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Didier Boguet, né le à Chantilly et mort le à Rome, est un peintre et aquafortiste néoclassique français.

Nicolas-Didier Boguet
Portrait de Boguet par Guillaume Bodinier (1827).
Fonction
Membre correspondant
Institut de France
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Rome
Nom de naissance
Nicolas-Didier Boguet
Surnom
Didino
Nationalité
Française
Formation
Académie royale de peinture et de sculpture
Activités
Peintre, graveur
Période d'activité
-
Autres informations
Membre de
Accademia di San Luca
Académie des beaux-arts de Florence
Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette
Mouvement
Néo-classicisme
Genre artistique
Paysage
Œuvres principales
Vallée du Tibre, campagne romaine (d)
Signature de Boguet en 1821.
Monument à Nicolas-Didier Boguet dans le bas-côté de l’église Saint-Louis-des-Français de Rome (1839).

Biographie


Fils du tailleur d’habits Jean-Baptiste Boguet et de Marie-Anne Mongault[1], Boguet dessine, très jeune, les sites des environs de Chantilly, les arbres, la forêt retenant spécialement son attention[2]. Le prince de Condé encourage sa vocation précoce en l’envoyant, à l’âge de 23 ans, à Paris, où il le loge au Palais Bourbon du au [2]. Agréé, sur recommandation d’Augustin Pajou, à l’Académie royale de peinture et de sculpture, il étudie la peinture d’histoire pendant six ans[2].

Cinq ans plus tard, en 1783, son protecteur le confie aux bons soins du cardinal de Bernis, ambassadeur de Louis XVI auprès de Pie VI. Parti pour l’Italie avec l’intention d’y passer six mois, le jeune peintre parcourt Rome et les environs, peignant, dessinant, découvrant les grands maitres dans les églises et les musées. Il commence à se concentrer sur la peinture de paysage et, dès lors, passe ses étés à voyager et à peindre dans la campagne italienne, produisant des centaines de peintures. Il ne songe désormais plus à quitter l’Italie où il vivra jusqu’à sa mort[3].

« Il est aussi intéressant à étudier comme peintre que comme graveur. Dans le premier genre, il fut surtout un paysagiste. Ce n’est pas sans raison qu’on en a fait un disciple de Poussin et du Lorrain. Ses tableaux se font remarquer par un velouté extrême, une grande richesse de coloris, et une réelle noblesse de composition. Il excelle en la peinture des arbres[4]. »

 Bénézit.

Vers la fin du XVIIIe siècle, plusieurs aristocrates européens lui passent des commandes de paysages italiens[n 1]. C’est ainsi qu’il produisit, en 1795, pour le comte-évêque de Bristol, une Vue du lac d’Albano[n 2]. Il envoie de Rome plusieurs tableaux aux Salons de Paris[4]. Il débute en 1800 avec une Vue du Lac de Ménin. Principalement connu pour ses paysages extérieurs, Boguet représente néanmoins également des personnes. On lui doit d’excellents tableaux de batailles, notamment ceux qu’il exécute, sur l’ordre de Napoléon auquel, ayant été présenté en 1796, ce dernier l’a incité à produire des illustrations de ses campagnes dans la péninsule italienne. Un résultat notable de ce travail est la bataille de Castiglione : La bataille de Rivoli et Le Passage du Pô, à Plaisance. Dans ces toiles encore, il se révèle habile paysagiste par le soin spécial apporté dans la peinture du décor. Quelques biographes, notamment Nagler, ont reproché à Boguet d’être trop affecté et d’avoir trop servilement copié Gaspard Poussin[4].

Comme graveur, Boguet s’est surtout consacré à la reproduction à l’eau-forte de ses propres œuvres[4]. Ayant joui, de son vivant, d’une grande réputation, il a laissé quelques estampes assez recherchées des collectionneurs[4]. Élu, le , correspondant de l’Institut de France, il est également membre de l’Académie romaine de Saint-Luc, de l’Académie des Beaux-Arts de Toscane et de la Congrégation des pieux et royaux établissements français à Rome[5]. Ayant exposé aux salons de 1800 à 1836, il obtient, en 1819, une médaille de 2e classe[5].

