'amène à réaliser notamment un grand triptyque lors de son premier séjour à Montréal. Michel Déon le présente au poète Philippe Delaveau. Il expose à la galerie Simon Blais à Montréal avec Benrath, Cortot, Debré, Dmitrienko, Granet, Laubiès, Manessier, Marfaing, Serpan, Ubac et Zao Wou-Ki.

Il écrit, en 1995, L’imposture des rêves qui est publié par les éditions La Palinte, à Montréal, avec des graphies de Jean Cortot.


1996-2005


Une seconde rétrospective des livres imprimés, peints et manuscrits est organisée à la Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles. La bibliothèque de l'Arsenal, à Paris, accueille ces mêmes ouvrages sous l’organisation de la Bibliothèque nationale de France. Il réalise des lithographies chez Arte-Maeght.


2005-2010


Entre au Comité de Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet. Exposition au Centre Joë Bousquet et son Temps, Carcassonne


2010-2015


Musée-bibliothèque Pierre-André-Benoit, Alès, L'hom-mage à Baltazar ( - ). Exposition LivrEsC, Livre espace de création à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet ( - ) de Mallarmé aux artistes contemporains, en compagnie de Julius Baltazar - [présentation en ligne]


2016-2017


Création par Julius Baltazar d'un fonds de bibliophilie (261 de ses 731 livres d'artiste) et d'un fonds de l'ensemble de son œuvre gravé à la bibliothèque municipale d'Angers[6].


Distinctions



Œuvres



Publications (sélection)


Dans les catalogues des deux expositions personnelles de Julius Baltazar à la Bibliotheca Wittockiana, à Bruxelles, en 1986 et 1997, Antoine Coron, le premier, puis Annie De Coster ont commencé à dresser une bibliographie exhaustive des livres imprimés et manuscrits que Julius Baltazar a gravés ou peints. En 1986, Antoine Coron comptait 121 manuscrits et 35 imprimés. En 1997, 303 livres (76 imprimés et 227 manuscrits) étaient déjà recensés. L’entreprise n’a été reprise et poursuivie qu'à l'occasion de la donation d'une partie importante de ses livres d'artiste à la bibliothèque municipale d'Angers. Une nouvelle bibliographie complète arrêtée au fait état de 731 livres d'artiste identifiés[7] : 247 imprimés (dont 6 intégrant des parties manuscrites fac-simile ou autographes) et 484 manuscrits ont été peints ou gravés par Julius Baltazar.


Monographies



Catalogues d'expositions personnelles (sélection)



Distinctions



Divers



Notes et références



Sources



Notes


  1. Notice d'autorité personne du catalogue général de la BNF.
  2. Marc-Edouard Gautier (dir.), Julius Baltazar, un Rimbaud déguisé en cosmonaute, Angers, Vile d'Angers, , 302 p. (ISBN 978-2-85575-020-0), p. 289-290, "Repères biographiques".
  3. Voir sur le site de l'Atelier-Galerie Alain Piroir.
  4. Jean-Pierre Arnaud, "Ce que graver veut dire. Approche du fonds d'estampes de Julius Baltazar" dans Julius Baltazar, un Rimbaud déguisé en cosmonaute, Angers, Ville d'Angers, , 302 p. (ISBN 978-2-85575-020-0), p. 258-259
  5. Catalogue préfacé par Antoine Coron, conservateur responsable des livres précieux de la Bibliothèque nationale de France.
  6. Marc-Edouard Gautier (dir.), Julius Baltazar, un Rimbaud déguisé en cosmonaute,, Angers, Ville d'Angers, , 302 p. (ISBN 978-2-85575-020-0), p. 12-23
  7. Marc-Edouard Gautier (dir.), Julius Baltazar, un Rimbaud déguisé en cosmonaute, Angers, Ville d'Angers, , 302 p. (ISBN 978-2-85575-020-0), p.290-301, "Bibliographie chronologique des livres de Julius Baltazar".
  8. Voir l'article sur le site du Salon littéraire.
  9. « Extrait de Julius Baltazar, un Rimbaud déguisé en cosmonaute », sur Commulysse.angers.fr (consulté le )
  10. L'œuvre occupe la chaussée des Champs-Élysées depuis l'Arc de Triomphe jusqu'au rond-point des Champs-Élysées.

Voir aussi



Articles connexes



Liens externes





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