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Kees van Dongen, de son nom de naissance Cornelis Theodorus Maria van Dongen, est un peintre néerlandais, naturalisé français le , né le à Delfshaven (Rotterdam) et mort le à Monaco.

Kees van Dongen
Photographie de Kees van Dongen en 1923 (Agence de presse Meurisse )
Biographie
Naissance

Delfshaven
Décès
(à 91 ans)
Monte-Carlo
Nom de naissance
Cornelis Théodorus Marie van Dongen
Pseudonyme
Kees van Dongen
Nationalités
Néerlandaise (jusqu'au )
Française (depuis le )
Formation
Académie Willem de Kooning
Activités
Peintre, illustrateur, céramiste, artiste graphique, graveur, sculpteur, dessinateur en bâtiment
Période d'activité
-
Fratrie
Conjoints
Augusta Preitinger (de à )
Jasmy Jacob (d)
Autres informations
Mouvements
Fauvisme, Die Brücke
Représenté par
Artists Rights Society
Genres artistiques
Portrait, art animalier, représentation figurée (d), paysage, nu, paysage urbain, nature morte
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Officier de la Légion d'honneur‎ ()
Œuvres principales
Nature morte aux fleurs (d), Avenue du Bois (d)
Signature

Biographie


Kees van Dongen naît à Delfshaven en 1877, alors une commune de la banlieue de Rotterdam qui en devient un arrondissement en 1886, dans une famille appartenant à la classe moyenne. Il est le deuxième d'une fratrie de quatre enfants. En 1892, à l'âge de 16 ans, Kees van Dongen commence ses études à l'Académie royale des beaux-arts de Rotterdam, où il travaille avec J. Striening et J. G. Heyberg. Durant cette période (1892-1897), Van Dongen fréquente le Quartier rouge du port, où il dessine des scènes de marins et de prostituées.

Hommage à Kees van Dongen à Rotterdam-Delfshaven.
Hommage à Kees van Dongen à Rotterdam-Delfshaven.

Il fait également la connaissance d'Augusta Preitinger Guus »), comme lui étudiante en peinture à l'Académie.

D'inspiration anarchiste, il illustre en 1895 avec Jan Krulder l’édition hollandaise de l'ouvrage de Pierre Kropotkine intitulé L’Anarchie[1].

En 1897, il demeure à Paris pour plusieurs mois[1], vivotant dans le quartier des Halles[2].

Il y retourne en pour rejoindre Guus, avec qui il habite impasse Girardon. Ils se marient le en l'église Saint-Pierre de Montmartre[3].

À Paris, il rencontre aussi Félix Fénéon, par lequel il se voit confier en 1901 un numéro de L'Assiette au beurre, Petite histoire pour petits et grands nenfants[1].

En 1904, il expose au Salon des indépendants et se lie avec Maurice de Vlaminck et Henri Matisse[1]. Bientôt, il commence à exposer ses œuvres à Paris, notamment l’exposition controversée de 1905 du Salon d'automne, où exposait également, entre autres, Henri Matisse. Les couleurs vives de leurs œuvres seront à l’origine du nom de ce groupe de peintres : les fauves. Il enseigne également à l'Académie Vitti. En 1911, il expose à la galerie Bernheim, rue Richepanse[4].

Il présente une autre peinture, le Châle espagnol, au Salon d’automne 1913 ; elle représente Guus, vêtue seulement d’un châle jaune parsemé de fleurs, et de bas de la même couleur[5]. La nudité représentée est jugée outrageante, et le tableau est retiré dès le lendemain de l’ouverture[5].

En 1917, Van Dongen entame une relation avec une femme mariée, personnalité mondaine, la couturière Léa Jacob, dite Jasmy. Leur relation dure jusqu'en 1927[6].

Après la Première Guerre mondiale, il s'installe près du bois de Boulogne, notamment à la villa Said, et fréquente les milieux privilégiés[1]. Il a vécu notamment dans le palais Rose du Vésinet, appartenant à la marquise Luisa Casati.

Guus et Kees divorcent en 1921.

Il est décoré chevalier de la Légion d'honneur en 1926 et officier de la Légion d'honneur en 1954[7]. Mais ce n'est qu'en 1929 qu'il obtient la nationalité française.

Il préside le jury de Miss France 1929 et de Miss France 1939.

Il a aussi été brièvement membre du mouvement expressionniste allemand, Die Brücke.

En , en compagnie des peintres et sculpteurs Charles Despiau, Paul Belmondo, Louis-Aimé Lejeune, Derain, Dunoyer de Ségonzac, de Vlaminck, Van Dongen accepta de participer à un « voyage d’études » en Allemagne organisé par Arno Breker. La contrepartie de ce déplacement, vivement « conseillé » par le gouvernement allemand, devait être la libération d'artistes français alors prisonniers de guerre. Ce voyage dans l'Allemagne nazie très largement exploité par la propagande leur fut à tous sévèrement reproché.

Il a été incinéré au cimetière Saint-Pierre à Marseille, mais ses cendres n'y reposent pas[pourquoi?][réf. nécessaire].

Kees van Dongen est le frère du sculpteur Jean van Dongen.


Domiciles à Paris


Durant son séjour de 1897/1898 à Paris, Van Dongen est hébergé par un compatriote. Lorsqu'il y retourne en 1899 pour rejoindre sa future femme Augusta Preitinger, dite Guus, il s'installe avec elle rue Ordener, à Montmartre, quartier auquel il restera fidèle quelques années, logeant entre ses nombreux voyages tantôt sur la butte, au 10, impasse Girardon (1900) puis au Bateau-Lavoir (1906-1907), tantôt près des boulevards, au 5, rue Saulnier (1909). Puis, à l’instar d'autres artistes, tels que Modigliani et Picasso, il passe la Seine pour habiter à Montparnasse, au 33, rue Denfert-Rochereau (1912-1917, actuelle rue Henri-Barbusse) qu'il quitte pour s’installer avec Jasmy Jacob dans un hôtel particulier au 29, villa Saïd[8], une impasse privée près du bois de Boulogne. En 1934-1935, il emménage au 75, rue de Courcelles[9].


Distinctions



[10]Œuvres (sélection)



Expositions



Élèves



Bibliographie


La Vie de Rembrandt, Paris, Allia, , 112 p. (ISBN 9791030409697)


Notes et références


  1. Yolaine Guignat, « Kees Van Dongen », Le Monde libertaire, no 1640, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Marie-Aude Bonniel, « Van Dongen «le barbu nocturne» devenu un grand fauve selon Le Figaro de 1911 », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  3. « Musée de Montmartre : après le décor de cinéma, retour vers un artiste peintre », sur Nautes de Paris, (consulté le ).
  4. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ), p. 3.
  5. Claire Maingon, « Peindre une femme nue, est-ce un délit ? », sur Beaux Arts, (consulté le ).
  6. Clement, Russell T., Les fauves : a sourcebook, Greenwood Press, (ISBN 978-0-313-36955-1 et 0-313-36955-0, OCLC 650279584, lire en ligne).
  7. Ministère de la Culture et de la Communication, Base Léonore, Archives nationales, Culture.gouv.fr
  8. François Bott, Le dernier tango de Kees Van Dongen, Le Cherche midi, 2014 (ISBN 978-2-7491-3003-3).
  9. Jean-Pierre Duvaleix, Van Dongen au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Le Journal des peintres, 7 avril 2011, sur le site journaldespeintres.com.
  10. « Kees van Dongen (1877-1968) Portrait de Charles Malpel | Barnebys », sur Barnebys.fr (consulté le )
  11. Jean Sutherland Boggs, Souvenir de la saison d'opéra russe 1909 de Van Dongen, http://www.gallery.ca/bulletin/num11/boggs_res.html
  12. (en) Zicht nieuwe media ontwerpers - http://www.zicht.nl, « Press - Museum Boijmans Van Beuningen », sur www.boijmans.nl (consulté le ).
  13. « Le Châle espagnol | Centre Pompidou », sur www.centrepompidou.fr (consulté le )
  14. « Kees van Dongen », sur blogspot.de (consulté le ).
  15. « Bardot posing »
  16. (en) Présentation de l'exposition.
  17. « Van Dongen : fauve, anarchiste, mondain », sur Musée d'art moderne de la ville de Paris, (consulté le ).
  18. « Van Dongen : fauve, anarchiste, mondain », sur exponaute, (consulté le ).
  19. James McNeill Whistler, « The Correspondence of James McNeill Whistler », University of Glasgow,

Voir aussi



Bibliographie



Audiovisuel



Articles connexes



Liens externes


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На других языках


[de] Kees van Dongen

Kees van Dongen (* 26. Januar 1877 in Delfshaven bei Rotterdam; † 28. Mai 1968 in Monte Carlo; eigentlich Cornelis Theodorus Marie van Dongen) war ein französischer Maler niederländischer Herkunft, der hauptsächlich in Frankreich lebte und arbeitete. Er zählt zu den Fauvisten.

[en] Kees van Dongen

Cornelis Theodorus Maria "Kees" van Dongen (26 January 1877 – 28 May 1968) was a Dutch-French painter who was one of the leading Fauves.[2] Van Dongen's early work was influenced by the Hague School and symbolism and it evolved gradually into a rough pointillist style. From 1905 onwards – when he took part at the controversial 1905 Salon d'Automne exhibition – his style became more and more radical in its use of form and colour. The paintings he made in the period of 1905–1910 are considered by some to be his most important works.[3] The themes of his work from that period are predominantly centered on the nightlife; he paints dancers, singers, masquerades, and theatre. Van Dongen gained a reputation for his sensuous – at times garish – portraits of especially women.

[es] Kees van Dongen

Kees van Dongen, seudónimo de Cornelis Théodorus Marie van Dongen (Delfshaven, 26 de enero de 1877-Montecarlo, 28 de mayo de 1968), fue un pintor neerlandés. Se estableció en París en 1897 y obtuvo la nacionalidad francesa en 1929. Fue miembro del grupo fovista y, por un breve período, del movimiento expresionista alemán Die Brücke.
- [fr] Kees van Dongen

[it] Kees van Dongen

Kees van Dongen (Delfshaven, 26 gennaio 1877 – Monte Carlo, 28 maggio 1968) è stato un pittore olandese.

[ru] Донген, Кес ван

Кес ван Донген (нидерл. Kees van Dongen; настоящее имя нидерл. Cornelis Theodorus Maria van Dongen; 26 января 1877, Дельфсхафен близ Роттердама — 28 мая 1968, Монте-Карло) — нидерландский художник, один из основоположников фовизма. Наиболее известен как автор стилизованных женских портретов[9]. Кес ван Донген — брат скульптора Жана ван Донгена.



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