Léon Augustin Lhermitte, plus connu sous le nom de Léon Lhermitte, né le à Mont-Saint-Père (Aisne) et mort le à Paris, est un peintre et graveur naturaliste français.
Léon Lhermitte naît en 1844 en Picardie dans une famille cultivée mais modeste. Son père, instituteur, remarque son talent pour le dessin et l’encourage dans ce domaine. En 1863, Léon Lhermitte intègre en tant qu'élève l'École spéciale de dessin et de mathématiques, dite « Petite École » (devenue l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris) sous l'enseignement d'Horace Lecoq de Boisbaudran. Puis, il entre à l'École des beaux-arts de Paris.
Profondément marqué par la ruralité de sa région natale, elle sera sa principale source d’inspiration[2]. Surnommé le « peintre des moissonneurs[3] », ses œuvres témoignent de la vie sociale ouvrière et paysanne de son époque par des scènes de travaux champêtres ou urbains. C'est le tableau La Paie des moissonneurs (1882) qui lui apportera la notoriété et la reconnaissance de ses pairs.
Lhermitte a bénéficié d'une carrière et d'une reconnaissance internationale. Il découvre pour la première fois l’Angleterre en 1869 où il rencontre Alphonse Legros, et retrouve ses amis Fantin-Latour et James McNeill Whistler. Dès lors, il retourne régulièrement à Londres où il vend ses œuvres par l’intermédiaire des marchands Paul Durand-Ruel et Edwin Edwards[4].
Il expose aux salons où il reçoit des récompenses à plusieurs reprises, et participe comme membre du jury à la deuxième Exposition internationale de blanc et noir en 1886 dans la section fusain[5], ainsi qu'à à l'Exposition universelle de 1900 à Paris.
Il produit six gravures pour L'Eau forte en… (1874-1881), album publié chez Alfred Cadart[6].
Il a été membre de la délégation de la Société Nationale des Beaux Arts de 1901 à 1905[7]. Le , il est élu membre titulaire de l'Académie des Beaux-Arts en section peinture[8].
Il est nommé rosati d'honneur en 1902[9], et a été promu commandeur de la Légion d'honneur en 1910[10].
Son tableau Les Halles[11],[12], exposé au Salon de 1895, dépeint des étals de l'ancien marché des Halles de Paris. D'abord conservé à l'hôtel de ville de Paris, il est transféré à Paris au Petit Palais à partir de 1904, puis mis à l'abri en 1942, d'abord au dépôt municipal d'Auteuil, puis à Ivry. Restauré grâce au mécénat du marché de Rungis, il est maintenant conservé au Petit Palais[13].
Souvent comparé au peintre Jean-François Millet, Lhermitte était apprécié de Van Gogh[14]. Ce dernier, dans une lettre à son frère Théo, écrira notamment: «Quand je songe à Millet ou Lhermitte, je trouve l'art moderne aussi puissant que l'œuvre d'un Michel-Ange ou Rembrandt.»[15]
Distinctions
Commandeur de la Légion d'honneur(1910).
Descendance
Il est le père du neurologue et psychiatre Jean Lhermitte, et de Charles Augustin Lhermitte (1881-1945) photographe; le grand-père du neurologue François Lhermitte et l'arrière-grand-père de l'acteur Thierry Lhermitte.
La Cruche de cidre (1874), New York, Metropolitan Museum of Art.Marché lieu de Ploudalmézeau, Bretagne (1877), huile sur toile, Londres, Victoria and Albert Museum.
Canada
Québec, Musée national des beaux-arts du Québec: La Confirmation à l'église de Chartèves, 1888, pastel sur papier collé sur toile[16]
Visages de Terre et de Mer - Regards de peintres à Wissant à la fin du 19esiècle, ouvrage collectif, Michèle Moyne-Charlet, Anne Esnault, Annette Bourrut Lacouture, Yann Gobert-Sergent, édition du Pas-de-Calais, SilvanaEditoriale, , 135 pages, (ISBN9788836629299).
Monique Le Pelley Fonteny, Léon Auguste Lhermitte, catalogue raisonné, préface de Jacques Thuillier, Éditions Cercle d'Art, 1991.
Iconographie
Germain David-Nillet, Portrait de Léon Lhermitte, 1925, huile sur toile, 49 × 40 cm, Paris, musée d'Orsay (cf. notice sur musee-orsay.fr).
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