À Rome, Broguet se lie d’amitié avec le peintre Guillaume Bodinier[6], qui y séjourne de 1822 à 1841. Il a également un ami très proche en la personne de Marius Granet qui séjourne, quant à lui à Rome de 1802 à 1824[7].

À sa mort le à Rome, il est inhumé dans l’église Saint-Louis-des-Français, où son fils unique, Didier, élève, à sa mémoire, un monument sculpté par P. Lemoyne, en 1840[8]. Il avait épousé une Française de Rome, morte en 1805 après six ans de mariage, lui laissant un fils, Nicolas-Didier, né à Rome en 1802, futur élève de son père. Il avait également un frère, Louis, sculpteur, mort à Rome et enterré à Saint-Louis-des-Français, comme lui[9].


Iconographie


Jean-Jacques Feuchère a gravé son buste en marbre, aujourd’hui au musée des beaux-arts d'Angers[10]. Guillaume Bodinier a peint son portrait à l’huile, aujourd’hui dans la collection de l’Accademia di San Luca[11].


Conservation


Les musées d’Aix-en-Provence, Angers, Chantilly, Grenoble, Montpellier et Versailles possèdent certaines de ses œuvres[12].


Œuvres



Notes et références


Notes
  1. Elizabeth Cavendish, le comte Gourief, le comte de Bunge, le prince Kinski ou le général Davidof.
  2. Aujourd’hui au musée de Grenoble.
Références
  1. Gustave Macon, Les Arts dans la maison de Condé, Paris, Librairie de l’art ancien et moderne, , 156 p., in-4°, p. 106.
  2. Gazette des beaux-arts : courrier européen de l’art et de la curiosité, Paris, J. Claye, , 587 p. (OCLC 806831094, lire en ligne), p. 392 et suiv..
  3. Il y sera surnommé « Didino ». Voir Isabelle Néto, Granet et son entourage : correspondance, Nogent-le-Roi, Jacques Laget, , 417 p., 27 cm (ISBN 978-2-85497-051-7, OCLC 489902877, lire en ligne), p. 285.
  4. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays : par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, t. 1 A - C, Paris, R. Roger et F. Chernoviz, , XI, 1056 (OCLC 247646161, lire en ligne), p. 638.
  5. Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'école française : depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. 1, Paris, Renouard, , 1027 p. (lire en ligne), p. 106.
  6. Revue de l’Anjou, Paris, Cosnier et Lachèse, (lire en ligne).
  7. Isabelle Néto, Granet et son entourage : correspondance, Nogent-le-Roi, Jacques Laget, , 417 p., 27 cm (ISBN 978-2-85497-051-7, OCLC 489902877, lire en ligne), p. 285.
  8. Anatole de Montaiglon, Archives de l’art français : recueil de documents inédits relatifs à l'histoire des arts en France, t. 5, Paris, J.-B. Dumoulin, , 385 p. (lire en ligne), p. 33.
  9. Louis Dussieux, Les Artistes français à l’étranger, Paris, Jacques Lecoffre et Cie, , 3e éd., 643 p., in-8° (lire en ligne sur Gallica), p. 499.
  10. Numéro d’inventaire MBA 301.
  11. (it) Accademia nazionale di San Luca, « Nicolaus Desiderius Boguet », sur accademiasanluca.eu (consulté le ).
  12. (it) Giulia Fusconi, I paesaggi di Nicolas-Didier Boguet e i luoghi tibulliani : dalle collezioni del Gabinetto Nazionale delle Stampe, Rome, De Luca, , 116 p., 21 cm (lire en ligne), p. 33.

Ouvrages cités



Bibliographie



Liens externes


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