art.wikisort.org - Artiste

Search / Calendar

Claude Gellée, dit « le Lorrain », Claude ou Claude Lorrain (Chamagne, v. 1600 - Rome, ), est un peintre, dessinateur et graveur lorrain, figure du paysage de style classique.

Claude Gellée
Autoportrait, 1650 (musée du Louvre, Paris).
Biographie
Naissance

Chamagne (Lorraine)
Décès

Rome (États pontificaux)
Sépulture
Église Saint-Louis-des-Français de Rome (depuis ), église et abbaye de la Trinité-des-Monts (jusqu'en )
Pseudonyme
Gelée, Claude; Le Lorrain, Claude; Lorena, Claudio de; Lorense, Claudio; Gelee, Claude Lorrain
Activités
Peintre, artiste graphique
Parentèle
Jean Dominique (d) (neveu)
Autres informations
Mouvement
Classicisme
Maîtres
Genre artistique
Paysage
Influencé par
Œuvres principales
La Fête villageoise, Port avec l'embarquement de Sainte Ursule (d), Landscape with the Finding of Moses (d), Port de mer au soleil couchant, Liber Veritatis
Signature
Sépulture de Gellée dans l’église Saint-Louis des Français à Rome par Paul le Moyne.

Biographie



Jeunesse


Estampe de Charles Pensée, représentant la maison où est né Claude Gellée, à Chamagne
Estampe de Charles Pensée, représentant la maison où est né Claude Gellée, à Chamagne

Claude Gellée est né à Chamagne, village des Vosges du nord-est de la France, dans le duché de Lorraine, souvent contesté. C'est un des cinq fils de la famille. Il fréquente l’école du village mais, voyant qu’il ne mordait pas à l’écriture, qu’il n’apprenait presque rien, ses parents le mirent en apprentissage chez un pâtissier[1]. Ayant perdu ses parents à l’âge de douze ans, il a peut-être vécu brièvement avec un frère aîné qui était graveur à Fribourg[2].

Il suit, à quatorze ans, une troupe de pâtissiers qui se rend à Rome. Il y trouve du travail comme cuisinier auprès du peintre Agostino Tassi - le violeur d'Artemisia Gentileschi. C’est à cette époque que Claude Gellée aurait inventé la pâte feuilletée[3]. En plus des travaux domestiques, il broie les couleurs de son maître ; il a ainsi l’occasion de le voir peindre[4]. Il s’essaie lui-même à la peinture, et étonne Tassi au point que celui-ci commence l’éducation de Claude Gellée dans l’art pictural.


Éclosion


Ses biographes, Joachim von Sandrart (1606-1688) et Filippo Baldinucci (1625-1697), le connaissaient à Rome mais donnent des récits différents sur le début de sa carrière. À Rome ou à Naples, il a apparemment étudié avec l'artiste d'origine allemande Goffredo Wals (né vers 1590-1595, mort en 1638-1640), dont les vues à petite échelle l'ont influencé[2].

Il fait un séjour à Naples entre 1617 et 1621 où il étudie auprès du paysagiste Goffredo Wals[5].

Artiste indépendant à la fin des années 1620, sa première toile datée est un sujet pastoral peint en 1629 (Musée de Philadelphie) et dans les toutes premières se trouve La Tempête[2].

À l’âge de 25 ans, il quitte l’Italie et fait de longs voyages en France, en Suisse. De 1625 à 1626, il est l’élève de Claude Deruet à l’église des Carmes de Nancy, à la suite de quoi toute sa carrière se déroulera à Rome[5]. Influencé par les grands paysages d’Annibal Carrache, il forge son propre style. Peu à peu, l’effet de la lumière devient sa préoccupation majeure.

À la fin de 1626, il est à Rome, vivant dans la rue Margutta dans le quartier des artistes. Il ne s'est pas marié, et vit simplement parmi ses amis[2].

Admis à l’Académie de Saint-Luc de Rome, où se trouve aujourd'hui une "Marine", huile sur toile de cm. 100 x 130, en 1633[5], il reçoit dans une première période, des commandes du pape Urbain VIII. Il peint de nombreux ports imaginaires, invitations au voyage, à l’architecture néo-classique de la Renaissance italienne, baignés par la lumière rasante d’un soleil couchant situé dans la ligne de fuite du tableau. On y retrouve souvent des scènes d’embarquement grouillant de débardeurs affairés (Marine, 1634 ; Port de mer au soleil couchant, 1639 ; Le Débarquement de Cléopâtre à Tarse, 1642).

