art.wikisort.org - Chercheur

Search / Calendar

Salah Stétié, né le ou le [1] à Beyrouth et mort le au Chesnay-Rocquencourt[1], est un écrivain, poète et critique d’art franco-libanais de langue française de réputation internationale, exerçant la profession de diplomate.

Salah Stétié
Salah Stétié en 2013.
Naissance
Beyrouth (Liban)
Décès (à 90 ans)
Le Chesnay-Rocquencourt (France)
Nationalité Franco-libanais
Pays de résidence France
Activité principale
Écrivain, diplomate
Distinctions
Grand Officier de l'ordre national de la Légion d'honneur
Descendants
Un enfant, Maxime Stétié, né le 28 avril 2010
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Poésie, essais, nouvelles, mémoires

Compléments

Prix Maïse Ploquin-Caunan de l'Académie française (1993)
Grand Prix de la francophonie de l'Académie française (1995)
Prix européen de la Ville de Smederevo (2006)
Grand Prix de poésie des Biennales de Liège (2007)
Prix Saint-Simon (2015)
Prix des Charmettes Jean-Jacques Rousseau (2015)


Biographie



Jeunesse


Salah Stétié naît à Beyrouth à l’époque du mandat français sur le Liban dans une vieille famille de la bourgeoisie sunnite. Son père, Mahmoud Stétié, enseignant, veille à ce qu’il apprenne le français dès son enfance, au Collège protestant français, puis auprès des Jésuites au collège Saint-Joseph de l’université de Beyrouth, où il a pour condisciples Robert Abirached et André Tubeuf. Parallèlement, ce père, poète en langue arabe, lui transmet une solide culture arabo-musulmane.

À partir de 1947, il effectue des études de lettres et de droit et suit également l’enseignement de Gabriel Bounoure, le premier de ses maîtres spirituels, à l’École supérieure des lettres de Beyrouth, où il rencontre notamment Georges Schéhadé, son aîné d’un quart de siècle à qui il se lie d’amitié jusqu’à la mort du poète en 1989.

En 1949, il devient professeur au collège des pères mékhitaristes d’Alep.


Années parisiennes


En 1951, une bourse française lui permet de s’inscrire à la Sorbonne. Il suit également les cours de l’orientaliste Louis Massignon, le second de ses maîtres spirituels, à l’École pratique des hautes études et au Collège de France.

Il fait partie de la première équipe des Lettres nouvelles, revue créée en 1953 par Maurice Nadeau et Maurice Saillet, et publie une première version de son ouvrage Le Voyage d’Alep au Mercure de France. Paris devient alors le principal de ses pôles mentaux. Il y fait la connaissance de poètes et d’écrivains, comme Pierre Jean Jouve, André Pieyre de Mandiargues, Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Michel Deguy, de peintres comme Ferdinand Desnos, et s’intéresse à la nouvelle peinture française de l’époque. Cette passion ne cessera de s’intensifier au fil des années et donner lieu à de nombreuses collaborations avec des peintres : Zao Wou-Ki, Raoul Ubac, Pierre Alechinsky, Antoni Tàpies, Roger-Edgar Gillet


Charges diplomatiques


Profondément attaché au Liban de son enfance qui demeure le foyer central de son imaginaire poétique, il retourne à Beyrouth en 1955 et enseigne à l’Académie libanaise des beaux-arts, puis à l’École supérieure des lettres de Beyrouth, enfin à l’Université libanaise. Il fonde alors L’Orient littéraire et culturel, supplément hebdomadaire du quotidien politique de langue française L’Orient, qu’il dirige jusqu’en 1961.

Dans les années 1960, il entre dans la carrière diplomatique et occupe successivement divers postes : conseiller culturel du Liban à Paris et en Europe occidentale, puis délégué permanent du Liban à l’UNESCO. À ce dernier titre, il joue un grand rôle dans la mise au point et la réalisation du plan mondial de sauvegarde des monuments de Nubie lors de la construction du barrage d’Assouan, puis est élu président du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour le retour des biens culturels à leur pays d’origine en cas d’appropriation illégale ou de trafic illicite, poste qu’il occupera pendant sept ans.

En 1982, il devient ambassadeur du Liban aux Pays-Bas jusqu’en 1984, puis ambassadeur au Maroc, de 1984 à 1987. En 1987, il est nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Liban, en pleine guerre civile, puis devient à nouveau ambassadeur du Liban aux Pays-Bas, de 1991 à 1992.


Approches de l'œuvre poétique


Célébrant à la fois une langue française très pure et les traditions de la poésie arabe, il est l’auteur d’une œuvre poétique abondante et très dense, où la « réduction » de l’expression et des thèmes visent à l’évocation de l’essentiel humain par des moyens verbaux épurés, la référence à Mallarmé (à qui Stétié a consacré un essai : Mallarmé sauf azur, 1999) s’imposant, du côté occidental.

Parmi ses recueils poétiques : L’Eau froide gardée, 1973 ; Inversion de l’arbre et du silence, 1981 ; L’Être poupée, 1983 (traduit en arabe par Adonis, 1983) ; Archer aveugle, 1986 ; Lecture d’une femme, 1988 ; L’Autre côté brûlé du très pur, 1992.

Il est l’auteur de nombreux essais, de recueils d’aphorismes (Signes et singes, 1996), de traductions et présentations de poètes arabes, de textes sur la poésie, la langue, l’art et la calligraphie. Son œuvre manifeste « le désir d’une vigilance et une foi dans la parole de poésie », selon les mots d'Yves Bonnefoy et se découvre « dans une illuminante complexité » (Giovanni Dotoli, Salah Stétié, le poète, la poésie, Klincksieck, 1999).

En 2002, sollicité par Maurice Druon, il est candidat à l'Académie française[2].

Il décède le à Paris, à l'âge de 90 ans[3],[4].


Prix



Doctorats honoris causa



Distinctions



Œuvre


Sète, festival Voix Vives, juillet 2014
Sète, festival Voix Vives, juillet 2014

Auteur d'une centaine de livres, son œuvre consiste surtout en recueils poétiques, des aphorismes, auxquels s'ajoutent des essais, des traductions, des critiques d'art et des mémoires.[7]


Éditions courantes




Éditions de tête et livres d'artistes



Exemplaires de tête


Livres d'artistes


Ouvrages collectifs



Préfaces



Traductions de l'arabe vers le français



Traductions de l'anglais vers le français



Œuvres en langue arabe



Références



Annexes



Bibliographie



Ouvrages critiques


Numéros spéciaux de revues


Expositions



Musique



Filmographie



Discographie


Dix-neuf poèmes (extraits de L'Eau froide gardée, Fièvre et guérison de l'icône, L'été du grand nuage, L'Être, D'une langue, Fiançailles de la fraîcheur, Fluidité de la mort, L'autre côté brûlé du très pur, Le Mendiant aux mains de neige) ont été mis en chansons par le poète; compositeur et chanteur Paul Dirmeikis. Six d'entre eux figurent sur le CD (EVE 005) "Je vous parle d'un buisson très éloigné", paru en 2016 (L'Éveilleur).


Fonds Salah Stétié



Liens externes



На других языках


[en] Salah Stétié

Salah Stétié (Arabic: صلاح ستيتية) (28 September 1929 – 19 May 2020) was a Lebanese writer and poet who wrote in the French language. He also served in various diplomatic positions for Lebanon in countries such as Morocco and France.[1] Although his mother tongue was Arabic, Stetie chose to write in French.
- [fr] Salah Stétié



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии