Fils de deux graveurs, François-Bernard Lépicié (secrétaire perpétuel et historiographe de l’Académie royale de peinture et de sculpture) et Renée-Élisabeth Marlié, Nicolas-Bernard Lépicié étudie la gravure avec son père avant d’être forcé de quitter cet art, à cause de la faiblesse de sa vue, et de se tourner, vers 1751, vers la peinture qu’il étudie sous la direction de Carle van Loo[1].
Ayant obtenu, en 1759, le deuxième prix du prix de Rome, il reste néanmoins en France. Agréé par l’Académie royale en 1764, avec La Descente de Guillaume le conquérant en Angleterre (Caen, abbaye aux Hommes), il peint ensuite, dans la même veine, Le Baptême du Christ (1765), Le Christ et les petits enfants (1767) et La Conversion de Saül (1767). Reçu membre de l’Académie et peintre du roi avec Achille et le Centaure en 1769, il passe professeur-adjoint en 1770, puis professeur en 1779[2].
Lépicié a peint, en 1768, Adonis changé en anémone pour le pavillon de Trianon; en 1770, Narcisse changé en fleur, le Martyre de saint André et le Martyre de de saint Denis[1].
En 1773, il peignit, pour l’École militaire : Saint Louis rendant la justice sous un chêne, et une Descente de croix ornant une des chapelles de la cathédrale de Chalon-sur-Saône. Il a peint quelques scènes familières et tracé un assez grand nombre de dessins d’animaux[2]. Il a exposé La Politesse intéressée, connue aussi sous le titre de Les Bassesses de Zizi, au Salon de 1773[3]. Il a dessiné des planches pour la suite de L’Histoire de France, qui a été continuée par Jean-Michel Moreau[4].
Souvent comparée à celle de Chardin et de Greuze[5],[6], la peinture de Lépicié a connu une grande vogue au XVIIIesiècle[5]. À partir des années 1760, tout en continuant à peindre des sujets d’histoire, il se met à peindre des scènes de genre intimiste dans le style flamand qui rappellent Teniers le vieux et ter Borch[2]. Dans les dernières années de sa vie, il se retire souvent à la campagne où il peint des scènes rustiques à la suite d’une crise religieuse qui l’amènera à modifier ou à supprimer certaines de ses œuvres contraires à sa nouvelle sensibilité[7],[8]. Malade de la poitrine, il meurt avant sa cinquantième année[7], loué pour sa piété au moins autant que pour ses talents[2].
Dans son testament, il demande qu'on détruise ses études de femmes (trop dénudées).
Œuvres
Nu debout, sanguine, Minneapolis Institute of Art.Le Dessinateur, Paris, musée du Louvre.
Adonis changé en anémone, vers 1768, château de Versailles[9].
Allégorie de la Paix, 1772, Musée Ingres-Bourdelle, Montauban [10]
Antoine Charles Horace dit Carle Vernet (1758-1838), peintre et fils du peintre Joseph Vernet[9].
Louis-Gabriel Michaud et Joseph-François Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne: ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, t.24, Paris, Michaud, , 670p. (lire en ligne), p.220.
Charles Blanc, Histoire des peintres de toutes les écoles: école française, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), p.7.
Jules Abel Comte, Jean de Foville et André Dezarrois, Revue de l’art ancien et moderne, t.46, Paris, Imprimerie Georges Petit, (lire en ligne), p.217.
Roger Portalis et Henri Beraldi, Les Graveurs du dix-huitième siècle, vol.2, Paris, Morgand et Fatout, , xii-759, 771, 785, 6 vol. 23 cm (OCLC724078042, lire en ligne), p.662.
Alfred Leroy, Histoire de la peinture française au XVIIIesiècle (1700-1800) son évolution et ses maîtres, Paris, A. Michel, 1934, 217p., p.445.
Robert Sabatier, Histoire de la poésie française. Poésie du XVIIIesiècle, Paris, Albin Michel, 1975, 310p., p.15.
Michel Florisoone, Le Dix-Huitième Siècle: la peinture française, Paris, P. Tisné, , 145p. (lire en ligne), p.27.
Sophie Join-Lambert, Peintures françaises du XVIIIesiècle: catalogue raisonné. Musée des beaux-arts de Tours, Milan, Silvana, , 455p., 29 cm (ISBN978-88-366-0998-7, OCLC503008218, lire en ligne), p.234.
Philippe-Gaston Dreyfus, Catalogue raisonné de l’œuvre peint et dessiné de Nicolas-Bernard Lépicié, Paris, Armand Colin, 1923, 154p.
Philippe Gaston-Dreyfus, Catalogue raisonné de l'œuvre peint et dessiné de Nicolas-Bernard Lépicié, Paris, Armand Colin, 1923, 154p.
Philippe Gaston-Dreyfus, «Une dernière volonté de Nicolas-Bernard Lépicié», Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1erfascicule, Nogent-le-Rotrou, Daupeley-Gouverneur, 1910.
Marie-Catherine Sahut ; Nathalie Volle, « Diderot et l’art de Boucher à David », Catalogue exposition Hôtel de la Monnaie, -, Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 548p., (ISBN978-2-71180-283-8).
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