Page du Livre de la VéritéBritish Museum
Page du Livre de la Vérité
British Museum

Consécration


À partir de 1635, son travail est reconnu et ses toiles très demandées[6]. Il a des clients très importants, non seulement le pape Urbain VIII mais aussi le roi Philippe IV d'Espagne. En conséquence de quoi, des faux à son nom commencent à être produits et vendus. Ainsi, en 1634, Sébastien Bourdon s’amuse à contrefaire un Claude Lorrain[6]. Ceci n’est pas du tout au goût du Lorrain qui, ne souhaitant pas que des copies puissent être prises pour ses originaux, met en œuvre un procédé original et efficace pour lutter contre ces contrefaçons en reproduisant en dessin chacune de ses œuvres dans un recueil appelé Liber Veritatis, ou Livre de la Vérité. Pour chaque tableau, il précise le titre, la date ainsi que le nom du commanditaire. Il y répertoriera toutes ses œuvres jusqu’à sa mort, soit près de 200 tableaux. Ce livre unique, actuellement conservé au British Museum, est très précieux pour les historiens d’art car il leur permet d’étudier les œuvres disparues du peintre. Ses contemporains ne considèrent pas les paysans dansant ou les vaches comme des sujets dignes, ni le paysage comme un genre indépendant important[2].

À partir de 1640, l’influence des œuvres de Carrache et du Dominiquin se fait sentir[7] et, à partir de 1645, il s’oriente vers des œuvres plus apaisées, à la lumière uniforme, d’inspiration mythologique ou biblique (Bord de mer avec Apollon et la sibylle de Cumes, 1647 ; Mariage d’Isaac et Rebecca, 1648), mais, comme toujours chez le peintre, ces scènes ne sont que des prétextes à l’exploration de l’espace infini du paysage : les œuvres du Lorrain « naissent de la distance[8] ».


Fin de carrière


À la fin de sa carrière, le Lorrain retrouve son inspiration première dans des sujets plus symboliques, qui lui permettent d’explorer à nouveau le travail de la lumière (Paysage avec Tobie et l’ange, 1663 ; Paysage avec Énée chassant sur la côte de Libye, 1672).

En 1663, Claude Gellée bénéficie du mécénat du prince Colonna[5], mais il tombe gravement malade, souffrant beaucoup de la goutte. Dans ses dernières années, il ne vit que pour l’art. Bien qu’il soit délivré des soucis financiers, il mène une vie modeste et soutient beaucoup les pauvres. Hormis le pape Urbain VIII, il a peint pour des personnages très importants de son temps, tels que le roi d’Espagne ou des cardinaux de la Curie romaine. À sa mort, le , il est inhumé à Rome dans l’église de la Trinité-des-Monts, tombe transférée, en 1836, dans l’église Saint-Louis-des-Français, sous un monument édifié en son honneur par Paul le Moyne. Dans son testament, il demande qu’on dise des messes dans son village de naissance : malgré son admiration pour la nature d’Italie et sa grande fortune, Claude Gellée est resté toujours attaché à Chamagne[9].


Postérité


Monument de Claude Gellée par Auguste Rodin au Parc de la Pépinière (Nancy).
Monument de Claude Gellée par Auguste Rodin au Parc de la Pépinière (Nancy).
Statue du Lorrain par Auguste Rodin dans le jardin du musée Rodin (Paris).
Statue du Lorrain par Auguste Rodin dans le jardin du musée Rodin (Paris).

L’œuvre du Lorrain a laissé une forte empreinte chez les peintres français, hollandais ou britanniques, comme chez Turner[10] ou, plus récemment, chez Jean Carzou (1907-2000). L’admiration que lui voue le monde anglo-saxon est telle que le Lorrain y est couramment appelé par son seul prénom : « Claude », comme on dit « Raphaël » ou « Rembrandt »…

En 1892, Auguste Rodin réalise une statue en bronze de Claude Gellée qui se trouve dans le parc de la Pépinière à Nancy. Un lycée et une rue portent son nom à Épinal, ainsi qu’un collège et le quai Claude-le-Lorrain à Nancy.

En 2008, un timbre est édité par la Poste, à partir de son tableau Port de mer au soleil couchant.


Dans la littérature et la philosophie



Dans la toponymie


Dans le 16e arrondissement de Paris, la rue Claude-Lorrain lui rend hommage.


Œuvres



Peintures


Sandrart, cité par Röthlisberger, explique que l'artiste "a essayé par tous les moyens de pénétrer la nature, couché dans les champs avant le lever du jour et jusqu'à la nuit pour apprendre à représenter très exactement le ciel rouge matin, le lever et le coucher du soleil "Son observation et transcription de la lumière tombant sur le paysage étaient uniques en son temps[2].

