Louise Landry Gadbois, née le et morte le à Montréal, est une artiste peintre québécoise associée à la Société d'art contemporain de Montréal. Elle est connue pour son art du portrait[1],[2].
Louise Gadbois
Biographie
Naissance
Montréal
Décès
(à 88 ans) Montréal
Nationalité
Canadienne
Activité
Peintre
Œuvres principales
La Réfugiée (d), Louis Bastide (d), Le R. P. Marie-Alain Couturier (d)
Marie Marguerite Louise Gadbois naît à Montréal en 1896[1]. Elle étudie la peinture avec Edwin Holgate de 1932 à 1934. De plus, elle fréquente l'Art Association of Montreal, où elle étudie auprès de John Goodwin Lyman[1]
Louise Gadbois est l’une des membres fondatrices de la Société d’art contemporain, un regroupement d’artistes qui se détachent de l’art académique au Québec tout en se permettant d’avoir plus facilement recours aux expositions ainsi que les moyens pour y arriver[3]. En 1941, Gadbois participe à la Première exposition des Indépendants au Palais Montcalm à Québec. Cette exposition est organisée par le Père Marie-Alain Couturier et comprend les œuvres des onze membres de la Société d'art contemporain: Gadbois, Paul-Émile Borduas, Simone Mary Bouchard, Stanley Cosgrove, Eric Goldberg, John Goodwin Lyman, Louis Muhlstock, Alfred PellanGoodridge Roberts, Jori Smith et Philip Surrey[4]. L'exposition circule aussi à Montréal.
En 1944, elle participe à deux expositions: une exposition conjointe avec Philip Surrey et une exposition conjointe avec sa fille Denyse Gadbois[1]. Bref, de 1939 à 1948, ce groupe, composé d’hommes, de femmes, d’anglophones et de francophones, met en place onze expositions, dont dix ayant la participation de Gadbois. Elle ne manque que celle de 1947, à Toronto, où seulement quatre membres de l’organisation sont présents. C’est ce qui fait d’elle l’artiste féminine ayant participé aux plus d’expositions de la Société d’art contemporain[5].
Le portrait de Thérèse Frémont par Gadbois est au Musée des beaux-arts du Canada[2] et son portrait La Réfugiée, 1940-1941 appartient au Musée national des beaux-arts du Québec[6].
Louise Gadbois se met à peindre intensivement au début des années 1930. Vers la fin des années 1950, elle connait un creux. Les enfants quittent la maison l’un après l’autre et la solitude se fait ressentir et le doute s’installe en elle. Elle est déprimée et a l’impression que ce qu’elle fait est dépassé. C’est en 1966 que son mari décède. L’année suivante, elle déménage dans un plus petit appartement où elle se remet à créer de façon continuelle.
Son inspiration
Pour ses œuvres, Gadbois trouve beaucoup d’inspiration dans les œuvres de Cézanne, dont elle emprunte sa structuration triangulaire. Plusieurs aspects se répètent souvent aussi dans son art, comme la présence d’un cendrier-poisson rose aux pois bleus, d’un pichet de céramique brune et d’un motif de citron. Plus particulièrement dans ses portraits, Gadbois s’inspire de la psychologie du modèle pour peindre, ce qui rend une différente atmosphère à ses œuvres[7].
Une autre de ses inspirations est le Père Marie-Alain Couturier[8]. Les deux partagent un lien d’amitié qui pousse Gadbois vers une recherche de la vérité qui marque fortement l’esthétique de sa peinture. C’est lui qui va lui transmettre l’intérêt pour les peintres de l’école de Paris.
Son art
Louise Gadbois fait des peintures de portraits, de paysages et de natures mortes qui se détachent de la tradition académique. Elle crée avec beaucoup de liberté et d’expression. Elle utilise principalement la peinture à l’huile et ses œuvres se distinguent par le dépouillement des formes et des plans, le dynamisme de ses compositions ainsi qu’une palette restreinte.
Importance dans l'art québécois
Comme plusieurs autres femmes artistes de l'époque (Marian Dale Scott, Simone Mary Bouchard, Jori Smith, Prudence Heward, Marguerite Doernbach, Sybil Kenndy, Mabel Lockerby, Jeanne Rhéaume et Fanny Wiselberg), Louise Landry Gadbois est l'une des premières femmes québécoise à être artiste peintre de métier. Malgré le manque d'appui des membres masculins de la Société d'art contemporain, elle y reste tout en gérant sa vie familiale, responsabilité que toute femme de la bourgeoisie francophone de l'époque doit encore respecter[7].
1936: Société d’art contemporain, Expose pour la première fois au 53e Salon du Printemps
1938: Montréal: Université McGill, «Loan Exhibition of some French Canadian Artists»
1939: Montréal: Juin, Art Association Montreal
1939: Toronto: Août, Canadian National Exibition
1939: Montréal: Décembre: C.A.S. Frank Stevens Gallery
1940: Montréal: Nov. déc. C.A.S.
1941: Montréal: mars, C.A.S.
1941: Québec: avril, Première exposition des «lndépendants», Galerie municipale au foyer du Palais Montcalm, Québec; catalogue publié, avant-propos du Père M.-A. Couturier
1941: Montréal: Mai, «Peinture moderne», Henry Morgan et Co., catalogue publié, préfacé par le Père Marie-Alain Couturier
1942: Joliette: Janv, «Exposition des maîtres de la peinture moderne», Séminaire de Joliette; liste de peintures publiée
1942: Montréal: Fév, «Canadian group of painters»
1942: Toronto: 6 février-2 mars «Canadian Croup of Painters», Art Callery of Toronto; liste des oeuvres publiée
1942: Montréal: 7-29 mars, «Canadian Croup of Painters», Art Association, Montréal
1942 . Andover, Mass.: 18 septembre-8 novembre, «Aspects of Contemporary Painting in Canada», Addison Gallery, exposition itinérante de novembre 42 à novembre 43, Northampton (Mass.), Washington (D.C.), Détroit (Michigan), Baltimore (Washington), San Francisco (California), Portland (Oregon), Seattle (Washington), Toledo (Ohio); catalogue publié
1944: Montréal: 26 février-12 mars avec sa fille Denyse, Royal Victoria College sous les auspices du Women's Union of Mccill University
1944: Montréal: Avril, Exposition sur la jeune peinture du Québec», Externat classique Sainte-Croix
1944: Toronto: 24 avril 44 au 28 avril 46, «Contemporary Canadian Art» T. Eaton Co., exposition itinérante préparée par la Galerie nationale du Canada, dans 17 villes américaines
1944: Brésil: Novembre 44 à janvier 45,«Exposition d'art canadien au Brésil en 1944-1945», Rio de Janeiro et Sao Paolo
1945: Ottawa. Janvier-avril, «Développement de la peinture au Canada 1665-1945» organisée par la Galerie nationale du Canada, à Montréal, Québec, Ottawa et Toronto; catalogue publié. «Paintings of Contemporary Canadian artists», Murphy Camble
1946: Ottawa. 2-14 février, «La Société d'art contemporain peintures et dessins, C.A.S., Art Association, Montréal; liste des oeuvres publiée. 1er juin, Federation of Canadian artists Saint-Césaire Qc: 18-21 juillet, Exposition d'artisanat régional
1947: Janvier: Toronto - Eaton's Art Gallery Mars: «Canadian Women's Exhibition», Wacunda Art Centre, New York Nov.: Winsor On: Willistead Art Gallery,
1948: London On: Janvier: Art Callery.
1949: Montréal, Art Association, 19 février au 10 mars, avec Philip Surrey
1950: Montréal, Novembre, Dominion Gallery
1953: Montréal, Août, «Faculty Club» de l'Université McCill 8 août, Musée des Beaux-Arts de Montréal; 17 octobre-2 novembre, exposition d'art sacré au Séminaire de Joliette
1954: Rigaud Qc , mai, au collège Montréal.1er juin au 1er septembre, Y.W.C.A Vancouver Ca: 13 novembre, Art Callery, sous les auspices du Women's Auxiliary
1955: Montréal: UDM, Prix Alexandre Thérien - Exposition de peinture 23-26 mai
1955: Noranda Qc: Novembre, Exposition de la Chambre de Commerce de Noranda
1955: Vancouver Ca: 5 nov., Art Gallery, sous les auspices du Women's Auxilliary
1955: Montréal, 11-30 novembre, l'École des Hautes Études Commerciales
1958: Montréal, Y.M.C.A. «Montreal women artists»
1958: Montréal, Ville de Montréal: Galerie du restaurant Hélène de Champlain, exposition d'été[15]
1988: Montréal, du 6 janvier au 13 février Galerie d'art Concordia
1960: Montréal, Y.M.C.A. «Exposition d'été Mère et Fille»
1961: Montréal, Ville de Montréal: Galerie du restaurant Hélène de Champlain, exposition «FEMMES PEINTRES»[15]
1980: Montréal, 1980-81, La Société d'Art Contemporain, Montréal 1939 - 1948, exposition itinérante organisée par la Edmonton Art Gallery
1982: 1982-1983 Les Esthétiques modernes au Québec de 1916 à 1946, exposition itinérante organisée par la Galerie Nationale du Canada[16]
Monique Brunet-Weinmann, Simone Mary Bouchard et Louise Gadbois: l’art naïf de la modernité, Boisbriand, Marcel Broquet Éditeur, , 162 pages (ISBN978-2-923715-16-2)
(en) Lora Senechal Carney, Canadian Painters in a Modern World, 1925–1955: Writings and Reconsiderations, McGill-Queen's Press - MQUP, , 146p. (ISBN978-0-7735-5192-3 et 0-7735-5192-1, lire en ligne)
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии