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Martin Jarrie, né Jean-Pierre Moreau[1] le , est un artiste français, peintre et illustrateur de presse et de littérature jeunesse.

Martin Jarrie
Naissance
(69 ans)
Nom de naissance
Jean-Pierre Moreau
Nationalité
 Français
Activités
Peintre, illustrateur de presse, illustrateur de livres jeunesse
Autres activités
Affichiste, publicitaire
Formation
École régionale des beaux-arts d'Angers
Mouvement
Influences : surréalisme, art brut, art contemporain
Distinctions

Grand Prix de Bratislava (1997)

Prix Baobab (2002)
Œuvres principales
  • Hyacinthe et Rose (texte de François Morel) (2010)

Biographie


Jean-Pierre Moreau est le dernier d'une fratrie de neuf enfants[2], ses parents étaient agriculteurs[3] en Vendée[2]. Il a été formé aux Beaux-Arts d'Angers[1], puis il a commencé à travailler comme illustrateur pour la publicité et l'édition[2], avec des « dessins documentaires[4] », fidèles à la représentation du réel[2],[1], ou « hyperréalistes[5],[3] ».

Dans les années 1990, il décide d'avoir un trait moins réaliste, plus « imaginaire[5] » et plus personnel, « change de style[4] » et choisit alors de changer de nom. Il explique : « C'est comme ça qu'est né le nom de Martin Jarrie. Je voulais [...] que celui-ci corresponde à mon histoire personnelle. La Jarrie est le nom de la ferme où je suis né. A l'âge de 18 mois, mes parents ont déménagé pour s'installer dans la ferme St-Martin. J'ai associé ces deux noms de lieu, cela me rattachait à mon passé, aux sources de mon enfance. » Il précise en 2012 : « Ce fut un long cheminement (9 ans) aidé par un travail psychanalytique , une sorte de retour aux sources, à l'enfance. J'ai retrouvé le plaisir de l'imagination et du jeu dans le dessin et la peinture[3]. »

Ses travaux sont depuis influencés par plusieurs styles, dont le surréalisme, l'art brut et l'art contemporain[3],[4],[5].

Il est illustrateur de presse[6],[7],[4], pour des revues[2] telles que L'Obs[8], Télérama ou XXI[9], et des journaux[2] tels que Le Monde ou Libération, et également pour la presse américaine[2],[7],[4]. Il travaille parallèlement pour le milieu publicitaire[2],[7],[4].

Pour ses illustrations, il indique : « J'aime bien la contrainte d'une commande. C'est assez excitant de chercher et trouver des images en partant d'un texte , qu'il s'agisse d'un article pour la presse ou d'un texte pour un livre... Évoquer par l'image sans être trop illustratif[3] », et précise par ailleurs, quelques années plus tard : « J’aime beaucoup illustrer des articles sur la littérature. Un titre, un résumé de livre suffit à faire surgir des tas d’images[8] ».

Concernant ses supports, il explique : « Je peins à l'acrylique sur papier ou plus rarement sur toile. J'aime aussi beaucoup travailler à partir de (...) toutes sortes de papiers récupérés que je peins, coupe, colle. J'aime aussi beaucoup travailler avec le bois de cagettes de fruits que je découpe, colle et agrafe[3]. »

Tomi Ungerer et Roland Topor font partie de ses « dessinateurs préférés[8] ».

Ses travaux ont reçu plusieurs prix de la Communication Arts et Society of Illustrators[10],[4].

Depuis 1995, il est également illustrateur de livres jeunesse. Son premier ouvrage se fait sur une proposition de l'éditeur Nathan[2] d'illustrer un texte d'Alain Serres Toc, Toc ! Monsieur Cric-Crac !. L'année suivante est publié l'album Le Colosse machinal, sur texte de Michel Chaillou, dont les illustrations de Martin Jarrie avaient été initialement réalisées pour le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil[2].

Ses illustrations pour ses deux premiers albums sont immédiatement reconnues et récompensées d'un prix international : il est lauréat du Grand Prix[2] de la Biennale d'illustration de Bratislava (BIB)[11] en 1997. Seuls trois français à ce jour ont obtenu ce Grand Prix[12], depuis la création de la Biennale en 1967, et depuis sa dernière édition en 2017[11].

Au début des années 2000, il change les formes de ses réalisations, et réalise moins de « personnages longilines[2] », et passe « de l'acrylique à la gouache[2] ».

En 2002, il est lauréat du Prix Baobab[2] (prix du meilleur album du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil) pour Au bout du compte, sur un texte de texte de Régis Lejonc.