Formation


Reconnaissance
St Antoine (v. 1638),musée du Prado.
St Antoine (v. 1638),
musée du Prado.
St Onuphre (1639),musée du Prado.
St Onuphre (1639),
musée du Prado.
Influence de Carrache et du Dominiquin
Apaisement
Dernières années

Non datés, il se trouve quatre autres paysages à la Galleria Doria Pamphilj de Rome, une dans la collection Pallavicini Rospigliosi et deux lithographies à la Casa di Goethe toujours à Rome.


Dessins



Gravures


Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Claude Gellée a gravé une quarantaine d'eaux-fortes, listées par Lino Mannocci dans son catalogue raisonné[61].

Plusieurs de ses œuvres ont été gravées par divers artistes dont Richard Earlom, Dominique Barrière, etc.


Notes et références


  1. Joachim von Sandrart (trad. Charles Martine), Claude Gellée dit Le Lorrain : Cinquante-deux reproductions de Léon Marotte avec un catalogue et une vie du peintre, Paris, Helleu et Sergent, .
  2. Biographie Metropolitan (Katharine Baetjer 2014)
  3. Jean-Marie Cuny, La cuisine lorraine, 3e trimestre 1998. Imprimerie Fort-Moselle, Metz
  4. Édouard Meaume et Georges Duplessis, Catalogue des estampes gravées par Claude Gellée, dit Le Lorrain, Paris, Veuve Bouchard-Huzard, , 64 p., 27 cm (lire en ligne), p. 11.
  5. Sergei Daniel, Le Lorrain, Paris, Litres, (ISBN 978-5-457-48283-8, lire en ligne), p. 5.
  6. André Chastel (dir.), Nicolas Poussin, Paris, Centre National de la Recherche Scientifique, , 29 cm (OCLC 721838739, lire en ligne), p. 51.
  7. Tatiana Sgalbiero, Claude Lorrain et l’esthétique classique : l’art du « paysage idéal », entre réel et imaginaire, Cork, 50 Minutes, , 36 p. (ISBN 978-2-8062-6179-3, lire en ligne), p. 15.
  8. Werner Schade (trad. Nicole Stephan-Gabinel), Claude Lorrain, Paris, Imprimerie nationale, , 166 p. (lire en ligne).
  9. Sylvestre Michel, « Claude Gellée entre Chamagne et Rome : Nouveaux documents sur le peintre et sa famille d’après les archives lorraines », Mélanges de l’Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, vol. 94, no 94, , p. 929-47 (DOI 10.3406/mefr.1982.2678, lire en ligne, consulté le )
  10. Cf. Turner and the masters, Tate, 2009. Turner a consacré ses derniers tableaux au thème d’Énée mémorablement traité par Lorrain, et a légué à la National Gallery de Londres deux tableaux (Didon construisant Carthage et Soleil levant à travers la brume) à condition qu’ils soient en permanence accrochés entre deux tableaux de Claude Gellée (Port de mer avec l’embarquement de la Reine de Saba et Paysage avec le mariage d’Isaac et Rebecca) ; le visiteur sera donc surpris de voir deux tableaux britanniques du XIXe siècle dans la section dévolue aux peintres français du XVIIe siècle.
  11. Anecdote rapportée dans le livre de Marc Jimenez, Qu’est-ce que l’esthétique ?, Paris, Gallimard, coll. « Folio/essais », , 448 p., 18 cm (ISBN 978-2-07-032910-6).
  12. Claude Lévi-Strauss, Regarder écouter lire, Paris, Plon, , 188 p. (ISBN 978-2-259-02715-1, OCLC 246712644, lire en ligne).
  13. Gênes, Louvre
  14. Arche, Houston (musée)
  15. La Rochelle, Louvre
  16. Caprice, Australie (musée)
  17. Port le matin, Ermitage (musée)
  18. Capitole, Louvre (atlas)
  19. Campo Vaccino, Louvre (atlas)
  20. Virtualuffizi
  21. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 577
  22. St Onuphre, Prado (musée)
  23. St Antoine, Prado (musée)
  24. Collection Northumberland
  25. Port de mer, Louvre
  26. Fête villageoise, Louvre
  27. Campagne romaine, Metropolitan (musée)
  28. Ste Paula, Prado (musée)
  29. Artsite, cincinnati (Google arts)
  30. Tivoli, Courtauld, (artuk)
  31. Cléopâtre, Louvre (atlas)
  32. St Paul, Dulwich gall. (Google Arts)
  33. Le Gué, Prado (musée)
  34. Ulysse, Louvre (Musée)
  35. Port de mer, Londres (musée)
  36. Apollon et Sybille, Ermitage (musée)
  37. Danseurs, Tokyo (musée)
  38. Villa, Budapest (Google arts)
  39. David, Louvre (atlas)
  40. Reine de Saba, Londres (musée)
  41. Crescenza, Metropolitan (musée)
  42. Pâris et Œnome, Louvre (atlas)
  43. Delphes, Noria-Pampili (athenaeum)
  44. Acis et Galatée, Dresde (musée)
  45. Chemin d'Emmaüs, Ermitage (musée)
  46. Au puits matin, Ermitage (musée)
  47. Nymphe Egérie, Capodimonte (utpictura)
  48. Enée à Délos, National gall.
  49. (en) « Museum / Collections / Landscape with the Voyage of Jacob », sur www.clarkart.edu (consulté le )
  50. Noli me tangere, Städel (musée)
  51. « La Pyramide de Cestius, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  52. L'école des Beaux-Arts de Paris possède une belle collection de dessins de Claude Gellée ; voir Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’École des Beaux-Arts, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 144-171, Cat. 33-41.
  53. « Rentrée de troupeaux au crépuscule, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  54. « Paysage avec figures, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  55. « Arbres à l'orée d'un bois, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  56. « Etude d'arbres, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  57. « Le Débarquement d'Enée et de ses compagnons dans le Latium, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  58. « Etude d'yeuses, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  59. « David et Goliath, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  60. « La Chasse d'Enée, Claude Gellée », sur Cat'zArts
  61. Mannocci, Lino, The etchings of Claude Lorrain, Yale University Press, (ISBN 0-300-04222-1 et 978-0-300-04222-1, OCLC 17873168)

