Promissione ducale du doge Cristoforo Moro, British Library.
Leonardo appartient à la Famille Bellini en tant que neveu de Iacopo Bellini. Un document daté d'août 1443 nous apprend que ce dernier s'engage à le payer après l'avoir gardé auprès de lui comme un fils pendant 12 ans. Il est en réalité le fils de la sœur de Iacopo, Elena, mariée à Paolo Remario, décédé vers 1431. Cependant, Leonardo a adopté le nom de Bellini[1],[2].
Par la suite, il est mentionné en 1448 à Venise, collaborant alors avec un mosaïste du nom de Antonio di Giacomo. Il apparait ensuite dans des procédures légales toujours à Venise en 1469 et 1479. Il apparait par contre en 1480 comme résident à Padoue. Une seule œuvre lui est attribuée d'après les archives: il s'agit de la Promissione ducale(en) originale du doge Cristoforo Moro dont il a décoré le frontispice et pour laquelle il a été payé 4 ducats d'or, le 7 décembre 1463. Cette attribution a permis d'attribuer une vingtaine d'autres manuscrits[1],[2].
Style
Son style a été défini d'après la Promissione ducale de Cristoforo Moro. Celle-ci contient une miniature représentant le doge au pied de la Vierge à l'Enfant entouré des saints Marc et Bernard. Elle est directement des conversations sacrées peintes sur grands formats à la même époque[3]. Par ailleurs, il reprend des éléments de son oncle Jacopo ou encore de l'enlumineur Franco dei Russi. Il y incorpore des éléments de décoration de la Renaissance et de l'architecture de son époque, avec des rendus en trois dimensions. Il utilise aussi des ornements en usage chez les enlumineurs de Ferrare à son époque. Il contribue ainsi à redynamiser l'enluminure vénitienne en stagnation depuis le début du XVesiècle[2].
Œuvres
Manuscrits enluminés
Mappamundi de Fra Mauro, vers 1459, Biblioteca Marciana.Bifolio du Florilège Rothschild, Musée d'Israël.
Promissione de Nicolo Marcello, 1473, Museo Correr, MS CL.III, 322
Commission de Niccolò Marcello à Andrea Lion, 1473, Biblioteca Marciana, ms. Lat.X, 358
Commission de Niccolò Marcello à Giovanni Molin, 1474, Biblioteca Marciana, ms. Lat.X, 272
Serment du procureur Leonardo Contarini, 1483, Museo Correr, ms. III, 314
Summa de Ecclesiastica Potestate par Augustin d'Ancône, Yale Law Library, New Haven, ms. Phillipps 3618
Mariegola de la Scuola dei Mascoli, vers 1456, Morgan Library and Museum, New York, M.428[9]
Florilège Rothschild, 200 miniatures attribuées au maître et à son atelier, vers 1479, Musée d'Israël, Ms. 180/051
Psautier à l'usage augustinien, Bodleian Library, Oxford, ms. Can. Lit.8[10]
Missel à l'usage de Rome, atelier (?), Bodleian Library, MS. Canon. Liturg. 371[11]
Manuscrit contenant notamment l'Hecatomphila de Leon Battista Alberti, Bodleian Library, MS. Canon. Ital. 76[12]
Office de la Vierge, Bibliothèque archiépiscopale, Udine
Tacuinum sanitatis, inachevé, vers 1490, Bibliothèque nationale autrichienne, Vienne, Cod. 2396[13]
Commission du doge Agostin Barbarigo à Bernardo Cicogna, Museo Correr, Ms.III, 297
Livres imprimés
Breviaire imprimé vénitien par Jenson, 1478, Bibliothèque nationale d'Écosse, MS Inc.1.18, fol.1, un autre exemplaire décoré est conservé à la Bibliothèque nationale de France, Rés.Vél.129
Panneaux
Sainte Ursule et les quatre vierges, Gallerie dell'Accademia de Venise.
Plusieurs panneaux peints lui ont été attribués[2], même si ces attributions ne font pas consensus parmi les historiens de l'art.
La Dérision du Christ, vers 1445–50, collection Cini, Venise, Inv.6311
Sainte Ursule et les quatre vierges, c. 1470, Gallerie dell'Accademia de Venise, Inv. 188 (généralement attribué à son cousin Giovanni Bellini[14])
Trois histoires de Drusienne et de saint Jean l'Évangéliste, vers 1480, Château royal de Berchtesgaden (généralement attribué à Giovanni Bellini[15])
Voir aussi
Bibliographie
(it) Giordana Mariani Canova, «Per Leonardo Bellini», Arte veneta. Rivista di storia dell'arte, vol.22, , p.9-20
(it) Giordana Mariani Canova, "Leonardo Bellini," in G. Mariani Canova (dir.), La miniatura veneta del Rinascimento 1450-1500, Venice, Alfieri, 1969, p. 103-4
(de) U. Bauer-Eberhardt: ‘Die Rothschild-Miscellanea in Jerusalem, Hauptwerk des Leonardo Bellini’, Pantheon: Internationale Zeitschrift für Kunst, 42 (1984), p. 229–37
(de) U. Bauer-Eberhardt: ‘Lauro Padovano und Leonardo Bellini als Maler, Miniatoren und Zeichner’, Pantheon: Internationale Zeitschrift für Kunst, 47 (1989), p. 49–82
(de) Ulrike Bauer-Eberhardt, “Zur ferraresischen Buchmalerei unter Borso d’Este: Taddeo Crivelli, Giorgio d’Alemagna, Leonardo Bellini und Franco dei Rossi”, Pantheon, LV, 1997, p.32-45
(it) Susy Marcon, “Bellini, Leonardo” in Milvia Bollati, Dizionario biografico dei miniatori italiani, Milano 2004, p.76-78
(en) Jonathan J. G. Alexander, The Painted Book in Renaissance Italy 1450-1600, New Haven/London, Yale University Press, , 400p. (ISBN978-0-300-20398-1), p.92-93
(en) Angelo Cattaneo, «God in His World: The Earthly Paradise in Fra Mauro's "Mappamundi" Illuminated by Leonardo Bellini», Imago Mundi, vol.55, , p.97-102 (JSTOR3594758)
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