François Morel, auteur des textes de Hyacinthe et Rose (2010) et de La Vie des gens (2013). De 2013 à 2017, il monte sur scène pour interpréter Hyacinthe et Rose.
François Morel, auteur des textes de Hyacinthe et Rose (2010) et de La Vie des gens (2013). De 2013 à 2017, il monte sur scène pour interpréter Hyacinthe et Rose.

Il est à nouveau reconnu internationalement pour ses illustrations, et il obtient par deux fois la « Mention » Prix Fiction[2] de la Foire du livre de jeunesse de Bologne (Italie) : une première fois en 2011[13] pour Hyacinthe et Rose, sur un texte de François Morel. L'ouvrage Hyacinthe et Rose, publié en 2010, a été élaboré à partir des « quarante-huit peintures de fleurs[5] » qu'il avait initialement réalisées. Avec son éditrice, ils ont ensuite cherché un auteur qui pourrait être inspiré par ces créations[3], avec l'« envie d'un texte qui évoque des souvenirs liés aux fleurs[3] ». Une auteure leur a conseillé François Morel, qui est venu voir les peintures dans son atelier, et a ensuite proposé ses textes. Martin Jarrie indique, en 2012, que François Morel « a tout de suite trouvé un ton très personnel en harmonie avec mes peintures. (...) Le « mariage » entre les peintures et le texte est, je trouve, très réussi et me donne envie de renouveler l'expérience[3]. » Lors de la publication de l'album, la critique du magazine Télérama mentionne : « Les natures mortes de Martin Jarrie ne sont que couleurs et lumières. Le peintre et illustrateur fait le portrait de choses inanimées et leur donne vie. De la beauté. Du rêve. Ses personnages flottent dans l'espace, comme suspendus dans le temps. L'artiste leur dessine un visage, un regard, un sourire. Au fil des pages de cet album hors norme, des parfums qui ont pour nom douceur ou tendresse s'exhalent et réinventent un sentiment oublié : la réconciliation[14]. » En 2013 est publié l'album-CD avec la lecture du texte par François Morel[15], et, de 2013 à 2017, François Morel joue les textes de l'ouvrage sur scène, dans un spectacle au même titre[15],[16], accompagné par le musicien Antoine Sahler, dans de multiples tournées.

En 2012, Martin Jarrie est invité en résidence à Saint-Gratien (Val-d'Oise) pour un travail d'illustration autour de cette ville[5]. Il s'intéresse alors à ses habitants, en rencontre quinze, leur demandant à « de choisir un objet qui lui était cher[17] ». Il en tire des « portraits réalistes, associés à un objet du quotidien[5] ». Il « envoie ces portraits, visages et objets, à François Morel[17] », qui, cette fois encore, écrit des textes inspirés de ces peintures. Un ouvrage en sera publié en 2013 : La Vie des gens.

Il obtient une deuxième fois la « Mention » Prix Fiction de la Foire du livre de jeunesse de Bologne (Italie), en 2013[18], pour Rêveur de cartes, qu'il a écrit et illustré. Pour cet ouvrage, l'artiste a voulu réaliser, selon ses termes « un atlas imaginaire à la manière d’Alberto Manguel dans son Guide de nulle part et d’ailleurs[5]. » Il portait ce projet depuis sa réalisation de l'album Le Colosse machinal, en 1996. Lors de la sortie de l'ouvrage en 2012, il explique : « J'avais voulu traduire, en réalisant certaines peintures, le parallèle entre le corps et la géographie des lieux où j'ai vécu enfant. (...) J'ai aimé l'idée de faire se cotiser dans un même livre images abstraites (cartes) et images figuratives (personnages, scènes, paysages). Je me suis donné ce défi, cette contrainte quasi oulipienne d'inventer des lieux, de leur trouver des noms et une histoire (très succincte)[3]. »

En 2014, il déclare : « J’aime bien qu’un projet de livre personnel me donne l’occasion de peindre, travailler en volume, utiliser d’autres techniques et d’autres matériaux que ceux que j’utilise pour l’illustration. C’est dans cet esprit que j’avais réalisé L'Alphabet fabuleux et Rêveur de Cartes[8]. »

Il collabore à de nombreuses reprises avec Alain Serres au texte, pour une dizaine d'ouvrages. Leur cinquième collaboration, en 2004, pour Une cuisine grande comme un jardin est partie des différentes peintures que Martin Jarrie avait réalisées, depuis plusieurs années, avec des fruits et des légumes[3]. En 2012, il explique : « Peindre des fruits et des légumes, c'est sans doute une manière de cultiver la mémoire de mon enfance à la campagne avec des parents paysans et jardiniers[3]. »

Pour lui, « Un projet « idéal », c’est peindre, sculpter, bidouiller et qu’au bout du compte toutes ces réalisations deviennent les images d’un livre avec un texte de moi ou de quelqu’un d’autre[8]. »

Depuis 1995, Martin Jarrie a publié plusieurs ouvrages dont il est l'unique auteur - illustrateur, et a illustré plus d'une quarantaine d'ouvrages jeunesse, publiés par divers éditeurs jeunesse, dont Nathan, Rue du monde ou Thierry Magnier.