Annexes



Bibliographie



Filmographie



Postérité


« Jamais je n'avais vu pareil automne, ni cru que chose semblable fut possible sur terre - un Claude Lorrain prolongé à l'infini, chaque jour de la même irrépressible perfection. »

 Friedrich Nietzsche, « Ecce Homo », dans Œuvres philosophiques complètes, Gallimard, , p. 325.


Liens externes


Sur les autres projets Wikimedia :



На других языках


[de] Claude Lorrain

Claude Lorrain, auch bekannt als Claude Gel(l)ée oder Claude Le Lorrain, italienisch Claudio di Lorena (* 1600 in Chamagne, Lothringen; † 23. November 1682 in Rom) war ein französischer Maler des Barock und Kupferstecher, der hauptsächlich in Rom wirkte. Er trug wesentlich zur Herausbildung der Landschaftsmalerei als eigenständiges Genre bei und bildete dabei einen lyrisch-romantischen Stil aus, der in der Kunstgeschichte innerhalb der Idealen Landschaftsmalerei aufgrund seiner heiteren Grundstimmung als „idyllisch-arkadisch“ bezeichnet wird.

[en] Claude Lorrain

Claude Lorrain (French: [klod lɔ.ʁɛ̃]; born Claude Gellée [ʒəle], called le Lorrain in French; traditionally just Claude in English; c. 1600 – 23 November 1682) was a French painter, draughtsman and etcher of the Baroque era. He spent most of his life in Italy, and is one of the earliest important artists, apart from his contemporaries in Dutch Golden Age painting, to concentrate on landscape painting. His landscapes are usually turned into the more prestigious genre of history paintings by the addition of a few small figures, typically representing a scene from the Bible or classical mythology.

[es] Claudio de Lorena

Claude Gellée, más conocido en español como Claudio de Lorena (en francés Claude Lorrain, pronunciado [klod lɔ.ʁɛ̃], aunque en su país es más conocido simplemente como Le Lorrain [«el lorenés»]) (Chamagne, Lorena, entre 1600 y 1605[nota 1] - Roma, Estados Pontificios, 23 de noviembre de 1682), fue un pintor francés establecido en Italia. Perteneciente al período del arte barroco, se enmarca en la corriente denominada clasicismo, dentro del cual destacó en el paisajismo. De su extensa producción subsisten hoy día 51 grabados, 1200 dibujos y unos 300 cuadros.[1]
- [fr] Claude Gellée

[it] Claude Lorrain

Claude Gellée (o Gelée) detto Lorrain, o anche Claudio Lorenese (Chamagne, 16 dicembre 1600 – Roma, 23 novembre 1682), è stato un pittore francese, attivo soprattutto a Roma: con Nicolas Poussin, è considerato il maestro del genere del paesaggio ideale.

[ru] Лоррен, Клод

Клод Лорре́н (фр. Claude Lorrain; настоящая фамилия — Желле или Желе (Gellée, Gelée); 1600 год, Шамань (фр.), Лотарингия — 23 ноября 1682 года, Рим) — французский живописец и гравёр, один из величайших мастеров классического пейзажа.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии