Alphonse Legros né le à Dijon et mort le à Watford est un peintre, graveur, sculpteur et médailleur[1] français naturalisé britannique.
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Alphonse Legros
Alphonse Legros photographié par David Wilkie Wynfield.
Biographie
Naissance
Dijon
Décès
(à 74 ans) Watford
Nationalités
Française Britannique
Formation
École nationale supérieure des arts décoratifs École nationale supérieure d'art de Dijon École des beaux-arts de Paris École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Il s'est illustré comme enseignant au University College de Londres et a marqué l'art du dessin au Royaume-Uni à la fin de l'époque victorienne.
Biographie
Alphonse Legros est né d'un père comptable originaire de Véronnes, près de Selongey en Côte-d'Or. Adolescent, il fréquente l'École des beaux-arts de Dijon et devient apprenti chez maître Nicolardo, peintre d'images, pour se former au commerce de la peinture avant de gagner Paris sous le patronage de Jean-Baptiste Beuchot en 1851, où il occupe de petits emplois chez les artisans d'art. Il entre à la Petite École où il fait la connaissance de Jules Dalou, d'Auguste Rodin, Charles-Émile Cuisin, Henri Fantin-Latour et des frères Guillaume et Félix Régamey dans l'atelier d'Horace Lecoq de Boisbaudran. Il suit les cours du soir de l'École des beaux-arts de Paris en se liant avec le peintre américain Whistler. Sa première eau forte connue s'intitule Paysage et date de 1854[2].
Un de ses portraits est accepté au Salon de 1857: on le considère alors comme un peintre réaliste. Il multiplie les eaux-fortes, en particulier des portraits et des scènes quotidiennes comme la Charrette ou le Pêcheur. Mais il traite aussi des sujets religieux comme en témoignent ses tableaux Le Calvaire, L'Angélus (1859) ou Ex-voto[3]. Invité par Edgar Degas, il participe à la deuxième exposition des impressionnistes sans vraiment partager leurs approches picturales et s'intéresse de plus en plus à la gravure sur cuivre.
Une amende honorable (vers 1868), Paris, musée d'Orsay.
Poussé par Whistler, il s'installe à Londres en 1863 et épouse Frances Rosetta Hodgson en 1864. Après diverses activités artistiques alimentaires, il obtient d'abord un poste de professeur de gravure à la South Kensington School of Art avant d'être appelé au University College de Londres où, de 1876 à 1892, il est un maître dévoué à son enseignement et à ses élèves, approfondissant l'étude des artistes anciens comme Holbein, Rubens ou les dessinateurs italiens de la Renaissance. De fait, son influence sur les dessinateurs britanniques de la fin du siècle est importante et durable, il participe au regain d'intérêt de l'époque pour la gravure, et est l'un de ceux qui remettent à l'honneur la pointe d'argent, une technique alors tombée en désuétude. En 1880, il est membre fondateur de la Royal Society of Painter-Printmakers. Sans être parfaitement anglophone, mais reconnu par l’establishment, il obtient la nationalité britannique en 1881 et poursuit sa création en Angleterre, surtout dans le domaine de la gravure (eau-forte, pointe sèche), sans abandonner cependant ses liens avec la France: en 1862, il est membre fondateur de la Société des aquafortistes cofondée par Alfred Cadart à Paris, avec lequel il restera en lien[2].
Il héberge à Londres le sculpteur Jules Dalou en 1871 quand celui-ci doit fuir la répression de la Commune de Paris, dont il grave deux portraits[4],[5]. Celui-ci élabore un buste de Legros vers 1876[6]. Il entretient aussi une amitié ancienne avec Auguste Rodin, qu'il peint en 1882[7] et qu'il initie à la gravure lors du séjour du sculpteur au Royaume-Uni en 1881[8]. Rodin réalise également un buste de Legros en 1881-1882[9].
Albert Besnard, qu'il avait initié à Londres à l'art de l'eau-forte dans les années 1870[10], exécute son portrait à la gouache en 1883[11].
Alphonse Legros retrouve des chemins créatifs moins contraints après son départ à la retraite en 1892. Il dessine et grave des sujets divers, paysages de campagne, activités des humbles ou scènes plus dramatiques, sans abandonner les portraits d'artistes contemporains (Victor Hugo, Jules Dalou, Hector Berlioz, Charles Holroyd(en)) ou de personnages influents de la gentry (Thomas Henry Huxley, le cardinal Manning, lord Cavendish).
Alphonse Legros laisse également quelques travaux de sculpture, en dehors de la gravure de médaillons, par exemple dans la création de fontaines pour le duc de Portland.
Son œuvre gravé comprend plus de 700 pièces, dont une cinquantaine de lithographies[2].
Il meurt non loin de Londres, à Watford, le .
Portraits représentant Alphonse Legros
Henri Fantin-Latour, Portrait de l'artiste Alphonse Legros (1856), Minneapolis Institute of Art.
La Vocation de saint François (1861), Alençon, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle.Portrait de femme (1875), Washington, National Gallery of Art.Tête d'un cheval du Parthénon (1898), pointe d'or, Washington, National Gallery of Art.
États-Unis
Washington, National Gallery of Art: fonds de plus de 500 œuvres, essentiellement des estampes et des dessins[14].
France
Alençon, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle: La Vocation de saint François, 1861, huile sur toile.
Dijon, musée des Beaux-Arts:
Ex-voto, 1861, huile sur toile;
Credo, 1861, huile sur toile, 46 x 39 cm;
Étude de tête d'homme, 1861-1863, huile sur toile;
Étude de tête d'homme barbu, 1876-1892, huile sur toile;
Étude de tête d'homme de face, 1876-1892, huile sur toile;
Étude de tête d'homme vue de profil, 1876-1892, huile sur toile;
Le Cardinal Manning (vers 1903), médaillon en bronze.
Notes et références
(en) «Legros, Alphonse», in: L. Forrer (dir.), Biographical Dictionary od Medallists, volume III, Londres, 1907, pp.375-378.
«Legros, Alphonse», in: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, pp.188-189.
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