Il vit et travaille à Paris depuis le début des années 1980[4].


Prix et distinctions


Deux de ses ouvrages illustrés font partie de la « Bibliothèque idéale » du Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF)[21] : Les étonnants animaux que le fils de Noé a sauvés (2001) et Une cuisine grande comme un jardin (2004), deux ouvrages écrits par Alain Serres.


Publications



Auteur - illustrateur


Catalogue d'exposition

Illustrateur


Autre que littérature jeunesse

Autres travaux d'illustration


Illustrateur de presse

Illustrations de presse[6],[7],[4], pour des revues[2] (L'Obs[8], Télérama, XXI[9]...), et des journaux[2] (Le Monde, Libération...), et également pour la presse américaine[2],[7],[4].

Affichiste

Quelques affiches réalisées par Martin Jarrie :

Couvertures de livres

Une des couvertures réalisées :

Pochettes d'album CD

Deux de ses réalisations :

Publicitaire

Martin Jarrie a réalisé plusieurs publicités[7],[4], dont des affiches pour la RATP[28], ou la marque Lion Noir[2],[5].


Quelques expositions


De multiples expositions de ses œuvres ont été réalisées[29], dont :

Expositions collectives

Parmi ses nombreuses expositions collectives :


Fonds



Notes et références


  1. Fiche de Martin Jarrie, site ricochet-jeunes.org.
  2. Rencontre avec Martin Jarrie, site ricochet-jeunes.org, 16 avril 2016.
  3. Julie Cadilhac, « Martin Jarrie : "J'ai retrouvé le plaisir de l'imagination et du jeu dans le dessin et la peinture." », sur bscnews.fr, .
  4. Biographie, sur le site de Martin Jarrie.
  5. Daniel Brignon, « Martin Jarrie à Montbrison : un monde à inventer », sur lessor42.fr, .
  6. Fiche de Martin Jarrie, sur le site du Centre André François.
  7. Fiche de Martin Jarrie, sur le site illustrissimo.fr.
  8. « Romans noirs vu par Martin Jarrie pour le Nouvel Observateur », sur illustrissimo.com, .
  9. Les illustrateurs de la revue XXI, sur leur site.
  10. Fiche de Martin Jarrie, sur le site de l'éditeur Hachette.
  11. (en) Archives des différents lauréats, site officiel, Bibiana.sk.
  12. Les deux autres illustrateurs français sont Frédéric Clément en 1985, et Éric Battut en 2001.
  13. (it) Lauréats Foire du livre de jeunesse de Bologne 2011.
  14. Martine Laval, critique de Hyacinthe et Rose, article Télérama du 2 novembre 2010.
  15. Didier Méreuze, « Hyacinthe et Rose, fleurs nostalgiques de François Morel », sur la-croix.com, .
  16. Aurélien Ferenczi, critique du spectacle, article de Télérama du 12 février 2016.
  17. L'ouvrage La Vie des gens et sa réédition, sur le site de leur éditeur, Les Fourmis rouges.
  18. (it) Lauréats Foire du livre de jeunesse de Bologne 2013.
  19. L'ouvrage et son prix, sur le site de l'éditeur Gallimard.
  20. Prix Saint-Fiacre, palmarès 2011, site officiel.
  21. Les ouvrages de Martin Jarrie dans la « Bibliothèque idéale », site de la BnF.
  22. (en) Critique de l'ouvrage, site publishersweekly.com du 2 avril 2005.
  23. Fiche BnF de l'ouvrage, et avis critique (« Coup de cœur ») des Infos du Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ), site de la BnF.
  24. Notice BnF de l'affiche.
  25. L'affiche, sur le site des éditions Les Fourmis rouges.
  26. L'album CD, sur le site de l'éditeur, Gallimard.
  27. L'album CD, sur telerama.fr.
  28. Affiche RATP, notice de la BnF.
  29. Liste des expositions (jusqu'en 2012) de Martin Jarrie et ses expositions récentes, via son site.
  30. Notice BnF.
  31. Notice du catalogue d'exposition, sur le site du Centre André François.
  32. L'exposition, sur le site des éditions Les Fourmis rouges.
  33. L'exposition et ses différentes peintures, site michellagarde.fr.
  34. Notice du catalogue d'exposition, sur le site du Centre André François.
  35. L'exposition, sur le site du Centre André François.
  36. « Martin Jarrie expose au Musée de la Chasse », site Illustrissimo.fr.
  37. Les collections, sur le site du Musée de l'illustration jeunesse de Moulins.

Liens externes





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