Cité Montmartre-aux-artistes, 189, rue Ordener à Paris.Figures allégoriques du frontispice de l'ancien conservatoire de musique, 14, rue Carnot à Reims.En collaboration avec René Grégoire, Bacchus appuyé sur un tronc d'arbre et tenant une grappe de raisin, parc du château de Versailles, bassin d'Apollon.
Louis-Aimé Lejeune naît le à Livet-sur-Authou dans l'Eure[1]. Il est le fils d'un ébéniste et décorateur. Durant son adolescence, il étudie le dessin à l'école Bernard-Palissy de Paris. Il reçoit ensuite une bourse pour étudier à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans les ateliers de Gabriel-Jules Thomas et de Jean-Antoine Injalbert[2]. L'histoire de la ville d'Évreux restitue que le jeune artiste lui fait don de l'une de ses œuvres en [3].
Lauréat du prix de Rome en 1911 avec le bas-relief Oreste et Électre endormis[4], il devient pensionnaire de la villa Médicis à Rome de 1911 à 1914[5]. En 1915, il entretient une correspondance avec Lili Boulanger dont le séjour romain coïncide avec sa dernière année à l'Académie. Il se consacre à l'enseignement de la sculpture. Il a notamment pour élève l'orfèvre et sculpteur Jean Puiforcat (1897-1945)[6].
En 1926, il voyage en Californie pour compléter un portrait en buste d'Horace Huntington. La mécène californienne Anita Baldwin lui commande la sculpture Je n'oublierai pas (1930)[7] et une fontaine en bronze à l'entrée d'Anoakia, la maison d'Arcadia. Il est très apprécié au début du XXesiècle. Les musées européens et américains collectionnent ses œuvres. Le Metropolitan Museum of Art de New York possède un Éphèbe de 1927[8].
En 1924, il rassemble autour de lui un groupe d'artistes avec lesquels il fonde la société d'habitations à bon marché «Montmartre aux artistes» à l'origine de la cité éponyme du 189, rue Ordener —«il rêvait d'en faire un phalanstère», évoque Frédéric Brillet, «faisant la part belle à la vie communautaire avec des salles d'exposition et de conférence, une bibliothèque et une coopérative»[9]— dont le projet est soutenu par Jean Varenne, conseiller du quartier des Grandes-Carrières dans le 18earrondissement de Paris au nord de la butte Montmartre, et créée par son ami l'architecte Adolphe Thiers[10],[11].
En 1927, Adolphe Thiers réalise l'hôtel particulier du sculpteur dans le style Art déco. L'immeuble, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques est situé au 28, avenue Junot et au 22, rue Simon-Dereure sur la butte Montmartre[12]. En 1937, il réalise une sculpture de Flore, pour la terrasse inférieure du palais de Chaillot, restructuré pour l'Exposition universelle, à l'entrée des jardins du Trocadéro, faisant pendant à la Pomone de Robert Wlérick.
Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1941.
Lejeune meurt le à Paris[1]. C'est sur le lieu-même de son atelier, au 22, rue Simon-Dereure, que celui-ci est dispersé aux enchères par Maître Tailleur, commissaire-priseur à Paris, le [13].
Œuvres
Publication
Notice sur la vie et les œuvres de Jean Boucher (1870-1939), Institut de France, Académie des beaux-arts, 1943.
Flore, 1937, statue, terrasse inférieure du palais de Chaillot, Paris.
L'Industrie, L'Agriculture, [?] et Le Commerce, statues allégoriques ornant le frontispice de l'ancien conservatoire municipal de musique (aujourd'hui Caisse d'épargne), 14, rue Carnot, Reims, immeuble réalisé par l'architecte Émile Dufay-Lamy entre 1922 et 1924[18].
Bacchus appuyé sur un tronc d'arbre et tenant une grappe de raisin, 1926, statue de marbre en collaboration avec René Grégoire, 201 cm, parc du château de Versailles, demi-lune du bassin d'Apollon[19].
États-Unis
Arcadia, Arboretum et jardin botanique du comté de Los Angeles: Je n'oublierai pas (mémorial Elias Jackson Baldwin(en)), 1930[20],[7].
Musées
France
Gargenville, Les Maisonnettes: Nadia Boulanger, 1910, buste en terre cuite[21].
musée Cognacq-Jay: Ernest Cognacq[24] et Marie-Louise Cognacq née Jay[25], 1928, deux bustes en marbre.
musée national d'Art moderne: Sir Joseph Duveen, 1925, marbre.
Petit Palais:
Devant la vie, 1913, sculpture en ronde-bosse, marbre[26].
Edward Tuck et Julia S. Tuck, deux bustes en marbre[27].
États-Unis
Hanover, Dartmouth College, Baker-Berry Library(en): Richard Nelville Hall, tué en Alsace, mort pour la France et la liberté des nations, 1920, bas-relief en bronze, donation Edward Tuck[28].
«Oreste et Électre endormis», notice no50510013530, base Joconde, ministère français de la Culture L'œuvre est conservée en dépôt auprès de l'École des beaux-arts.
«Louis-Aimé Lejeune», Académie de France à Rome (villamedici.it).
«L’histoire de la cité Montmartre aux Artistes et de ses habitants de 1925 à nos jours…» (montmartre-aux-artistes.org)
L'artiste au cœur des politiques urbaines: pour une sociologie des ateliers-logements à Paris et en Île-de-France, Dominique Billier, thèse de doctorat en sociologie-démographie, 16 novembre 2011, Université Nancy II (docnum.univ-lorraine.fr).
Louis Leygue, Notice sur la vie et les travaux de Louis-Aimé Lejeune (1884-1969): lue à l'occasion de son installation comme membre de la section de sculpture, séance du mercredi , Paris, Firmin-Didot, 1970, 17 p. (BNF36205805).
Éric Aupoix, «La petite histoire de nos monuments aux morts 1914-1918», L'Éveil normand, , page 22.
Nicola Zapata-Aubé et Serge Aubé, Bernay, collection «Mémoire en images», Éditions Alain Suitton, 1994.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Nadine-Josette Chaline, «Les monuments aux morts de la Grande Guerre en Haute-Normandie», Études normandes, n°1 (numéro spécial Les monuments de la mémoire), 2009.
«Louis-Aimé Lejeune, sculpteur oublié de monuments aux morts, a œuvré dans tout le canton de Bernay», Paris Normandie, (lire en ligne, consulté le )
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